La Palestine enfin membre à part entière de l’UNESCO (5 articles)

mercredi 2 novembre 2011.
 

5) Le refus des USA de voir la Palestine à l’UNESCO : honte à Obama !

En décidant d’arrêter de subventionner l’UNESCO, les Etats-Unis vont à l’encontre de la réconciliation des peuples entamée grâce à l’adhésion du pays comme Etat Membre de cette agence de l’ONU. Une attitude indigne du pays dirigé par Barack Obama, prix Nobel de la paix, selon le philosophe Daniel Salvatore Schiffer.

S’il est, sur cette terre, une institution qui fait aujourd’hui honneur à l’humanité tout entière, c’est bien l’UNESCO, que l’ONU créa, au lendemain de cette immense tragédie que fut la Seconde Guerre mondiale, en 1946. Et, qui plus est, à Paris, capitale d’une France dont la glorieuse devise nationale - liberté, égalité, fraternité -, elle-même issue de la Révolution de 1789, donna naissance au socle moral de la très démocratique charte de ces mêmes Nations-Unies.

Ce sigle, UNESCO, constitue, du reste, l’un des plus beaux symboles, en même temps que l’une des plus nobles initiatives, de l’histoire moderne : "United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization". En français, dans le texte : Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture.

Ainsi cette vénérable et prestigieuse institution se consacre-t-elle, en premier lieu, à l’alphabétisation des populations les plus défavorisées sur le plan socio-économique, à la diffusion de l’enseignement partout ou celui-ci fait défaut, à la lutte contre le racisme partout où ce dernier sévit, à la défense des droits de l’homme et de la femme partout où ils sont niés, à la recherche scientifique et à la préservation du patrimoine culturel mondial. Bref, rien que des causes d’une rare élévation morale, sinon spirituelle.

C’est dire qu’accueillir en son sein, en tant que membre à part entière et non plus seulement à titre d’"observateur", une entité telle que Palestine, comme elle vient de le faire en cette historique date du 31 octobre 2011, représente, comme pour tout autre pays, un énorme sentiment de satisfaction tout autant que de fierté, sinon de joie.

Les Etats-Unis sont-ils un champion de la démocratie ?

Davantage, n’est-ce pas là, en œuvrant ainsi pour la réconciliation entre les peuples et la concorde entre les nations, le meilleur moyen, le plus subtil et efficace à la fois, de plaider, à partir d’un aussi haut pupitre, diplomatique de surcroît, pour la paix elle-même ?

Incompréhensible, donc, ce fait que les Etats-Unis d’Amérique, pays se disant champion de la modernité et garant de la démocratie aux quatre coins de la planète, se refusent obstinément à voir cette Palestine admise aujourd’hui, après s’être déjà opposés il y a un peu plus d’un mois à sa reconnaissance à l’ONU, au sein de l’UNESCO.

Pis, il est pour le moins paradoxal que son président, Barack Obama, ne pipe mot, en tant que prix Nobel de la paix, sur cet important dossier, préférant donc répondre lui aussi, en fin de compte, à de bas mais très rentables calculs électoralistes, eux-mêmes dictés par de puissants lobbys juifs, plutôt que d’écouter sa conscience d’homme libre et responsable.

Quant à cette attitude, de la part des USA toujours, consistant à suspendre dorénavant leur contribution financière, en guise de représailles, à cette même UNESCO (soit presque un quart de son budget annuel), elle s’avère, tout simplement, inqualifiable, sauf à lui attribuer le très laid mais très réaliste terme, en la circonstance, de "honte".

Obama doit être digne de son prix Nobel de la paix

Je l’ai déjà dit, du reste, à maintes reprises : Barack Obama, par ses assourdissants silences sur les questions humanitaires les plus urgentes comme par ses trop nombreuses compromissions en matière de politique internationale, se révèle un indigne prix Nobel de la paix : un démagogique pitre qui, en ces jours d’Halloween, préfère apparemment s’exhiber, hilare, sur le perron de la Maison Blanche, en y distribuant des citrouilles à des enfants, plutôt que de travailler, sérieusement, à la nécessaire entente entre les hommes et, partant, à l’encore plus impérieuse paix du monde.

