Des hackers turcs revendiquent le piratage de "Charlie Hebdo"

dimanche 6 novembre 2011.
 

Le groupe de hackers Akincilar a revendiqué, jeudi 3 novembre, le piratage du site de "Charlie Hebdo", justifiant sa démarche comme "une lutte contre une publication qui attaque [ses] croyances et [ses] valeurs morales".

Dans un message transmis au "Nouvel Observateur" et accessible en ligne, les hackers turcs plaident : "Le site www.charliehebdo.fr est devenu notre cible [après] cet affront à nos valeurs religieuses. Puisqu’il est méprisant envers notre prophète, nous avons mis notre contenu sur la page d’accueil [du site] pour protester".

Akincilar propose de revoir une version de www.charliehebdo.fr lorsqu’il était piraté.

Pas de lien avec le jet de cocktail Molotov

"Ce n’est pas la première attaque. Nous avons piraté de nombreux sites web qui ciblent nos valeurs religieuses", ajoute Akincilar. Le groupe revendique ainsi le piratage du site www.drawmohammed.com "qui a insulté notre prophète par ses bandes dessinées", mais aussi de "1.500 sites américains", des "centaines" de sites israéliens, des "sites web populaires qui attaques nos valeurs religieuses", "des milliers de sites pornographiques et satanistes", et la plate-forme de réseau social pour Anonymous. "Nous ne nous attaquons pas à ces sites web au hasard", résument les hackers.

Akincilar s’est donné pour "mission" de "lutter contre les publications qui attaquent nos croyances et nos valeurs morales et qui proposent des contenus pornographiques et satanistes", mais aussi "les publications adversaires à la Turquie".

Enfin, le groupe de hackers affirme n’avoir "rien à voir avec l’agression au cocktail Molotov" des locaux de Charlie Hebdo. "Nous ne soutenons pas du tout ce type d’attaque perpétrée avec violence", conclut-il.

Boris Manenti - Le Nouvel Observateur


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