Appel de la Mutualité Française Ile-de-France aux parlementaires

jeudi 20 octobre 2011.
 

Pour que se soigner ne devienne pas un luxe réservé aux plus fortunés, nous appelons les parlementaires à s’opposer à la taxe sur la maladie, au nom des principes d’égalité, d’équité et de justice sociale.

En taxant la maladie, pour réduire les déficits publics, c’est toute la protection sociale solidaire, à laquelle contribuent les mutuelles à but non lucratif, qui serait gravement mise en cause.

Avec le projet soumis au vote du Parlement, plus de 13 % de la cotisation mutualiste serait constituée de taxes appelées par les mutuelles pour le compte de l’état. C’est particulièrement insupportable et injuste.

Insupportable, parce que le coût de la santé pèse déjà lourdement sur les ménages, en raison des désengagements de la couverture obligatoire et des dépassements d’honoraires, particulièrement élevés en Ile de France.

Injuste, parce que le choix politique d’alourdir la pression fiscale sur les contrats santé va renchérir le coût des complémentaires et risque de conduire les populations fragilisées à renoncer à la couverture complémentaire … autrement dit à se priver de soins, car les complémentaires remboursent plus de 50 % des soins de ville.

Cette nouvelle taxe ne réglera pas la crise financière. En revanche, elle contribuera assurément à la détérioration de l’accès aux soins de la population et ce n’est pas ainsi que l’on améliore l’état économique d’un pays.

Mesdames et Messieurs les députés et sénateurs, ne votez pas ce projet, la santé n’est pas une niche fiscale.

Agissez pour la santé des citoyens par une vraie réforme du financement de notre protection sociale garantissant à chacun le droit à la santé, dans l’esprit à l’origine de la Sécurité Sociale : contribuer en fonction de ses moyens et se soigner en fonction de ses besoins.


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