80000 Belges dans les rues de Bruxelles contre l’austérité à

dimanche 4 décembre 2011.
 

Face à l’austérité 80.000 belges dans les rues de Bruxelles !

Après les portugais, les britanniques ou les grecs, les belges se sont mis en grève contre l’austérité et sont descendus en masse dans les rues de Bruxelles ce vendredi à l’appel des trois principales centrales syndicales. Alors que les médias dominants et les partis politiques favorables à l’austérité prévoyaient un échec, la manifestation a réuni plus de 80.000 personnes.

Il faut dire que le futur gouvernement, "dirigé" par le Parti Socialiste mais en coalition avec la droite, a dévoilé "l’accord budgétaire" entre les différents partis formant le gouvernement. Un plan d’austérité qui multiplient les coupes budgétaires sauvages et poursuit le détricotage de l’Etat belge tout en écartant une hausse des impôts sur les entreprises ou les grandes fortunes.

En Belgique comme ailleurs, le peuple se dresse contre l’austérité imposée par les marchés financiers avec la complicité des gouvernements conservateurs ou sociaux-libéraux.

TRISTAN HAUTE, PG

Des dizaines de milliers de personnes manifestaient vendredi matin à Bruxelles pour protester contre les mesures d’austérité que va mettre en œuvre le nouveau gouvernement belge pour faire face à la crise de la dette.

Plus de 50 000 personnes étaient attendues par les principaux syndicats du privé et du public (FGTB-CSC-CGSLB) pour cette « manifestation nationale », qui a débuté en milieu de matinée dans le centre de Bruxelles.

« Ce chiffre va être dépassé car, selon nos estimations, il y a déjà entre 70 000 et 80 000 manifestants. C’est noir de monde », a indiqué une porte-parole du syndicat socialiste FGTB. La police n’était pas en mesure d’évaluer l’affluence en milieu de matinée.

« Paradis fiscal »

« Nous en avons assez de payer pour les erreurs des banquiers ! », a lancé Anne Delemenne, secrétaire générale de la FGTB. « Au lieu de rendre les allocations de chômage dégressives, il faudrait dégraisser les bonus des traders et les dividendes aux actionnaires », a-t-elle ajouté dans son discours.

La Belgique est « devenue un paradis fiscal pour les plus fortunés et un enfer fiscal pour ceux qui se lèvent tôt », a conclu la responsable syndicale.

Les syndicats dénoncent les sévères mesures budgétaires récemment décidées par la coalition de six partis engagés dans la formation du nouveau gouvernement belge, pour économiser 11,3 milliards d’euros en 2012 afin de ramener le déficit budgétaire sous les 3% du PIB. Ce gouvernement, conduit par le socialiste Elio Di Rupo, devrait prêter serment lundi ou mardi après plus de 530 jours sans gouvernement de plein exercice.

« Pénibles pour tout le monde »

Le chef de la fédération patronale (FEB), Rudi Thomaes, a indiqué ne « pas comprendre » la manifestation car l’accord budgétaire est « équilibré », avec « des mesures vraiment pénibles pour tout le monde ». « On n’a pas touché au pouvoir d’achat des travailleurs », a-t-il affirmé sur la radio publique RTBF.

La manifestation belge se déroule au lendemain d’une grève générale en Grèce, deux jours après un mouvement social contre la réforme des retraites au Royaume-Uni et une semaine après des manifestations massives contre la rigueur au Portugal. Les syndicats français appellent également à une journée nationale « contre l’austérité » le mardi 13 décembre.

http://www.liberation.fr/c/01012375227-c


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