Hiver russe après printemps arabe, été espagnol et automne américain ?

jeudi 15 décembre 2011.
 

3) La Russie des Indignés

Les élections en Russie se sont passées comme d’habitude, avec des falsifications massives et la pression des pouvoirs pour assurer la victoire du parti du pouvoir « Russie Unie ». Ce qui change, c’est l’ampleur des protestations contre ces falsifications. Cette fois, une grande partie de la population se lève pour témoigner : « nous n’avons pas voté pour vous ! »

Les chiffres signifient peu de choses (rappelons-les quand même : 49,54% pour « Russie Unie », 19,16% pour le Parti communiste, на третьем —13,22% pour « Russie Juste » et 11,66% pour le parti du nationaliste démagogique Jirinovski). Le parti du pouvoir a donc perdu la majorité constitutionnelle à la Douma et est passé sous la barre des 50%. Mais pour une grande partie des commentateurs, ce chiffre surévalue le réel score de « Russie Unie » de 10 à 15%. Et, de toute façon, c’est un résultat purement « dessiné », comme disent les Russes. Il résulte d’une concession faite au mécontentement croissant d’une grande partie de la population envers le « Parti des escrocs et des voleurs » (ainsi qu’est couramment désigné le parti au pouvoir, formule inventée et popularisée par le blogger Alexeï Nabalny).

En effet, au début de la campagne, les gouverneurs régionaux recevaient du Centre fédéral des objectifs de l’ordre de 60-70% des voix.

Manque de bol, ce geste du prince n’a pas suffi à calmer la colère, au contraire. Dès le lendemain des élections, presque 10 milles personnes étaient dans la rue à manifester à Moscou, un peu moins à Saint-Pétersbourg. Plus de 300 personnes ont été arrêtées à Moscou, autour de 200 à Saint-Pétersbourg. Ce qui n’a pas empêché les mobilisations de continuer les jours suivants, ainsi que les arrestations. Comment expliquer ce revirement de situation, alors que la majorité des électeurs, depuis un certain temps, s’étaient habitués à ce que leurs voix ne valent pas grand chose ? Qui sont ces gens qui sortent dans la rue malgré la menace des arrestations ?

La mobilisation résulte en grande partie de l’impopularité croissante du parti au pouvoir, non seulement du fait de sa politique antisociale, mais également et surtout à cause de l’arrogance de ses représentants, de leur mépris pour les simples citoyens, de leur corruption et appât du gain. Le slogan le plus populaire pendant la campagne électorale, en tout cas parmi ceux qui s’intéressent un tant soit peu à la politique était « Votez pour n’importe quel parti, sauf celui des escrocs et des voleurs ! » Et l’espoir était né, d’arriver à faire la nique à ce parti de bureaucrates et dirigeants présomptueux qui se croient tout permis.

Beaucoup plus que lors des précédentes élections, les simples citoyens se sont mobilisés pour être observateurs lors des élections, pour l’un ou l’autre parti d’opposition ou même de façon indépendante (une campagne pour inciter les gens à se porter volontaires pour être observateur a été menée, entre autre, par l’association « GOLOS », dénoncée par le pouvoir pour être à la solde de « puissances étrangères »). Et une chose est d’entendre vaguement parler de fraudes, une autre est de se faire éjecter manu militari d’un bureau de vote parce qu’on est trop gênant, d’assister à des bourages d’urnes, de voir arriver des bus entiers de votants étroitement encadrés, d’avoir un protocole dans les mains et de retrouver des chiffres complètement différents sur le site officiel de la Commission électorale centrale ou régionale. Internet regorge de vidéos et de témoignages indignés publiés par ces observateurs. C’est personnel, c’est ahurissant, ça choque !

Beaucoup parmi ces observateurs sont descendus dans la rue, beaucoup de leurs amis, collègues, parents. Et puis tous ceux qui s’activent dans les réseaux sociaux du Net, et tous ceux, déçus, qui s’attendaient à une défaite plus marquée de Russie Unie.

