Le Front de gauche à la rencontre de la classe ouvrière

mercredi 16 novembre 2011.
 

4) Réhabiliter la politique à l’entreprise

Le Front de gauche veut aller à la rencontre de la classe ouvrière, particulièrement difficile à reconquérir après une succession d’alternances qui n’a pas amélioré la vie.

Faut-il tourner le dos à la classe ouvrière au motif que celle-ci est désormais volatile dans son vote, qu’elle n’est plus, comme il y a trente ans, fidèle à la gauche ? Prenant le contre-pied de la stratégie de renoncement préconisée par Terra Nova, un club proche du PS, le Front de gauche a décidé d’aller à la rencontre de ces Français particulièrement difficiles à séduire, tant les trahisons de la gauche lors de ses deux passages au gouvernement, en 1981 et 1997, restent gravées dans les mémoires.

Un électorat d’autant plus dur à reconquérir aujourd’hui qu’il semble assommé par la crise financière. «  Les agences de notation pèsent sur le débat politique. Les mesures de récession, et donc d’austérité accrue, génèrent spontanément de l’angoisse plutôt que de la mobilisation », reconnaît Marie-George Buffet, responsable du Front des luttes. « Je sens à la fois la volonté de battre Nicolas Sarkozy et le doute sur la possibilité de résoudre la crise actuelle », ajoute-t-elle. Mais la députée communiste et ses alliés veulent justement s’attaquer à cette difficulté. Car, au-delà des échéances électorales de 2012, leur ambition est de créer les conditions favorables à la « révolution citoyenne », selon François Delapierre (PG), directeur de campagne. Or, sans cette « masse de gens qui cherche, ne se reconnaît dans aucun parti politique et ne se sent pas représentée », indique-t-il, l’insurrection par les urnes ne serait qu’un idéal sans lendemain.

Le Front de gauche sait que, pour gagner, il devra réussir à associer et 
impliquer « cette base qui est en dehors du système politique », précise François Delapierre. Il compte y parvenir en installant partout, entre autres, des « assemblées citoyennes », particulièrement dans les entreprises, lieu déserté depuis des décennies par les partis. En réhabilitant la politique dans les usines et les bureaux, le Front de gauche compte réduire le désenchantement très marqué à l’égard de ce que de nombreux ouvriers nomment la « classe politique ». Et, dans le même mouvement, remobiliser l’électorat déçu par la gauche.

M. K.

3) Le Front des luttes prend le train de la campagne

Le « Front des luttes » a présenté ses objectifs, mardi midi, dans la cour des départs de la gare d’Austerlitz (Paris), en présence des pompiers de cette gare en grève depuis le 3 octobre pour leurs conditions de travail et leurs salaires. « Ce n’est pas seulement un front de soutien des luttes », a précisé Marie-George Buffet en charge de son animation qui a rappelé que le Front de gauche était régulièrement aux côtés des salariés dans les manifestations. « Nous voulons instaurer un débat en permanence dans les entreprises. » La dirigeante communiste était entourée d’Eric Corbeau (responsable du collectif Entreprises au PCF), Eric Coquerel et Laurence Sauvage (PG), et des syndicalistes Yann Cochin (Sud énergie, Convergences et alternative), Jean-François Tealdi (SNJ-CGT, PCF) et Didier Le Reste (CGT rail, PCF).

« Si nous voulons gagner en 2012, il faut mettre les pieds dans le plat dès maintenant », a lancé ce dernier en appelant à la mise en place de collectifs du Front de gauche dans tous les centres ferroviaires comme le comité qui existe désormais à Paris-Austerlitz. La démarche du Front des luttes, a expliqué l’ancien dirigeant des cheminots CGT, n’attente pas à « l’indépendance syndicale, mais celle-ci « n’est pas la neutralité ». « Le mouvement syndical s’est éloigné du politique, et cela a été préjudiciable au monde du travail », reconnaît-il en souhaitant la création de « passerelles pour se parler et trouver ensemble des solutions à la crise ». Ce qu’ambitionne le Front des luttes par son fonctionnement en réseau mêlant des acteurs du mouvement social, des syndicalistes et des militants politiques.

