Pourquoi Eric Coquerel demande un droit de réponse au Petit Journal

mercredi 29 février 2012.
 

Aveuglé par une fixation tenace, Yann Barthes a une nouvelle fois, lundi soir, imprudemment franchi la ligne jaune à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche. Cette fois, à travers moi, il a tout simplement expliqué que nous disions "n’importe quoi", autrement dit que nous étions des menteurs.

La cause de ce courroux : mon interview à l’émission de Jean-Marc Morandini lundi matin sur Europe 1 où, témoin d’évènements couverts par Le Petit Journal , je démontais la manipulation et la déformation de plusieurs sujets de cette émission. Sur les 20 minutes de cette émission radio, l’équipe du Petit Journal s’est manifestement gratté la tête pour contester mes dires. Barthès m’a finalement accusé de mentir sur une phrase : j’évoquais un journaliste de France 3 ayant protesté contre un tournage caméra caché du Petit Journal. Ayant déjà tendance à vouloir s’extraire de la case divertissement qui est la sienne sur Canal Plus pour s’imaginer dans celle de l’information, Yann Barthès et son équipe se sont cette fois carrément pris pour des journalistes d’investigation.

Facile, n’est-ce pas : un responsable politique est forcément un menteur non ? Problème : quand cela se double de précipitation et de malhonnêteté cela retombe sur le nez des Rouletabille de pacotille. Et Barthès de diffuser un bout de phrase du rédacteur en chef adjoint de France 3 Metz, Cyril Destracque, à l’appui de sa démonstration. Résultat, il a tout faux, et au grattage et au tirage... Si le Petit Journal m’avait contacté, je leur aurais donné ma source : en l’occurrence le rédacteur en chef de Arrêt sur Image, Daniel Schneidermann, dans une émission dont j’étais l’invité. Arrêt sur image a donc diffusé, dès mardi, sur Internet le mot de protestation du JRI de France 3 qui confirmait mon propos. Mais l’histoire ne s"arrête pas là : Cyril Destracque, le journaliste de France 3 appelé à la barre de l’accusation contre moi, a révélé mardi avoir été enregistré par le Petit Journal à son insu et malgré son refus affirmé ! L’article d’Arrêt sur Image démontre que ses propos ont du coup été tellement raccourcis qu’ils sont sur-interprétés.

Tout cela suffit. En introduisant cette séquence par un "ça nous gave donc on imagine que ça vous gave aussi", Yann Barthès indique bien le message qu’il entend porter auprès de ses téléspectateurs. En pleine campagne électorale, le préjudice politique est évident pour le Front de Gauche. Il l’est aussi personnellement car je n’accepte pas que l’on me traite ainsi de menteur sans aucune preuve. Je demande donc officiellement un droit de réponse non monté et proportionnel au préjudice commis.

Eric Coquerel, secrétaire national du PG et conseiller spécial de Jean-Luc Mélenchon


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