Les inégalités explosent… les profits aussi (par Gauche Unitaire)

jeudi 15 septembre 2011.
 

Il y a parfois des hasards dans la publication des chiffres qui résument parfaitement le caractère insoutenable de l’évolution de la société française.

D’abord, mardi 31 août, l’INSEE a publié une étude statistique sur le niveau de vie des Français. Le nombre de pauvres en France en 2009 s’élevait à 8,2 millions de personnes qui survivent avec tout juste 954 euros par mois. Le revenu médian en 2009 était évalué, après prise en compte de l’impôt sur le revenu et des prestations sociales, à tout juste 1590 euros par mois (ce qui concerne la moitié de la population française qui ont un niveau de vie inférieur ou égal). Et ce n’est pas une surprise, les inégalités entre riches et pauvres se sont encore creusées. En particulier grâce à la politique de Nicolas Sarkozy, ils ont été moins touché par la crise que les pauvres : selon l’INSEE, les revenus des plus riches ont baissé en moyenne de 0,7% et ceux des plus modestes de 2% : « le contexte de crise économique se répercute sur l’ensemble des ménages, mais ce sont les plus modestes qui sont les plus touchés. »

Ensuite, mercredi 31 août, d’autres chiffres permettaient de sortir de la morosité : les entreprises du CAC 40 annoncent des profits records pour la fin 2011. Les actionnaires se préparent de bonnes fêtes de fin d’année… Début 2011, ils avaient déjà reçus plus de 40 milliards d’euros de dividendes des entreprises du CAC 40 (à comparer au sacrifice « exceptionnel » de 200 millions d’euros demandé aux plus riches par François Fillon dans le cadre de la lutte contre le déficit public). Ils s’attendent à être généreusement rétribués en tant que détenteurs d’une part des titres de propriété des entreprises.

Le gouvernement préfère appliquer la rigueur et l’austérité pour les salariés, les jeunes et les chômeurs. La gauche devrait oser prendre l’argent là où il est : dans la poche des actionnaires qui n’ont absolument aucune utilité économique et sociale. C’est ce que propose le Front de Gauche. La prochaine journée d’action, prévue le 11 octobre par les organisations syndicales, contre la politique d’austérité du gouvernement est une étape décisive pour affirmer que les salariés ne se laisseront pas tondre tandis que les actionnaires se goinfrent.


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