Basta Le Pen. Stop Sarkozy. La République, la Sixième... s’est mise en marche.

dimanche 1er avril 2012.
 

120000 à la Bastille. Dimanche 18 mars nous avons eu le sentiment partagé par la foule, immense, de participer à un moment fondateur. La République, la Sixième... s’est mise en marche. Le fait nouveau qui peut tout changer c’est l’irruption du peuple. Une telle mobilisation, à un mois du premier tour d’une élection présidentielle est sans précédent. Cela montre la puissance de l’envie de changement. Des millions de gens ne pensent pas que le seul départ de Sarkozy va tout régler. Ils le veulent ardemment, mais ils veulent aller au-delà. Et ils s’en occupent eux-mêmes.

Ils ont bien raison car le système est en impasse. La Cinquième pourrit sur pied. On ne peut donc se contenter de chasser un homme, il faut changer de politique, de régime, il faut envoyer par-dessus bord le carcan des traités européens. En cela la marche n’était pas qu’un événement électoral. Elle était le premier temps de cette insurrection citoyenne que nous appelons de nos vœux. Le peuple commence à sortir du carcan étroit de la Cinquième République qui voudrait réduire l’élection autour de laquelle s’organise la vie politique du pays à un duel de personnes.

Notre dynamique est puissante et éclairée. L’horrible attentat de Toulouse et les instrumentalisations politiques qui ont suivi ne l’ont pas enrayée. Le Pen a spéculé sur un embrasement des quartiers. Elle a immédiatement stigmatisé les musulmans en expliquant le geste de Merah par le fait qu’il aurait été musulman avant d’être français. Mais cela ne s’est pas passé comme elle espérait. Les communautés ne se sont pas jetées les unes contre les autres. C’est une autre raison d’optimisme.

La haine est le choix de la régression, le nôtre est l’Humain d’abord, et nous refusons la surenchère autoritaire et sécuritaire que la droite et Sarkozy vont tenter de nous imposer au nom de cette tragédie alors que ces cinq dernières années, la frénésie de lois répressives, la stigmatisation systématique des étrangers, la crise et la pénalisation des pauvres a à ce point déliter notre société et la République, qu’elle a créé l’état d’insécurité permanente, physique comme psychologique dans lequel nous sommes plongés participant pour beaucoup à faire le lit des actes les plus monstrueux.

Basta Le Pen. Stop Sarkozy. L’alternative. Une gauche utile à cela. Nous avons un mois pour que la voie de l’émancipation, des droits l’emporte et un cap : poursuivre le travail de d’échange, d’éducation populaire et de conviction engagé. En s’y mettant tous.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message