DECLARATION DES ORGANISATIONS SYNDICALES D’ETUDIANTS, DE LYCEENS ET DE SALARIES après le 4 avril

jeudi 6 avril 2006.
 

Les formidables mobilisations unitaires de ces deux derniers mois, le succès encore plus important des arrêts de travail, grèves et manifestations du 4 avril, avec plus de 3 millions de manifestants, le développement du mouvement dans les universités et les lycées, confirment la conscience profonde de la gravité de la situation par les salariés, les étudiants, les lycéens. Rien et notamment pas les man¦uvres gouvernementales n¹entame la détermination croissante à obtenir le retrait du CPE, revendication commune depuis le début de la crise.

Les organisations syndicales d¹étudiants, de lycéens et de salariés rappellent qu¹elles avaient, ensemble, demandé au Président de la République de ne pas promulguer la loi et d¹éviter tout passage en force.

Elles dénoncent l¹imbroglio créé par les décisions des pouvoirs publics et prennent acte des initiatives parlementaires. Elles exigent des réponses claires et rapides.

L¹objectif des organisations syndicales n¹est pas de négocier des aménagements au CPE mais d¹obtenir son abrogation.

Elles rappellent que, pour permettre l¹ouverture de discussions ou de négociations sur l¹emploi et la formation des jeunes, la précarité et le chômage, l¹hypothèque du CPE doit être, très rapidement, levée. Ce qui passe par le vote, avant les vacances parlementaires (le 17 avril) d¹une loi abrogeant le CPE.

Dès aujourd¹hui et avant le 10 avril, elles appellent leurs organisations locales à rencontrer dans l¹unité les députés et les sénateurs pour exiger le retrait du CPE et à rendre publiques les réponses. L¹intersyndicale affirme son soutien aux mobilisations étudiantes et lycéennes et, notamment, à la journée d¹action du 11 avril. Afin de maintenir et développer partout la pression, les organisations appellent leurs structures locales à donner la plus grande visibilité à leur exigence.

Pour les 12 organisations, la mobilisation n¹est ni suspendue ni abrogée. Elles conviennent de rester en contact permanent et de se retrouver en intersyndicale le 10 avril 2006. Elles se déclarent prêtes, faute d¹une décision rapide de retrait du CPE, à décider d¹un nouveau temps fort de mobilisations, sans exclure aucun moyen d¹action.

UNEF, CE, UNL, FIDL, CFDT, CFE CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA

Paris, le 5 avril 2006


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