« Des collectifs Front de gauche comme celui de la gare d’Austerlitz, c’est ce qu’on souhaite voir partout », s’est félicité Eric Coquerel en rappelant que, au-delà des forces politiques qui le composent, « le Front de gauche c’est l’implication citoyenne de tous et toutes ». Et « le front des urnes et des luttes ». « On ne changera pas les choses dans ce pays uniquement par les urnes ou par les luttes », a-t-il insisté en soulignant la complémentarité des deux. Un propos repris, à sa façon, par Jean-François Tealdi, syndicaliste à France Télévision : « Nous avons tiré les leçons de la gauche plurielle. Même avec un gouvernement de gauche, il faut que les luttes se développent. » Mais aussi Yann Cochin : « Entre 1981 et 1936, nous préférons 36. Et nous botterons les fesses de ceux qui nous diront qu’ils ne peuvent pas faire ce qu’ils ont promis... »

Garance Avanti

2) Jean-Luc Mélenchon à Hayange (video)

Le 14 octobre, Jean-Luc Mélenchon, accompagné d’une délégation du Front des luttes, a rencontré les syndicats et ouvriers d’Arcelor-Mittal à Florange, ainsi que les salariés d’Alpha-santé à Hayange.

http://www.dailymotion.com/video/xl...

1) Pour une dynamique populaire du Front de gauche engageons nos énergies citoyennes dans le « FRONT DES LUTTES »

Depuis le lancement du Front de Gauche, et l’espoir qu’il a fait naître avec les résultats obtenus lors des élections européennes, régionales et cantonales, de nouvelles forces politiques ont répondu à l’appel du Front de Gauche à s’ouvrir et à créer une dynamique populaire.

Il est maintenant urgent de faire grandir cet espoir. Non seulement parce que se profilent les échéances cruciales de 2012, mais, plus fondamentalement, parce que les dernières élections ont également révélé, avec l’abstention et le vote d’extrême droite, l’ampleur de la crise politique, institutionnelle et démocratique.

Aujourd’hui plus que jamais, le « tous ensemble » est indispensable.

Avec le Programme Populaire et Partagé, le Front de Gauche, fort de sa diversité, propose des mesures qui s’attaquent radicalement à l’accumulation des richesses et au pouvoir détenu par cette oligarchie capitaliste qui pille les écosystèmes et exploite les individus pour son seul profit. L’ambition du Front des luttes est de répondre aux attentes populaires en leur proposant une véritable alternative politique à gauche.

Luttes sociales, écologiques, démocratiques et politiques sont totalement liées. Aujourd’hui plus que jamais, nous ne déserterons pas le terrain des luttes, qui doit continuer à résonner des pas de la contestation au moment ou le gouvernement prépare de nouvelles mesures d’austérité et de restriction des libertés. Le combat mené contre le Traité constitutionnel européen et la bataille contre la réforme des retraites prouvent notre résistance et notre détermination contre les réformes régressives imposées par le gouvernement. Avec vous, nous voulons amplifier le combat politique pour battre une droite dont le seul objectif est de faire payer la note de la crise financière aux salariés et aux citoyens.

C’est pourquoi le Front de Gauche, composé de membres de partis politiques, associatifs et syndicaux, de militants écologiques, de citoyens engagés, de désobéissants, d’indignés et de résistants, vous appelle à participer massivement au Front des Luttes pour organiser notre contre-attaque à l’égard des réformes que la droite envisage de faire passer en force. Vos attentes sont les nôtres ! Vos exigences sont les nôtres ! Votre résistance est la nôtre !

Alors tous ensemble RESISTONS ! Rejoignez le Front des Luttes et portons ensemble les objectifs fondamentaux du Front de Gauche ! La mobilisation est en marche : PLACE AU PEUPLE !


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