Le Parlement européen favorable à la reconnaissance de la Palestine

lundi 10 octobre 2011.
 

Le Parlement européen a demandé aux gouvernements de l’Union européenne, jeudi 29 septembre, de répondre favorablement à la demande palestinienne de reconnaissance d’un Etat, présentée la semaine dernière à l’ONU par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Les eurodéputés ont qualifié cette demande de "légitime".

Le Parlement "demande aux Etats membres, en les appuyant, d’être unis dans leur attitude face à la demande légitime du peuple palestinien à être représenté en tant qu’Etat aux Nations unies ", affirme-t-il dans une résolution adoptée à une large majorité.

Le demande déposée vendredi par le président Mahmoud Abbas est a priori vouée à l’échec en raison du veto américain. L’Union européenne, divisée sur la question, n’a pas officiellement pris position face à la demande de M. Abbas.

HUIT VOIX SUR QUINZE

Les Palestiniens ont pourtant revendiqué, jeudi, les voix de huit des quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de leur demande d’adhésion d’un Etat de la Palestine. "Et nous travaillons d’arrache-pied pour en avoir un neuvième et un dixième", a déclaré le ministre des affaires étrangères palestinien, Riyad al-Malki. Car ce soutien est encore insuffisant : il leur faut obtenir au moins neuf voix pour que leur requête puisse faire l’objet d’une "recommandation" du Conseil de sécurité, puis d’un vote de l’Assemblée générale de l’ONU.

Six membres du Conseil de sécurité, permanents ou non, ont déjà dit qu’ils approuvaient la demande palestinienne : Chine, Russie, Brésil, Inde, Liban et Afrique du Sud. Plusieurs membres du Conseil de sécurité sont indécis ou n’ont pas révélé leur position : la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, le Nigeria, le Gabon, la Bosnie et le Portugal. M. Malki a indiqué de son côté qu’il avait reçu des assurances du Nigeria et du Gabon qu’ils voteraient en faveur d’un Etat palestinien.

Certains Etats, dont la France, seraient favorables à l’octroi aux Palestiniens du statut intermédiaire d’Etat observateur, avec renoncement à poursuivre Israël dans l’immédiat devant la Cour pénale internationale. L’Union européenne a uni vendredi sa voix à celle des autres membres du Quartet (Etats-Unis, ONU et Russie) pour appeler Israël et les Palestiniens à reprendre leurs pourparlers de paix, avec l’objectif d’aboutir dans un an.

NÉGOCIATIONS BLOQUÉES

Jeudi, un dirigeant de l’OLP, Yasser Abed Rabbo, a jugé que la proposition du Quartet comportait des "éléments encourageants" et a appellé Israël "à faire part de son engagement" sur le principe et les modalités de ces négociations. Plusieurs dirigeants israéliens y ont déjà souscrit en principe...


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