Beaucoup de jeunes, beaucoup plus irrévérencieux que leurs aînés, qui amènent un nouveau style, un autre rapport à l’autorité.

Enormément de gens nouveaux, qui n’avaient jamais jusque-là mis le pied dans une quelconque manif. Et certains, parmi ces novices, se sont dès la première fois retrouvés au poste, à attendre le jugement jusqu’à 48 heures, dans des commissariats absolument pas préparés à détenir tant de monde, entassés les uns sur les autres, sans nourriture. Pour finalement se voir condamner à des peines allant jusqu’à 15 jours de détention ! Et bien, à en juger par les témoignages qui percent les murs de la prison, au lieu d’être intimidés et de faire amende honorable, ces « novices » entament des grèves de la faim et se radicalisent. Ou bien reprennent le chemin de la rue une fois libérés.

Indignation devant les falsifications, la brutalité et le cynisme dans les fraudes, colère d’avoir été déssaisi de sa voix, solidarité avec ceux qui ont été injustement arrêtés pour avoir simplement voulu manifester pacifiquement leur rejet d’élections truquées – voilà les ingrédients de la mobilisation qui fait désormais boule de neige.

Avec, en plus, l’appui de faiseurs d’opinion populaires dans leur domaine. Parmi eux, il y a de tout : des journalistes, des chanteurs et autres artistes, des chroniqueurs (y compris mondains). C’est aussi un signe, quand ces gens se mettent ouvertement à critiquer : la protestation de rue deviendrait-elle à la mode ? (elle était jusque-là le monopole des « râtés » ou des « idiots »).

D’autant plus que, pour une fois (ce n’était pas arrivé depuis la Péréstroïka), les évènements se passent dans la capitale, c’est Moscou, la bourgeoise repue, l’intellectuelle, la privilégiée, qui montre l’exemple. Les médias ne peuvent ignorer des manifestations aussi massives à Moscou (à part les deux chaînes de télévision officielles), le pays tout entier suit attentivement ce qui s’y passe, et embraie. Le 10 décembre une journée nationale de protestation contre les falsifications se prépare un peu partout dans le pays.

Les partis d’opposition parlementaires jouent les seconds rôles, empruntent le train en marche (et encore, pas tous et pas dans toutes les régions, et dans des mesures plus ou moins importantes). Les gens s’organisent en premier lieu par eux-mêmes, au travers des réseaux sociaux et le Net. Ou bien utilisent des évènements organisés par les partis politiques, mais pour s’en saisir complètement.

Un mot en particulier sur la droite libérale (les Boris Nemtsov, Ilia Iachine ou Garry Kasparov présentés par la presse française comme les figures de proue de la mobilisation). Premièrement, la mobilisation est complètement spontanée et « grass root », sans leaders reconnus, et surtout sans affiliation partisane, ni envers les partis de l’opposition systémique (représentés à la Douma fédérale), ni envers ceux de l’opposition non systémique. Tout au plus peut-on parler de sympathies pour tel ou tel leader d’opinion (notamment le blogger déjà cité Navalny). Mais aucun parti, aucun mouvement – politique ou sociale – ne peut se vanter d’organiser le mouvement de colère actuel, encore moins de le représenter.

Or c’est justement ce que s’activent à faire, en premier lieu, les vedettes du show-politique citées plus haut, qui dirigent des organisations anti-Poutine du type « Autre Russie » ou Solidarnost. En faire les fers de lance de la mobilisation actuelle en Russie, c’est se tromper lourdement, c’est confondre la « Révolution orange » d’Ukraine avec le mouvement de révolte spontané, largement autoorganisé et repoussant toute instrumentalisation (les gens veulent justement se réapproprier leur voix !) qui se développe actuellement en Russie. Pour preuve de la piété démocratique de Nemtsov, par exemple, il suffit de citer le dernier scandale en date : dans la nuit du 8 au 9 décembre, dans le dos des organisateurs officiels, Nemtsov s’est accordé avec la Mairie de Moscou pour déplacer le grand rassemblement du 10 décembre de la Place de la Révolution à la Place « Bolotnaïa » (qui porte bien son nom « marécageuse ») – sans consulter personne parmi les personnes-clés de la mobilisation, et alors que l’un des organisateurs officiels, Sergueï Udaltsov (Front de gauche) gisait sur un lit d’hôpital après une grève de la faim entamée en prison, et qu’une personne phare symboliquement pour le mouvement, Alexeï Navalny, cuvait sa peine de prison de 15 jours, consécutive à la manifestation du 5 décembre à Moscou.

