Mélenchon fait le voeu d’un "grand chamboule-tout" en 2012

dimanche 8 janvier 2012.
 

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a appelé, mercredi 4 janvier, lors de ses voeux, à un "grand chamboule-tout" en 2012, s’en prenant à la fois à Nicolas Sarkozy et à François Hollande.

"Je me présente devant vous non pas comme un homme seul catapulté dans l’ambition d’un premier rôle, mais comme le porte-drapeau d’une équipe" et d’un "message" : "oui à l’Europe sociale, non à l’Europe libérale", a-t-il lancé, à son local de campagne des Lilas (Seine-Saint-Denis), dans une ancienne usine à chaussures.

Devant une centaine de militants, sur un fond rouge et blanc "prenez le pouvoir", le candidat a salué dans son mouvement une "gauche qui ne vous a jamais ni menti ni trahi".

"Nous sommes la gauche, celle qui porte les messages qui vous ont rassemblés pendant tant et tant de générations militantes", a-t-il affirmé, parlant notamment de la "retraite à 60 ans sans conditions ni entourloupes", comme une pique contre François Hollande, sans jamais le citer.

Attaquant surtout Nicolas Sarkozy, M. Mélenchon a ironisé sur les voeux que chacun forme à ce moment de l’année : "Bonne santé ? Mais comment est-ce possible" vu les attaques à la protection sociale ? "Belle année de prospérité ! Mais comment ? Puisque nous travaillons toujours davantage, plus dur pour satisfaire nos besoins élémentaires !"

Finalement, "on ne peut prononcer des voeux, fussent les plus simples, qui ne soient en même temps anticapitalistes !", a lancé l’eurodéputé, devant Pierre Laurent (PCF), Christian Picquet (Gauche unitaire) et Clémentine Autain (La Fédération). "Au fond tous les voeux se ramènent à un seul" : "voir la France tourner la page du système Sarkozy", a dit M. Mélenchon pour qui "rien n’est possible sans qu’on procède d’abord à grand chamboule-tout".

Qualifiant le chef de l’Etat d’"homme d’un système à l’agonie" à qui "nous devons l’essentiel de nos difficultés depuis 1993 et son entrée au gouvernement Balladur", il s’est emporté : M. Sarkozy, "père de l’Europe +austéritaire+", est "responsable de la moitié de la dette publique du pays".

"Nous n’avons que faire d’une élection qui confierait par le dégoût d’un homme le pouvoir à un autre !", a-t-il dit, rêvant d’un FG "première force politique de gauche" lors du premier tour de la présidentielle en avril.


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