PRS Qui sommes-nous ? Déclaration de principes

vendredi 3 février 2006.
 

"Pour la République sociale" (PRS) regroupe des femmes et des hommes de gauche impliqués dans des engagements associatifs, syndicaux ou politiques différents. Ils font fonctionner collectivement l’association comme un outil de formation, d’élaboration programmatique et d’action militante pour proposer le projet de la République sociale en France, en Europe et dans le monde. Ils contribuent ainsi à la formation d’une culture commune à gauche et à la construction indispensable d’une nouvelle unité de la gauche ainsi qu’à la rénovation du fonctionnement et du programme des partis qui la constituent.

En continuité avec Jean Jaurés, le projet de la République sociale se fixe un objectif : la réalisation de l’émancipation globale de la personne humaine proclamée par le mouvement républicain depuis la Révolution française de 1789, poursuivie par le mouvement socialiste, ouvrier et syndical. PRS s’enrichit aussi de l’expérience des luttes féministes, antiracistes, écologistes et altermondialistes.

Les militants de PRS prennent la mesure du contexte nouveau dans lequel s’inscrit ce combat. Le capitalisme de notre époque contraint l’ensemble de la planète à des bouleversements économiques, sociaux, politiques et écologiques radicaux. Ils sont incompatibles avec l’objectif d’émancipation que vise l’idéal républicain et socialiste. L’objectif avoué de ce nouvel âge du capitalisme est la marchandisation généralisée de toutes les dimensions de la vie humaine et la privatisation comme solution à tous les problèmes. Il institutionnalise la compétition dans tous les domaines. Il cherche à anéantir les moyens publics d’intervention économique, de solidarité et de redistribution. Partout, il veut substituer le client au citoyen, le contrat à la loi, la différence des droits aux exigences de l’intérêt général. C’est pourquoi PRS agit pour le dépassement du capitalisme et combat résolument l’illusion d’une cause commune républicaine au-dessus des enjeux sociaux et démocratiques qui séparent précisément la droite et la gauche. Enfin, ce contexte nouveau est aussi celui d’une urgence politique marquée par la course de vitesse avec l’extrême droite. Cette démarche implique une refondation républicaine de la démocratie. L’intérêt général doit s’imposer par l’intervention d’une société mobilisée et de citoyens motivés. Ce choix de société s’oppose au modèle de la "démocratie" libérale ne reconnaissant que l’arbitrage entre intérêts particuliers. Il s’oppose aussi aux nationalismes et aux communautarismes qui nient l’existence même d’un intérêt général. PRS considère que la défense et la promotion de l’égalité des droits sont indissociables d’un combat résolu pour la laïcité.

Le projet républicain propose à la gauche une méthode pour le changement social. Celle-ci implique en particulier un travail d’éducation populaire tourné vers l’action, aidant la population à formuler le contenu des réformes radicales pour sa propre émancipation. De nouvelles pratiques de gouvernement et de gestion des institutions publiques sont nécessaires pour rompre avec la domination actuelle des impératifs financiers sur l’ensemble de la vie en société. Le gouvernement par objectifs de développement humain, construits à partir d’indicateurs collectivement délibérés (tels que ceux suggérés par le Programme des Nations Unies pour le Développement), constitue un point d’appui décisif dans ce sens. Il faut concrétiser l’initiative démocratique, le contrôle et la mobilisation des citoyens pour la réalisation de ces objectifs. PRS propose une VIème République parlementaire où le peuple retrouve la voix délibérative par l’intermédiaire de ses élus. Le projet de la République sociale veut établir la primauté de l’intérêt général. Une telle volonté doit s’appliquer sans concession dans tous les domaines que le capitalisme entend soustraire à la loi et à la délibération collective. PRS défend l’existence d’un service public garantissant une égalité d’accès à tous les citoyens. Le projet de la République Sociale pose à nouveau la question de l’appropriation sociale des biens communs dans une économie mixte. PRS défend l’existence d’un ordre public social qui protège et conforte les droits des salariés dans l’organisation, la production et la répartition de la richesse. PRS considère en effet que la défense et l’extension des droits sociaux que récusent le nouvel âge du capitalisme sont des conditions indispensables à la mise en œuvre de l’intérêt général dans des sociétés où le salariat constitue l’essentiel de la population active.

La République sociale est par vocation universaliste et internationaliste. PRS propose donc la République sociale pour l’Europe comme pour la France. La construction d’un espace politique européen intégré, formant une communauté légale placée sous le contrôle direct des citoyens, est indispensable afin d’ouvrir une alternative à la mondialisation néo-libérale. Il faut permettre aux citoyens de l’Union d’exprimer leur vision de l’intérêt général européen. PRS s’oppose donc à la méthode actuelle de la construction européenne qui évacue la délibération des citoyens, ainsi qu’au contenu de l’actuel projet de constitution. PRS agit pour rejeter ce projet et se prononce pour un Parlement européen constituant élu au suffrage universel. PRS se prononce pour l’émergence d’une Europe solidaire au niveau international, offrant un autre modèle de répartition des richesses, au service de l’émancipation des peuples du monde.

PRS a été fondée le 31 mai 2004 à l’initiative de Jean-Luc Mélenchon


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