Autre caractéristique à noter : la présence plutôt timide des mouvements sociaux, et a fortiori des syndicats. Ici joue la crainte de s’engager dans un combat trop clairement politique et le manque de souplesse des ces mouvements pour s’ouvrir à des causes non directement liées à leur objet premier de lutte. Mais si les mouvements sociaux participent peu en tant que tels, la plupart de leurs militants sont sur le terrain. A Moscou, par exemple, Evgenia Tchirikova, leader du mouvement de défense de la forêt de Khimki (banlieue de Moscou) et star montante des nouveaux mouvements sociaux, fait partie des figures emblématiques de la mobilisation dans la capitale.

Bref, c’est une atmosphère de démocratie de rue qui se met en place, assez étrangère à la Russie post-soviétique jusque-là. Le réveil de ceux qui refusent de se faire manipuler sans donner de la voix. Un grand test pour la durabilité et les perspectives de ce mouvement aura lieu demain, 10 décembre, lors de la journée nationale de protestation.

Carine Clément

Source du texte 3 :

http://www.europe-solidaire.org/spi...

2) "Poutine et Russie unie sont allés trop loin" (Le Monde 10 décembre 20h)

C’est le point d’orgue d’une semaine de manifestations en Russie. Mobilisés contre le résultat des législatives du 4 décembre, remportées par le parti "Russie unie" mais entachées de fraudes, des dizaines de milliers d’opposants au premier ministre Vladimir Poutine se sont rassemblés, samedi 10 décembre, à Moscou et en province. "Rendons au pays les élections !", "Exigeons un nouveau comptage des voix !", "La Russie sans Poutine !", pouvait-on lire sur les banderoles. A la tribune, se sont succédé des représentants de l’opposition, un mélange disparate allant de l’extrême gauche aux libéraux en passant par le mouvement nationaliste "Les Russes". "Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev ont fait une découverte très désagréable pour eux aujourd’hui. La Russie a un peuple", a déclaré Sergueï Mitrokhine, chef du parti libéral d’opposition Iabloko. "Nous sommes le peuple !", lui a répondu la foule.

Une lettre du blogueur Alexeï Navalny, condamné à quinze jours de prison après avoir manifesté le 5 décembre, a été également lu par les organisateurs du mouvement.

Dans la foule, des milliers de jeunes alertés via Facebook et vKontakte (réseau social très populaire en Russie) côtoyaient des personnes plus âgées. Du jamais vu depuis la manifestation de 2001 contre le rachat par Gazprom de la chaîne de télévision privée NTV, symbole de la liberté d’expression des années 1990. A l’époque, 20 000 personnes s’étaient rassemblées place Pouchkine.

LE CENTRE VILLE DE MOSCOU BOUCLÉ

Le centre de la capitale était quadrillé par une concentration sans précédent de forces de l’ordre, avec des centaines de camions de policiers anti-émeutes et de fourgons cellulaires, de part et d’autre du Kremlin, aux accès de la Place Rouge, près du siège du FSB (ex-KGB) sur la place de la Loubianka, jusqu’à la Place Pouchkine et sur un pont franchissant la Moskova. Un hélicoptère survolait également le centre-ville à basse altitude.

Manifestants et forces de l’ordre se sont néanmoins fait face pacifiquement. "L’événement ’Pour des élections justes’ s’est déroulé sans excès", notait pour sa part le site de la chaîne officielle d’information en continu Rossia 24, qui a ouvert l’édition de 19 heures de son journal sur le mouvement de protestation. Les jours précédents, l’antenne s’était abstenue d’évoquer les rassemblements de l’opposition.

