Le mitterrandisme et Cuba (d’après Roland Dumas)

vendredi 19 août 2011.
 

Dans son dernier livre intitulé « Coups et blessures, 50 ans de secrets partagés avec François Mitterrand », l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Roland Dumas (1), évoque ses principaux souvernirs et impressions sur Cuba.

Eloigné maintenant des activités officielles de la diplomatie, Dumas reconnaît sans détour combien la Révolution Cubaine a inspiré de nombreuses générations dans le monde entier, bien que lui-même, personnellement, ne se sente pas fasciné par le système cubain.

Il révèle en détail l’admiration de Danielle Mitterrand et de Mazarine Pingeot (fille de François Mitterrand) pour les avancées sociales de Cuba dans les domaines de l’éducation et de la santé, de même que pour le Commandant en Chef Fidel Castro, lieder de la Révolution Cubaine.

Entre autres passages qu’il n’est pas de mon propos de souligner ici, l’auteur rappelle la visite de Michel Charasse, sénateur du Puy de Dôme, à Cuba, et sa conversation chaleureuse avec Fidel Castro lors d’un déjeuner de travail. A cette époque, les liens entre les deux pays se resserrèrent et c’est ainsi qu’en mars 1995, Fidel fut reçu pour la première fois à l’Elysée par François Mitterrand, à la demande expresse de son épouse Danielle.

Dumas rapporte dans ses souvenirs que la première dame rompit à ce moment-là avec le protocole de la République Française en donnant un baiser remarqué au Barbu tandis que Mazarine eut un geste et rendit une visite discrète à Fidel à son appartement de l’Hôtel Marigny à Paris.

L’auteur raconte dans ses souvenirs les rencontres à Cuba avec Ricardo Alarcon de Quesada, Président de l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire qui lui donna la possibilité de saluer Raùl Castro, Président des Conseils d’Etat et des Ministres, à l’occasion de sa visite à La Havane en qualité d’avocat d’un citoyen français poursuivi par la justice cubaine.

L’ex ministre français affirme qu’il a tenu au courant la première dame, Carla Bruni Sarkozy, de la situation de son client emprisonné sur l’Ile, témoignant qu’il a visité les prisons cubaines qui ne sont pas sordides comme on pourrait l’imaginer car les prisonniers disposent de téléphones et son client appelle son avocat cubain jour et nuit s’il le veut...

1. Dans cette œuvre, il n’hésite pas à révéler son parcours personnel, sa vision politique et ses choix dans la vie en tant que résistant antifasciste, son militantisme dans le Parti Socialiste à partir de 1942, son travail de journaliste, d’avocat célèbre, de député et de ministre qui ensuite présidera le Conseil Constitutionnel.

Leyde E. Rodríguez HERNANDEZ

(traduction Gaston Lopez)


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