LE PROJET DU FRONT DE GAUCHE EST CRÉDIBLE CONTRE LA FINANCE

vendredi 20 avril 2012.
 

Huit économistes expliquent dans nos colonnes certaines des raisons de leur soutien au programme du Front de gauche et à son candidat. Ils montrent qu’il n’est de réalisme que si l’on combat la loi de l’argent pour l’argent.

« Mélenchon, vos papiers  ! » Les prétendus douaniers du suffrage universel, papes autoproclamés de l’orthodoxie économique pratiquent le tri sélectif à la frontière du scrutin. Les propositions que porte le candidat du Front de gauche seraient « irréalistes ». Huit économistes, de tradition, d’engagements différents montrent, au contraire, que pour sortir la France et les Français de la crise actuelle, la seule démarche crédible est celle en faveur de mesures radicales visant à faire reculer la domination de la finance.

Nos « douaniers » électoraux se gardent bien de réclamer des comptes à Nicolas Sarkozy. De lui demander de s’expliquer sur sa promesse de 2007 de réduire le taux de chômage à 5% au bout de cinq ans, sur l’assurance renouvelée aux Français que le nombre de personnes sans emploi allait enfin baisser.

Une démarche radicalement nouvelle

Ils évitent de mettre en cause la crédibilité des candidats qui prétendent marier l’eau et le feu, l’austérité budgétaire et sociale et la croissance économique. De s’interroger sur cette supercherie consistant à proclamer très utiles au sein des budgets publics les dépenses d’investissement et éminemment dispendieuses les dépenses de fonctionnement, essentiellement celles consacrées aux salaires des fonctionnaires. Comme si, lorsqu’il s’agit de déneiger une route, il fallait considérer le camion à sel comme une bonne dépense et le salaire de celui qui le conduit comme un gâchis insupportable  !

Jean-Luc Mélenchon, mardi, au micro de France Inter, a donné son propre chiffrage du financement d’un certain nombre de mesures sociales (voir encadré ci-dessous). Mais le plus important, affirment plusieurs des économistes que nous avons sollicités, c’est la démarche radicalement nouvelle proposée.

Le Front de gauche n’envisage pas dans son programme de trouver simplement des ressources dans ce qui existe afin de financer le Smic, la retraite à soixante ans, le développement des services publics, notamment ceux de la santé, de l’éducation et de la formation. Certes, il ambitionne d’effectuer des prélèvements fiscaux et sociaux qui dégonflent les fortunes, les spéculations, mettent un terme à des gâchis. Mais il entend également en trouver de nouvelles, bien plus importantes. Le projet se fonde sur un changement radical des règles du jeu au cœur même du pouvoir suprême des capitalistes, au sein des banques, Là où se trouve le pouvoir de créer de l’argent. Mais lisez et forgez vous-mêmes votre opinion.

Le chiffrage de Jean-Luc Mélenchon

Mardi, Jean-Luc Mélenchon a expliqué que 
les 130 milliards d’euros de mesures sociales qu’il envisage seraient financés par les mesures suivantes  :

- Taxation des revenus du capital comme 
ceux du travail, 50 milliards.
- Taxation des revenus financiers 
des entreprises, 20 milliards.
- Instauration de 14 nouvelles tranches progressives à l’impôt sur le revenu, 20 milliards.
- Renforcement de l’ISF et des droits 
de succession, 10 milliards.
- Suppression des niches fiscales 
et sociales inutiles, entre 10 et 20 milliards.
- Taxation différentielle des fraudes 
fiscales, 30 milliards.

Lire les explications des économistes en cliquant sur l’adresse URL ci-dessous :

http://www.humanite.fr/politique/le...


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