Ne se rend-il donc pas compte, Obama, à quel point le pays de l’oncle Tom, qu’il préside avec si peu de courage moral et de vision politique, peut parfois choquer, bien plus encore que décevoir ? Yes, shame on you, Mister President : no, you can’t !

Mais, heureusement pour lui, le comité d’Oslo ne s’avère-t-il pas aussi mesquin que le gouvernement de Washington, car, en d’aussi injustes et abjectes conditions, il pourrait très légitimement retirer lui aussi, en guise d’identiques rétorsions et suivant le même, horrible mais édifiant, exemple, son prix Nobel de la paix à Barack Obama, qu’il lui accorda un peu trop précipitamment et, surtout, bien trop généreusement.

D’aucuns, les vrais pacifistes et authentiques démocrates, ceux pour lesquels les mots ont encore un sens, le réclament, d’ailleurs, depuis un certain temps déjà. Et, il faut bien l’avouer, ils n’ont pas tort !

Daniel Salvatore Schiffer, philosophe, auteur de "La Philosophie d’Emmanuel Levinas" (PUF), signataire du JCall (European Jewish Call For Reason - Appel des Juifs Européens à la Raison), mouvement de juifs progressistes préconisant la cœxistence, pour une paix juste et durable, des Etats d’Israël et de Palestine.

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4) La Palestine devient membre à part entière de l’Unesco

Jusqu’à présent simples observateurs, les Palestiniens sont devenus le 195e membre de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). L’annonce a été officialisée lundi 31 octobre. Cette adhésion constitue une nouvelle avancée vers sa reconnaissance en tant qu’Etat, un statut revendiqué auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU).

"Un moment historique qui rend à la Palestine certains de ses droits", se réjouit le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Malki. "Maintenant qu’elle est membre de l’Unesco, [la Palestine] fera tout ce qu’elle peut pour que l’Unesco puisse remplir sa mission", a-t-il poursuivi.

LA FRANCE A VOTÉ EN FAVEUR DE L’ADHÉSION

La France et la quasi-totalité des pays arabes ont voté en faveur de l’adhésion des Palestiniens comme membres à part entière, tout comme les BRIC (Brésil, Chine, Inde et Russie). Les Etats-Unis, l’Allemagne et le Canada ont voté contre, tandis que l’Italie et le Royaume-Uni se sont abstenus.

Les 194 Etats membres ont vote au siège de l’organisation à Paris, par 107 voix pour, 14 contre et 52 abstentions. Douze Etats n’ont pas participé du tout au vote.

ISRAÉLIENS ET AMÉRICAINS S’OFFUSQUENT...

L’ONU EN LIGNE DE MIRE

Le président palestinien Mahmoud Abbas a également déposé officiellement le 23 septembre une demande d’adhésion pleine et entière de l’Autorité à l’ONU. Le Conseil de sécurité, où Washington détient un droit de veto, est le seul habilité à autoriser semblable demande. Les Américains ont fait savoir qu’ils utiliseraient selon toute vraisemblance cette arme pour bloquer la demande palestinienne. Le vote aura lieu le 11 novembre 2011.

Ces votes au sein des assemblées internationales se déroulent dans un contexte de regain de violence entre Israël et les Palestiniens de la bande de Gaza.

Publié par LeMonde.fr

3) Palestine : Victoire diplomatique à l’Unesco (article Courrier International)

Le Conseil exécutif de l’Unesco a recommandé un statut de membre à part entière pour la Palestine. Sur les 58 membres du Conseil, 40 ont voté pour, 4 contre, dont les Etats-Unis. Et 14 se sont abstenus, dont la France. Il incombera à la Conférence générale de l’Unesco, qui siège à Paris à la fin du mois, d’entériner ou non cette recommandation. Il s’agit d’une victoire importante pour Mahmoud Abbas, dont la demande de reconnaissance de l’Etat palestinien fait objet de vives tractations à l’ONU.

