L’UNEF appelle les étudiants à battre Nicolas Sarkozy, le 1er mai dans la rue, le 6 mai dans les urnes

jeudi 26 avril 2012.
 

Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, l’UNEF se félicite de la très forte mobilisation de la population (près de 80%), et en particulier des jeunes, à l’occasion du 1er tour du scrutin. Le score historique de l’extrême droite qui a rassemblé plus de 6 millions d’électeurs dont de nombreux jeunes est pourtant signe d’une crise que les responsables politiques se doivent d’entendre. L’UNEF tient le président sortant, sourd aux revendications sociales des étudiants et des salariés, pour principal responsable de cette nouvelle poussée de fièvre électorale. L’UNEF appelle l’ensemble de la jeunesse à résister contre la tentation de repli identitaire du Front. Contre l’austérité qui nous conduit dans l’impasse, d’autres solutions existent. Imposons les, dans la rue comme dans les urnes !

Un désaveu clair de la politique ultralibérale de Nicolas Sarkozy

En plaçant le principal candidat d’opposition en tête des suffrages, les citoyens français ont clairement exprimé un désaveu sans appel de la politique menée, en France et en Europe, depuis le début de la crise.

Budgets de rigueur dans l’enseignement supérieur, absence de réponse à la précarité sociale, augmentation de la TVA, recul de l’âge de la retraite en pleine crise de l’emploi… les choix politiques du président sortant pour la France ont été à l’exact opposé des besoins des étudiants. Coupable de reculs sociaux majeurs dans son pays, Nicolas Sarkozy s’est aussi attiré la défiance des jeunes en participant à la construction d’une politique européenne d’austérité antisociale, dont les premières victimes sont les jeunes de Grèce, d’Espagne ou du Portugal.

Marine récolte ce que Nicolas a semé

La politique antisociale, brutale pour les plus fragiles et conciliante pour les plus favorisés, que le président sortant a mené pendant cinq ans a crée un climat de tension social explosif dans le pays. Plutôt que d’entendre les protestations légitimes des étudiants et des salariés, Nicolas Sarkozy a alors préféré diviser les français par des polémiques irresponsables (débat sur l’identité nationale, stigmatisation de citoyens selon leur origine…), plutôt que de revenir sur ses choix politiques.

La lepénisation des discours comme celle des textes de lois a ainsi offert une occasion inespérée au Front National de revenir sur le devant de la scène, 10 ans après le 21 avril 2002. La campagne de premier tour proposant l’austérité comme seul horizon économique, et la dénonciation des corps intermédiaires comme seule méthode de gouvernement n’a fait que permettre à Marine Le Pen de transformer l’essai.

De vraies réponses alternatives pour faire baisser la menace frontiste

Le score électoral de Marine Le Pen est une menace pour la démocratie qu’il faut prendre au sérieux. Les jeunes ayant fait le choix du Front national se sont fait abuser par une candidate qui mise sur leur désespoir social pour leur proposer des réponses xénophobes. Mais en l’absence de réponses ambitieuses aux inquiétudes légitimes des jeunes et des salariés, sa progression ne fera que prendre de l’ampleur. Nous ne voulons plus avoir à constater tous les dix ans, les dégâts des politiques libérales sur notre démocratie.

Le prochain gouvernement sera donc attendu au tournant par les étudiants. L’UNEF a déjà attiré l’attention des candidats sur l’urgence à agir, à travers une lettre ouverte datée du jeudi 29 mars pour une génération qui peine à se former et à s’insérer sur le marché de l’emploi. C’est dès la rentrée 2012 qu’il faudra prendre des mesures, et non après un éventuel retour de la croissance. En particulier, l’UNEF revendiquent une mise en sécurité sociale par la création d’une allocation d’autonomie afin que plus aucun jeune ne se sente exclu du système en étant privé d’accès au diplôme.

Combattre le FN, fermer la parenthèse Sarkozyste.

L’UNEF appelle l’ensemble des jeunes, qu’ils soient salariés, en insertion ou étudiants à se mobiliser massivement pour imposer un autre projet de société. A la jeunesse qui veut enfin voir des politiques menées pour et non malgré elle, a tous les jeunes en insertion qui n’en peuvent plus d’être malmenés sur le marché du travail, à tous les étudiants qui risquent de renoncer aux études faute d’une protection suffisante de l’Etat, nous disons qu’il n’y a pas de fatalité à ce que notre avenir se résume à l’impasse économique du libéralisme et de l’austérité. Et Marine Le Pen n’est aucunement la réponse.

D’autres solutions existent pour se faire entendre. Consciente de sa responsabilité, l’UNEF propose à chacun un autre chemin :

Dans la rue le 1er mai pour porter nos revendications aux côtés des salariés et pousser le prochain gouvernement à nous apporter des réponses dès le début de son mandat. C’est sur le front de l’emploi et du pouvoir d’achat que la bataille contre l’extrême droite se jouera.

Dans les urnes, le 6 mai pour sanctionner celui qui nous a précarisé, méprisé, divisé.

Dans les syndicats ensuite pour contraindre le prochain président de la République à appliquer nos revendications, extrêmement majoritaires chez les jeunes.

Communiqué de l’UNEF

le 23 avril 2012


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