De Kemal Ataturk à Hitler

mercredi 10 mars 2021.
 

HITLER S’EST SERVI DU GÉNOCIDE ARMÉNIEN POUR PERPETRER LA SHOAH de : MrAzadnews mardi 8 novembre 2011 - 20h54 2 commentaires

LE GENIE TURC ET LA THEORIE DE LA LANGUE DU SOLEIL

A partir de 1925, une nouvelle revue, « l’anthropologie turque » a vu le jour dans l’université d’Istanbul (qui à cette époque se nommait Darül-fünun). Entre 1925 et 1939, seize numéros ont été édités. Le thème principal de cette revue était l’origine des langues et leurs développements au sein des régions géographiques. Dans les thèses développés, appuyées de preuves scientifiques, les rédacteurs ont mis un point d’honneur à affirmer que le mot « Aphrodite » venait du turc « Avrat » (femme), que « Poséidon » venait du mot « gemi » (bateau), et que « Vulcanus » venait du mot « bulanik » (trouble). Ils y ont également développé la « Théorie de la langue du soleil » : avec cette expression poétique les rédacteurs tentent de montrer que la langue turque vient du soleil et qu’à l’instar de celui-ci, elle se propage sur toute la terre. Entre le 19 juin et le 31 décembre 1937, grâce aux moyens fournis par le ministère de la santé, le crâne de plus de 64 000 femmes et hommes a été mesuré dans 17 régions différentes : Trakya-Bursa, Bilecik-Canakkale, Balikesir, Manisa-Eskisehir, Afyon, Burdur, Kütahya, Isparta, Antalya-Orta Anadolu – Garbi – Karadeniz – Kuzey, Sark I et II. L’une des preuves de la bonne entente entre la revue anthropologique et le gouvernement est l’autorisation que ce dernier a donné pour que les soldats servent de cobayes. Ces « scientifiques » utilisaient 3 méthodes principales : la céphalométrie qui désigne la mesure de la tête ; l’anthropométrie qui consiste à mesurer les caractères physiques et la craniométrie qui est la mesure du crâne d’un squelette.

DES EFFORTS STERILES.

Certains peuvent croire que ces constats et ces pratiques racistes, qui n’ont été que des efforts stériles et sans succès, sont révolus et appartiennent aux années 1930-1940. Ou encore qu’elles ont été commanditées par le seul parti au pouvoir le CHP dans un contexte spécifique. C’est absolument faux. Ce n’est pas l’œuvre d’un parti politique mais du gouvernement et de lui seul. Au fil des années, on remarque que cette pratique n’est pas exceptionnelle mais que c’est une politique idéologique qui est ancrée dans les mœurs des gens. Faisons un grand bond en avant pour nous intéresser au 15 février 1994, date à laquelle le ministère de l’éducation nationale vote la loi 569 dans laquelle on conseille un livre aux professeurs et aux collégiens. Ce livre a été édité selon des critères standards en des dizaines de milliers d’exemplaires puis a été distribué. Il s’intitule « Qu’est-ce qu’être turc ? » et il n’est pas inintéressant d’en citer quelques passages :

« La meilleure chose qui me soit arrivée au monde, c’est d’être né Turc » « Si par malheur le Turc hèle même le lion suera sang et eau ». « Le Turc est supérieur à tout le monde. C’est l’être le plus proche de Dieu » « Le Turc n’a jamais peur mais il fait peur. L’éducation de l’Irakien, la pensée du grec, l’art du chinois sont des choses évidentes pour le Turc ». « Vous avez rencontré un escroc en Turquie ? C’est forcément un Arménien ». « Vous voulez embaucher un Turc ? Pas besoin de contrat, sa parole suffit. _ Mais s’il s’agit d’un Grec ou d’un chrétien, n’hésitez pas à faire un contrat. _ Ne faites aucun contrat écrit ou oral avec un Arménien. Aucun engagement ne peut vous protéger contre son mensonge et sa ruse ». « Chaque turc se considère comme un lion, il voit son ennemi comme une proie et son cheval comme une gazelle ». « Dieu les nomma Turcs et il les envoya sur terre en tant que souverain pour diriger le monde » Ce livre énumère aussi les particularités physiques de la race Turc. Une peau blanche (qui vire un peu vers le jaune), une taille supérieure à la moyenne, un crâne court, des cheveux noirs, des yeux noirs tirés mais qui n’ont rien à voir avec ceux des mongols, un nez normal non écrasé, un visage long et ovale, des lèvres épaisses, un cou court…

NOUS NE SOMMES QU’AU DEBUT DE L’IDENTITE D’OZGUR YURTTAS

Dès 1925 dans le cadre de « l’identité culturelle officielle » turque, l’idée que les autres peuples n’existent pas ou encore que le Turc seul existe, se propage dans toutes les sphères de la vie quotidienne et bien entendu dans l’enseignement primaire. Ceci s’est généralisé avec des expressions tel que : « Heureux celui qui se dit Turc – travaille, aie confiance- un Turc vaut un monde ». La municipalité ne se contenta pas seulement de ces phrases mais les fit aussi graver sur les montagnes, les collines. Des campagnes furent menés avec des slogans comme « Parle turc, parle beaucoup – parle turc, citoyen ». Et cela a été en grande partie une réussite pour ma génération. Par exemple même si mes contemporains et moi sommes nés de père et de mère kurdes, nous avons été éloignés de la langue et des traditions kurdes dès l’enseignement primaire. Nos parents ont fourni tous les efforts nécessaires pour que leurs « enfants apprennent et parlent le turc comme un istanbuliote ». Avec les revendications politiques de la jeunesse kurde dans les années 70 suivis de la volonté de reconnaissance de l’identité kurde dans les années 80, nous avons dû à nouveau nous confronter à nos vraies origines. Lorsque nous comparons notre société actuelle avec celle des années 1930, nous pensons que la thèse de l’Histoire turque et les théories de « langue du soleil » sont désuètes mais il est encore trop tôt pour dire que les théories raciales des Turcs ont été abandonnées et que la démocratie telle que l’énonce « Ozgur Yurttas » a été atteinte. Nous sommes qu’au début du processus et il y a encore de grands blocages dans le système.

En définitive, nous pouvons dire que les tentatives de massacre d’identité perpétrés par le gouvernement depuis quatre vingt dix ans pour faire de nous des citoyens dignes ne sont pas encore dépassées. Les opinions d’Ozgur Yurttas, qui préférait décrire le Turc comme un citoyen lambda, ne sont pas non plus partagées par tout le monde.

Le monde ignore qu’Hitler lui-même prenait Atatürk (le père des turcs) pour exemple, que celui-ci l’a inspiré dans le massacre des juifs, il le cite plusieurs fois dans son livre ’Mein Kampf" :

"Le premier étudiant d’Atatürk est Mussolini, le second c’est moi" "Qui parle encore aujourd’hui de l’extermination des Arméniens ?" "Je puise toute mon énergie d’Atatürk, sa vie est notre lumière" "Mon maître est Il-Duce, mais son maître à lui est Atatürk" "Notre but est d’obtenir le monde sous la domination nazie, mais je ne considérerai jamais la Turquie comme un ennemi… c’est-à-dire, la Turquie est le seul pays au monde que je ne combattrai pas"

Source Yeni Özgür Politika

Traduit par Azadnews


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