Majorité à gauche au Sénat : une gifle pour Sarkozy (4 articles)

vendredi 7 octobre 2011.
 

4) Le Parti de Gauche salue la défaite historique de la droite au sénat

MARTINE BILLARD

Le Parti de Gauche salue la défaite historique de la droite au sénat. Celle-ci est le résultat logique de la poussée de la gauche lors des élections locales et de l’exaspération de nombreux élus locaux face à la politique menée par le gouvernement de N. Sarkozy avec ses conséquences en terme de restrictions budgétaires pour les collectivités locales.

A ces Sénatoriales, le Front de Gauche a confirmé sa dynamique, ses candidats présentés sous sa bannière voyant une progression significative du score du seul PCF en 2004. A l’intérieur du Front de Gauche, le tout jeune parti qu’est le Parti de Gauche note avec satisfaction le score de 16,5 % atteint par ses candidats dans le Puy de Dôme et le Lot et de 11 % dans les Hautes Pyrénées. Le PG a choisi de soutenir la progression de la gauche. Pour sa part, le PS a choisi des alliances aboutissant, avec l’aide d’un mode de scrutin handicapant, à l’exclusion de notre formation du sénat.

Alors que les cantonales, dernier scrutin au suffrage universel, place le Front de Gauche comme la 2ème force à gauche avec près de 11 % des suffrages, les sénateurs du Front de Gauche ne représenteront que 6 % de la prochaine haute assemblée ce qui dit bien le caractère antidémocratique de ce scrutin indirect.

Pour le Parti de Gauche, un sénat à gauche devrait dorénavant s’opposer aux politiques de la droite jusqu’aux élections de 2012 où Il appartiendra au peuple et au suffrage universel de décider d’un autre destin à notre pays.

Le sénat devra alors être profondément remis en cause par une Assemblée constituante que le Parti de Gauche appelle de ses voeux.

3) Un séisme pour Sarkozy (revue de presse)

"Sanction symbolique" pour Libération. "Même si le terme peut sembler étrange accolé aux ors du Palais du Luxembourg et à la légendaire placidité des sénateurs, il s’agit bien d’un séisme", écrit Nicolas Demorand. "Pour la droite, c’est d’ores et déjà une sanction électorale et surtout symbolique", tandis que la gauche peut y voir "un espoir".

"Un désaveu cinglant" pour Nicolas Sarkozy, estime l’Humanité. Le journal va crescendo en relevant, sous la plume de Jean-Paul Piérot, que "les défenses qui maintenaient jusqu’alors le Sénat hors d’atteinte des effets du mécontentement populaire ont cédé". Pour l’éditorialiste du quotidien communiste, "le désaveu est cinglant pour un chef de l’Etat en quête de réélection."

"Un coup de semonce", relève Ouest France. Michel Urvoy parle aussi d’un coup au moral pour le parti majoritaire". "Même la victoire de Pierre Charon, à Paris, est un désaveu pour Nicolas Sarkozy qui venait de remercier son conseiller", souligne-t-il. "Chez les élus locaux aussi, l’antisarkozysme s’est durci au fil du temps."

Pour Jean-Michel Helvig (La République des Pyrénées), les 70.000 grands électeurs "ont traduit l’humeur des Français inquiets de l’avenir économique, indignés du manque d’équité dans la répartition des efforts face à la crise, troublés par les scandales politico-financiers qui percent au niveau judiciaire..."

"Autant qu’une victoire de la gauche, c’est aussi une défaite et un camouflet personnel pour Nicolas Sarkozy", martèle Yves Harté dans Sud-Ouest. Cette élection "historique" indique "combien des élus issus de la France profonde, méprisés et malmenés, ne se reconnaissent plus ou pas dans ce président de la République et dans la politique qu’il prétend incarner."

"L’événement est évidemment historique puisque la haute Assemblée était depuis cinquante-trois ans propriété du centre et de la droite", reconnaît Paul-Henri du Limbert "A sept mois du premier tour de l’élection présidentielle, ce basculement aura évidemment des conséquences sur la campagne électorale."

"Nicolas Sarkozy a sa large part dans cette déroute dont il voudrait se dédouaner", renchérit Jacques Camus dans La République du Centre. Et Xavier Panon (La Montagne) de tirer une nouvelle salve : "ce nouveau désaveu électoral, dans la longue série de son désamour national, fera ressentir ses répliques jusqu’à la présidentielle".

"Nicolas Sarkozy peut-il se remettre de ce nouvel échec ?", se demande le Courrier de l’Ouest. Emmanuel Caloyanni résume le sentiment de ses collègues en s’interrogeant ouvertement : "Président-candidat, Nicolas Sarkozy peut-il se remettre de ce nouvel échec électoral, qui est aussi et surtout le sien ?"

2) Basculement historique du Sénat à gauche à 7 mois de la présidentielle (Libération d’après AFP)

La gauche a remporté dimanche 25 septembre 2011 une victoire historique aux élections sénatoriales en faisant basculer la deuxième chambre du Parlement dans son camp, pour la première fois de la Ve République, provoquant un bouleversement politique à sept mois de la présidentielle.

"Pour la première fois, le Sénat connaît l’alternance", a déclaré, très ému, le patron des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel. Alors que tous les résultats n’étaient pas encore parvenus, il a annoncé que la gauche avait déjà "175 sénateurs, c’est-à-dire au-delà de la majorité absolue".

"Le changement est en marche", a-t-il ajouté. François Hollande, candidat à la primaire PS, en tête dans les sondages, y a vu "une décomposition du système Sarkozy", "prémonitoire" pour 2012.

