Grèce : une rentrée sociale sous le signe du combat

dimanche 25 septembre 2011.
 

Environ 50 000 personnes ont manifesté hier dans les rues de Thessalonique en marge de l’allocution de rentrée que le Premier Ministre grec Papandréou donnait à la foire internationale du commerce à Thessalonique.

Il s’agit de la manifestation la plus impressionnante qu’ait connu Thessalonique ces dernières années. Il faut dire que les forces présentes étaient nombreuses : les "indigné-e-s", Syriza (coalition de gauche radicale et écologiste), le KKE (parti communiste), ANTARSYA (bloc anticapitaliste), les syndicats GSEE et ADEDY , le mouvement étudiant contre la privatisation de l’université, les taxis en lutte contre la libéralisation de leur profession.

Les manifestant-e-s étaient venus d’un peu partout en Grèce. Ceux qui n’avaient pas pu rejoindre Thessalonique manifestaient eux aussi notamment à Athènes. Alors que Papandréou réaffirmait sa volonté d’appliquer le memorandum avec son lot de privatisations, de suppressions de postes dans le secteur public, de hausse de la tva (à 23%), ils étaient venus dire non au paiement des intérêts de la dette, non aux plans d’austérité imposés par la Troïka BCE-Commission européenne-FMI et encore non à leur fidèle exécuteur Papandreou.

Les slogans étaient sans équivoques : "Papandréou dégage !", "Nous ne paierons pas votre dette", "Abandon d’une politique de pauvrete et chômage", "Le peuple ne paiera pas", "Rendez-nous notre argent", "Non au mémorandum" pouvait-on lire sur les pancartes.

La manifestation se voulait aussi un soutien aux étudiants de Thessalonique qui occupent l’université depuis plusieurs jours pour protester contre la loi Diamantopoulou adoptée fin Août par le Parlement. En plus d’orchestrer la casse complète de l’université publique, cette loi abolit "l’asile politique dans les université" (l’interdiction à la police de rentrer dans les universités, conquête démocratique en Grèce après les sombres heures de la junte qui avait massacré les étudiants de Polytechnique lors du soulèvement de novembre 1973). Tout un symbole... L’un des principaux slogans d’hier était d’ailleurs "Pain, Education, Liberté - la junte n’a pas fini en 1973" !

Le massacre économique et social qu’organisent l’Union européenne et le FMI doit cesser. En Grèce comme partout en Europe, il est urgent de rendre le pouvoir au peuple.


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