Jacques Chirac veut faire oublier son bilan ? Qu’il ne compte pas sur nous !

samedi 6 janvier 2007.
 

Ainsi, Jacques Chirac a confirmé hier, jeudi 4 janvier la tenue d’un Congrès à Versailles, avant la fin de l’ultime session parlementaire de la légilslature, qui devrait s’achever, selon le calendrier prévisionnel, le 22 février pour examiner trois textes impliquant une modification de la Constitution.

"Je souhaite que vous débattiez de la réforme du statut pénal du chef de l’Etat, du texte sur la Nouvelle-Calédonie ainsi que celui prévoyant l’abolition de la peine de mort par notre Constitution", a déclaré le Président lors de ses vœux aux Assemblées.

Un référendum ou la tenue d’un Congrès est nécessaire pour toute modification de la Constitution. Afin d’être entériné, un texte doit recueillir la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés.

"Avec le gouvernement, je serai particulièrement attentif à vos débats. Et c’est sur cette base que je souhaite vous réunir en Congrès avant la fin de vos travaux", a-t-il ajouté devant les représentants des bureaux de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique et social, réunis à l’Elysée.

C’est le message que souhaite faire passer Jacques Chirac : rester actif jusqu’aux derniers instants du mandat présidentiel, pour entretenir artificiellement le suspens, ne pas laisser trop de champ pour Sarkozy, mais aussi, et ce n’est pas négligeable, pour ne pas terminer son mandat sur un bilan négatif sur tous les points.

Une façon de demander à son camp politique de ne rien sacrifier à la campagne présidentielle, dans laquelle est engagée Nicolas Sarkozy, et qui devrait quitter son poste de Ministre de l’Intérieur le 24 janvier.

Avec la tenue d’un Congrès, dans le cadre solennel du château de Versailles, pour des réformes constitutionnelles, Jacques Chirac compte marquer la fin de son mandat d’un geste symbolique fort. Et occuper le terrain, jusqu’au bout. Il souhaite aussi s’offrir ce cadeau : passer pour un Président de la Réforme, faisant voter ses textes par la gauche. En effet, la loi sur la nouvelle Calédonie, et celle sur la peine de mort seront approuvée sans réserve par la gauche, alors que la droite arrivera plus divisée que jamais sur le premier texte.

Ce congrés sera, pour Jean-Louis Debré, l’occasion de tirer sa révérence, lui-aussi, symbole du crépuscule chiraquien, et intégrer le Conseil Constitutionnel.

L’UMP, incapable de présenter un bilan ne serait-ce qu’honorable des 12 années de présidence chriquienne tente donc, par des réformes constitutionnelles, de se donner l’apparence du réformisme quand tout au long de ces années, elle a démontré son immobilisme forcené...


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