La gauche du « non » derrière Mélenchon

mardi 3 avril 2012.
 

Sourd aux aspirations des Français qui en bavent, Hollande s’en prend à la vraie gauche, accusée de disperser les voix au risque de lui faire perdre l’élection présidentielle ! Quel culot ! Pendant ce temps, Mélenchon, qui obtient désormais 11% d’intentions de vote (sondage CSA du 12 mars), poursuit sa conquête de la gauche et au-delà !

Bien qu’il se soit fait couillonner le 14 mai 2011, au Sofitel de New-York, par « l’agent » de la CIA, Nafissatou Diallo, DSK continue manifestement à influencer un Hollande dont le cerveau ressemble parfois à une éponge qui ne sait que se gorger de la même eau tiède libérale !

Inquiet de la pseudo-remontée de Sarkozy, dans quelques sondages très opportunément bonifiés de l’IFOP, l’institut dirigé par Laurence Parisot, la patronne du Medef et amie du candidat président, Hollande s’affole et appelle au vote utile. En clair, à ne voter pas pour Mélenchon : « Le 21 avril 2002 doit encore être dans toutes les mémoires. Nous ne devons prendre aucun risque. La dynamique du premier tour est décisive pour l’emporter. Aucune voix ne doit manquer », a mis en garde, François Hollande, cette semaine, à Marseille !

2005, 2007, 2012 : les trahisons successives de Hollande

Et rebelote ! Revoilà le chantage et le clivage de 2005 ! Le rejet du TCE par une majorité de Français (54,67%, soit 15,4 millions d’électeurs) ne lui a manifestement pas servi de leçon. Il fait partie, contrairement à Mélenchon, de ces socialistes libéraux qui n’ont eu aucun état d’âme en passant par pertes et profits les aspirations de millions de leurs concitoyens, lorsqu’ils ont apporté leur voix à celles des amis de Sarkozy pour ratifier, en 2007, le traité de Lisbonne, qui enterrait la volonté exprimée deux ans plus tôt par les Français !

Comment, à présent, prétend-il obtenir une once de crédibilité quand il s’adresse à ceux qu’il a trahi deux fois, en 2005 et en 2007, et qu’il s’apprête à trahir une troisième fois à propos de la retraite à 60 ans qu’il avait pourtant promis de rétablir.

Avant même le lancement de la campagne officielle, le 18 mars, qui corrigera un peu (espérons-le) l’outrancière bipolarisation et l’overdose sarkozienne dans les médias inféodés qui vivent, comme France-Télévisions, grâce à nos impôts (lesquels ne sont pas uniquement payés par des umpéistes xénophobes d’extrême-droite), la trajectoire de Jean-Luc Mélenchon s’est distinguée de celle de Hollande, par sa clarté et un ancrage authentiquement à gauche, qui fait aujourd’hui défaut au candidat socialiste.

Retraite à 60 ans : le oui de Mélenchon, le non de Hollande

Lequel Hollande, un peu trop sûr de lui, après sa victoire aux primaires socialistes d’octobre dernier, n’écoutant que les sirènes strauss-kahniennes -Moscovici, Valls, Cambadélis- a pris le risque de vouloir d’emblée faire les yeux doux à l’électorat du centre, pensant trouver là son réservoir de voix le plus évident. Négligeant avec force mépris sa propre base électorale !

Une erreur d’analyse, et par suite, de stratégie, qui en dit long sur le caractère hésitant de l’homme ! Lequel louvoie souvent au gré des critiques, des humeurs, comme à propos de la taxation à 75% des revenus supérieurs à 1 million, qu’il veut déjà atténuer, comme l’a laissé entendre Laurent Fabius !

Toujours est-il que Jean-Luc Mélenchon atteint aujourd’hui 11% d’intentions de vote. Un résultat en rien usurpé, qu’il ne doit qu’à son positionnement politique sans ambigüité et aux réponses claires qu’il donne aux Français concernant des questions qui les touchent. Sans éviter ni esquiver les sujets qui fâchent ou risqueraient, selon Hollande, de faire perdre des voix, tel que celui de la retraite à 60 ans, pour laquelle Mélenchon est totalement favorable, alors que le candidat socialiste a renié sa promesse de la rétablir ! Pour ne prendre que cet exemple !

Combat en trompe-l’œil entre Hollande et Sarkozy

Mélenchon plus crédible que le trop libéral Hollande

La gauche du « non » pourrait aussi rejeter le trop libéral Hollande et lui préférer un Mélenchon, dont les propositions apparaissent chaque jour davantage en osmose avec les vœux du peuple, que les mièvres solutions du candidat socialiste, dont chacun a compris qu’il a d’ores et déjà entériné la fausse crise financière qu’il impute, comme Sarkozy, à de soi-disant excès en faveur de la population ! Si ce n’était le cas, pourquoi suit-il la même voie régressive que l’enragé de l’Elysée en matière de protection sociale ?

Une responsabilité que réfute avec force Jean-Luc Mélenchon au nom des Français qui souffrent et qui lui savent gré de rétablir la vérité dans un monde dominé par les requins de l’ultra-libéralisme !

Avec Jean-Luc Mélenchon à l’Elysée ou pas, le paysage politique changera de relief dans la foulée de la présidentielle avec des élections législatives qui apporteront très probablement des bouleversements dont le candidat du Front de gauche devrait être un acteur majeur !

Verdi

Jeudi 15 mars 2012

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