À Saint-Pétersbourg, la police a évalué à 10 000 le nombre des protestataires, rassemblés en début d’après-midi, sur la place Pionnierskaïa dans le centre de l’ex-capitale impériale. Plus tôt dans la journée, des manifestations s’étaient également tenues dans les villes de l’Extrême-Orient du pays. "Annulez les résultats des élections !" et "Les falsificateurs en prison !", réclamaient environ 500 manifestants à Vladivostok, le port russe de la côte Pacifique, à sept fuseaux horaires de Moscou.

A Khabarovsk, une autre ville importante de la région, 400 personnes ont manifesté et environ 50 personnes ont été interpellées, selon un responsable du parti communiste. Des défilés, rassemblant entre des centaines et des milliers de personnes, ont également été signalées notamment à Blagovechtchensk, Tchita, Tomsk, Barnaoul, Orenbouret, Kemerovo et Oulan-Oudé (villes de Sibérie), de même qu’à Tcheliabinsk dans l’Oural.

Pendant ce temps, le Journal officiel russe publiait, samedi, les résultats officiels des élections, confirmant la victoire du parti au pouvoir Russie unie avec 49,32 % des voix et une majorité absolue de 238 mandats sur 450 à la Douma (chambre basse).

1) Des dizaines de milliers de Russes manifestent contre Poutine (Nouvel OBS)

Des milliers de Russes ont commencé à manifester samedi dans l’Extrême-Orient et en Sibérie avant une grande manifestation prévue à Moscou, une journée de mobilisation inédite contestant le résultat des législatives remportées par le parti de Vladimir Poutine. (c) Afp Des milliers de Russes ont commencé à manifester samedi dans l’Extrême-Orient et en Sibérie avant une grande manifestation prévue à Moscou, une journée de mobilisation inédite contestant le résultat des législatives remportées par le parti de Vladimir Poutine. (c) Afp

Au moins 50.000 personnes -jusqu’à 80.000 selon certaines estimations- ont manifesté samedi à Moscou pour contester la victoire du parti de Vladimir Poutine aux élections législatives du 4 décembre, une mobilisation sans précédent suivie un peu partout en Russie.

Il s’agit d’un mouvement d’une ampleur jamais vue contre Vladimir Poutine, arrivé au pouvoir en 2000, Premier ministre depuis 2008, et qui a annoncé son intention de revenir au Kremlin en mars prochain.

La police de Moscou, citée par l’agence de presse Ria Novosti, a évalué le nombre des manifestants à 25.000. L’opposition a avancé des chiffres allant de 50.000 à 80.000 personnes.

Même la chaîne télévisée sous contrôle de l’Etat, NTV, a fait état de "dizaines de milliers" de manifestants"qui ne veulent pas de révolution, mais des élections justes, qui sont le meilleur remède contre les révolutions".

Il s’agit de la plus grande manifestation d’opposants organisée à Moscou depuis les années 1990. Et contrairement aux rassemblements de ces derniers jours, "aucune interpellation" n’a eu lieu dans la capitale russe, selon la police.

L’évaluation de 50.000 manifestants semble plausible : la place Bolotnaïa, dans le centre de Moscou, où pouvaient se rassembler 30.000 personnes selon la police, était pleine et la foule débordait largement sur les ponts enjambant la Moskova, les quais et des esplanades adjacents.

Fort de ce succès, les opposants ont prévu un nouveau rassemblement le 24 décembre.

"Rendons au pays les élections !", "Exigeons un nouveau comptage des voix !", "La Russie - sans Poutine !", était-il écrit sur des banderoles dans la foule.

A la tribune se sont succédé des représentants de l’opposition, un mélange disparate allant de l’extrême gauche aux libéraux en passant par le mouvement nationaliste "Les Russes".

"Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev ont fait une découverte très désagréable pour eux aujourd’hui. La Russie a un peuple", a déclaré Sergueï Mitrokhine, chef du parti libéral d’opposition Iabloko.

