Opposés à l’accord EELV-PS, pour l’écologie de combat !

jeudi 24 novembre 2011.
 

Le conseil fédéral d’EELV a approuvé le 19 novembre l’accord programmatique et électoral avec le PS pour la séquence de 2012. Au long des débats, les délégué-e-s Envie se sont exprimé-e-s contre cet accord pour les principales raisons suivantes :

* François Hollande ne cesse de réaffirmer qu’il fera tout pour garder le triple A. Nous ne pouvons admettre que les parlementaires EELV soient amené-e-s à voter un budget d’austérité sans même que les désaccords entre EELV et le PS sur l’objectif d’un déficit public ramené à 3 % du PIB dès 2013 aient été réglés.

* Après avoir affirmé des conditions incontournables pour un accord, les reculs enregistrés sur la sortie du nucléaire, l’arrêt de l’EPR, le maintien du MOX et de la Hague durant la législature, ne sont pas dignes des combats menés par les écologistes depuis les années 1970.

* Aucun calendrier n’est fixé pour l’adoption de la proportionnelle, ce qui maintient une épée de Damoclès sur les écologistes sans garantir leur indépendance en 2017. Nous avons l’expérience de la législature 1997-2002. Nous n’avons même aucun chiffre précis sur la part de proportionnelle qui serait éventuellement adoptée.

* Le prix payé par le PS en circonscriptions réservées peut sembler bon, mais la multiplication des dissidences déjà déclarées, assumées, voire soutenues par les cadres socialistes permet de douter du résultat final.

* Enfin, comment être en confiance, alors que le PS a prouvé avec quelle facilité il cédait au lobby nucléaire ? Demain, à qui le tour ? La FNSEA, le MEDEF, l’industrie phytosanitaire ? A ce compte, n’aurions nous pas dû négocier directement avec les agences de notation.

Malgré la conjonction des pressions médiatique et politique, plus de 26 % des conseiller-e-s fédéraux ont partagé notre choix de ne pas accepter ce mauvais accord. Envie entend poursuivre dans la voie de l’écologie de combat.

Envie est l’une des quatre sensibilités issues du congrès de la Rochelle. Elle y a porté l’exigence d’une écologie radicale, enracinée dans les luttes et démocratique. Trois de ses membres participent au Bureau Exécutif d’EELV (Jérôme Gleizes, Françoise Alamartine, Elise Löwy). Karima Delli, eurodéputée et Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement de Paris, comptent également parmi les animateurs et animatrices.


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