2) L’Unesco approuve la recommandation pour la reconnaissance d’un état palestinien

C’est une victoire diplomatique forte, dans la quête d’une reconnaissance internationale d’un Etat palestinien. L’Unesco a approuvé la recommandation visant à faire de la Palestine un membre à part entière de cette organisation.

Le conseil exécutif de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, les sciences et la culture a approuvé à une forte majorité, par 40 voix sur 58, une recommandation d’attribuer à la Palestine ce statut de membre à part entière. Cette recommandation, portée par le groupe des pays arabes, sera soumise à la fin du mois à la Conférence générale de l’Unesco. Elle doit être approuvée par une majorité des deux tiers de ses 193 membres, lors de sa session qui se tiendra du 25 octobre au 10 novembre à Paris où siège l’organisation.

Cette approbation est avant tout symbolique. Un changement de statut à l’Unesco permettrait principalement à la Palestine de déposer des demandes de reconnaissance au Patrimoine mondial de l’Humanité pour des sites dans les territoires palestiniens occupés par Israël. Les sites proposés sont Bethléem, lieu de naissance du Christ, Hébron, pour le Caveau des Patriarches - la mosquée d’Ibrahim (nom musulman d’Abraham) et Jéricho. Les Palestiniens n’ont jusqu’à présent qu’un statut d’observateur à l’Unesco.

Le ministre palestinien des Affaires étrangères a déjà dénoncé les pressions qu’ont subies les membres de l’Unesco. L’ambassadeur américain a clairement appelé "toutes les délégations" à voter "non à cette recommandation". La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, en a rajouté une couche après coup : "Je dois dire qu’il me semble passablement confus et inexplicable d’avoir des organes des Nations unies qui prennent des décisions sur le statut d’un Etat tandis que le sujet a été présenté devant (le Conseil de sécurité) des Nations unies". Rappelons que les Etats-Unis ont menacé d’opposer leur veto à la demande d’adhésion à l’ONU comme Etat membre à part entière de la Palestine.

1) La Palestine bientôt à l’Unesco (article Le Figaro)

mercredi 5 octobre 2011

Les Palestiniens devraient devenir membre à part entière de l’Unesco lors de la conférence générale fin octobre de l’agence onusienne, une victoire symbolique dans le cadre de leurs efforts en cours pour être admis à l’ONU comme membre de plein droit, selon des sources de l’Unesco. Demain, le conseil exécutif de l’agence de l’ONU pour la culture devrait voter à la majorité simple une recommandation déposée par le groupe des pays arabes pour que les Palestiniens passent du statut d’observateur à celui d’Etat membre à part entière.

"La recommandation a déjà été signée par 24 des 58 membres du Conseil exécutif. Elle n’a donc besoin que de quelques abstentions pour être majoritaire, ce qui ne sera pas difficile", a indiqué une source au fait du dossier, rappelant qu’il n’y a pas de veto à l’Unesco comme au Conseil de sécurité. La recommandation devra être ensuite adoptée par une majorité des deux tiers des 193 membres de l’Unesco, lors de la conférence générale de l’organisation qui se tiendra du 25 octobre au 10 novembre à Paris, ce qui ne devrait pas poser de difficultés.

Cette admission aurait une forte portée symbolique à l’heure où les Palestiniens ont déposé une demande d’adhésion à l’ONU comme Etat membre à part entière via le Conseil de sécurité. Ce nouveau statut à l’Unesco leur permettrait aussi de déposer des demandes de reconnaissance au Patrimoine mondial de l’Humanité, alors que Palestiniens et Israéliens se disputent le patrimoine de la Terre sainte. Les Palestiniens comptent notamment présenter au Patrimoine mondial les candidatures de Bethléem, lieu de naissance du Christ, Hébron, où se trouve le Caveau des Patriarches - la mosquée d’Ibrahim (nom musulman d’Abraham) pour l’islam - un site révéré à la fois par les juifs et les musulmans et Jéricho, une des villes les plus anciennes de l’humanité.


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