"Nous sommes le peuple !", lui a répondu la foule.

Un des dirigeants de l’opposition libérale, l’ancien ministre Boris Nemtsov, a souligné devant la presse que la mobilisation avait lieu "dans 90 villes de Russie".

"Les dizaines de milliers de personnes qui se rassemblent aujourd’hui ne se laissent pas faire quand Poutine et (le chef de la commission électorale Vladimir) Tchourov leur volent 12 millions de voix", a-t-il dit.

"Ils ont trompé le peuple russe", a encore déclaré M. Nemtsov.

Il a précisé que l’opposition exigeait la libération des personnes emprisonnées depuis les premières manifestations le 5 décembre (1.600 interpellations à Moscou et à Saint-Pétersbourg), la fin de la "censure", et l’organisation de nouvelles élections.

Un journaliste de l’AFP avait observé dans le centre de Moscou une concentration sans précédent de forces de l’ordre, avec des centaines de camions des unités anti-émeutes et des fourgons cellulaires, de part et d’autre du Kremlin, près de la Place Rouge, près du siège du FSB (Service fédéral de sécurité) sur la place de la Loubianka, jusqu’à la Place Pouchkine et sur un pont franchissant la Moskova.

La Place rouge, qui jouxte le Kremlin, était bloquée par des camions des forces de l’ordre et un grand nombre de policier.

A Saint-Pétersbourg, ce sont 10.000 personnes selon la police qui ont manifesté dans le centre-ville, scandant "La Russie sera libre !" ou "Poutine - voleur !". Une dizaine de personnes ont été interpellées, selon la police.

Compte tenu du décalage horaire, les manifestations, en réponse à des appels lancés sur les réseaux sociaux -l’internet étant au centre de la mobilisation-, avaient commencé plusieurs heures avant celle de Moscou dans les villes d’Extrême-Orient et de Sibérie.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans l’Oural et en Sibérie, notamment à Ekaterinbourg et Novossibirsk.

Environ 1.500 personnes avaient manifesté à Vladivostok, port russe de la côte Pacifique, à sept fuseaux horaires de la capitale russe, selon une correspondante de l’AFP.

Les manifestants étaient au moins 1.500 à Tomsk (Sibérie) malgré une température de -10 degrés, et entre 2.000 et 3.000 à Tcheliabinsk (Oural), selon des militants de l’opposition joints par l’AFP. Des rassemblements ont été rapportés dans de nombreuses autres villes de Russie.

Selon l’agence Interfax, 130 personnes ont été interpellées à travers le pays.

La seule réaction officielle à l’exceptionnelle journée de protestation à Moscou a été celle d’un responsable du parti Russie unie, Andreï Issaïev : "Ce n’est pas beaucoup pour une ville de plusieurs millions d’habitants. Néanmoins, nous allons analyser soigneusement ce qui a été dit et les motifs de mécontentement (des manifestants)".

Le Journal officiel russe a publié samedi les résultats officiels des élections confirmant la victoire du parti au pouvoir Russie unie avec 49,32% des voix et une majorité absolue de 238 mandats sur 450 à la Douma (chambre basse du parlement).

La mission d’observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avait déclaré à Moscou à l’issue du scrutin avoir relevé des irrégularités "fréquentes" et "de sérieuses indications de bourrage des urnes".

Une ONG, "L’Observateur citoyen", affirme sur son site internet (nabludatel.org) que le résultat réel de Russie unie est inférieur d’environ 20 points par rapport aux chiffres officiels.

Ces élections et la répression des manifestations qui ont suivi ont suscité de vives critiques des Etats-Unis, de l’UE, de la France et de l’Allemagne notamment.

M. Poutine a accusé jeudi Washington d’avoir fomenté le mouvement de contestation, un scénario du "chaos" pour lequel seraient versés "des centaines de millions de dollars".

Les Etats-Unis se sont défendus de toute ingérence, assurant ne défendre que le droit des peuples à "exprimer leurs opinions et leurs aspirations démocratiques".


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