Le Premier ministre François Fillon a pris acte dans un communiqué d’une "forte poussée" de l’opposition aux élections sénatoriales, "accentuée par les divisions de la majorité", et a appelé au "rassemblement de tous les élus qui se reconnaissent dans les valeurs de la majorité présidentielle".

Malgré la victoire de la gauche, le président sortant du Sénat Gérard Larcher (UMP) a annoncé qu’il était candidat à sa propre succession.

Au fur et à mesure de la journée, des résultats sévères pour la majorité sont tombés. Le ministre de la Ville, Maurice Leroy, battu ; un 8e siège gagné par la gauche à Paris où l’UMP ne détient plus que deux sénateurs ; un gain d’un siège pour la gauche dans le propre département du président UMP du Sénat Gérard Larcher ; Loiret, Isère, Nord, Pas-de-Calais, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Oise, Manche, Pyrénées-Orientales... La liste des départements où la gauche a progressé s’est allongée, marquant une très forte poussée pour l’opposition.

"Plus que 2 sénateurs UMP à Paris, c’est une défaite historique et politique", a triomphé Anne Hidalgo, 1e adjointe PS au maire de Paris, Bertrand Delanoë. Pierre Charon, suspendu de l’UMP pour dissidence et malgré tout élu, a fait une arrivée triomphale au Sénat.

La réélection dès le premier tour dans le Loiret, département traditionnellement à droite, du sénateur sortant Jean-Pierre Sueur et celle, dans le Morbihan, de la sortante Odette Herviaux, également PS, avait donné le signal de cette victoire dès la mi-journée. Dans la foulée, la victoire dans les Pyrénées-Orientales du président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, le "frêchiste" Christian Bourquin, confirmait la tendance.

Il s’agit d’"une progression historique pour la gauche et une sanction incontestable pour l’UMP", a déclaré le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, arrivé au Sénat peu après la candidate à la primaire PS Martine Aubry et celle de François Hollande.

Cette victoire est particulièrement favorable pour ce dernier, une grande majorité de sénateurs PS s’étant prononcés en faveur du député de Corrèze.

La droite a perdu des départements qu’elle détenait depuis pratiquement toujours comme la Lozère.

"La gauche progresse partout, on sent une lame de fond", a assuré sur Public Sénat le secrétaire national du PS chargé des élections, Christophe Borgel.

C’est une défaite d’autant plus importante qu’il y a "un refus de la droite des grands électeurs", a renchéri Michel Delebarre, maire de Dunkerque et tête de liste PS dans le Nord où la gauche a gagné un siège et a manqué le 6e à une voix.

A sept mois de la présidentielle, cette défaite sonne comme un très mauvais signal pour le président Nicolas Sarkozy. Samedi aura lieu l’élection du président du Sénat et une majorité de gauche devrait se traduire par un président de gauche.

Catherine Tasca devrait tenter sa chance face à Jean-Pierre Bel, qui théoriquement devrait succéder au perchoir à M. Larcher.

La gauche doit son succès dimanche à ses victoires aux dernières élections locales (municipales, régionales, cantonales). La droite a pâti de ses fortes divisions et d’une forte grogne des élus locaux, qui ont mal accueilli la réforme territoriale et le regroupement des communes menés à marche forcée par les préfets.

http://www.liberation.fr/depeches/0...

1) Sénatoriales : le PS célèbre l’alternance (L’Humanité)

La gauche progresse incontestablement, avec plusieurs sièges conquis sur la droite. Il faut que la gauche gagne 23 sièges pour que la majorité bascule au Sénat, ce que donnent les résultats temporaires. De toute façon le score final s’annonce très serré puisque la majorité devrait se jouer à moins de 5 sièges.

La majorité des résultats sont arrivés. La poussée de la gauche est assez incontestable et elle devrait être suffisante, même ces résultats ne sont pas définitifs. A savoir que du fait du décalage horraire, on n’aura les résultats de Guadeloupe et de Martinique que lundi matin. Et ces départements peuvent se révéler déterminants. Le résultat s’annonce donc très serré. C’est surtout un recul de l’UMP qui se remarque. Symbôle de la défaite : le parti de la majorité n’a plus que deux sièges à Paris. Les centristes, eux, se maintiennent un peu mieux.

Pour l’instant, l’UMP et les divers droite ont remporté 57 sièges, dont celui de Gérard Longuet dans la Meuse. Le dissident, Pierre Charon à Paris est élu. Même scénario dans les Hauts-de-Seine, ce qui coûte son siège à Isabelle Balkany. Serge Dassault a lui été réélu.

La Gauche au sens large, du PS au PCF en passant par EELV et le PG, a pris 82 sièges. Le communiste Paul Vergès a regagné son siège à la Réunion. La sénatrice PCF Eliane Assassi est elle rééllue en Seine Saint Denis. Le PCF cède tout de même 2 sièges au PS, dans l’Essone et en Seine Saint Denis. Le Modem remporte deux sièges.

L’important est que 20 sièges ont déjà été perdus par la droite, et 4 des 5 sièges créés ont d’ores et déjà été gagnés par le PS. 1 siège est passé de gauche à droite.

Ce qui est juste suffisant pour faire basculer la majorité. Mais encore une fois, mieux vaut rester prudent et attendre les résultats définitifs et l’élection, samedi, du nouveau président du Sénat. Gérard Larcher, l’actuel président, se présentera à nouveau. Le candidat de la gauche devrait être Jean-Pierre Bel.

Ce sera en tout cas suffisant pour rendre impossible l’adoption de la "règle d’or", au cas où le gouvernement décide de réunir les deux assemblées en Congrès pour ce faire.

http://www.humanite.fr/politique/se...

La gauche obtient aux élections sénatoriales 2008 de bons résultats qui affaiblissent Nicolas Sarkozy


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