Flottille de la liberté pour Gaza (5 articles) : Le gouvernement grec doit la laisser partir

dimanche 3 juillet 2011.
 

Le Parti de Gauche comdamne les entraves mises par les autorités grecques au départ des bateaux des bateaux de la Flottille. Le gouvernement grec ne doit pas céder aux pressions israéliennes. L’Union européenne ne doit pas être complice du blocus israélien.

Les nouvelles que nous envoie notre camarade Laurence PACHE, qui représente le PG, à Athènes, avec les centaines d’internationaux qui attendant depuis lundi l’autorisation d’embarquer, sont préoccupantes.

Après les sabotages de deux des bateaux de notre flottille, c’est maintenant le gouvernement grec qui multiplie les obstacles au départ de nos camarades, en bloquant l’approvisionnement en fuel du bateau français, en jouant la montre pour la délivrance des autorisations de départ par les autorités portuaires.

A près avoir capitulé sans condition devant les diktats du FMI, qui affament son peuple, le gouvernement grec est en train de céder aux pressions israéliennes.

Quel contraste avec la belle solidarité du peuple grec ! Les dockers, pourtant en grève générale, ont décidé de charger la cargaison humanitaire pour Gaza.

La Grèce ne doit pas fléchir ! Elle doit assumer la seule décision possible : laisser partir les bateaux !

C’est ce que nous dirons ce soir à l’ambassade de Grèce, avec des représentants de la soixantaine d’organisations qui ont organisé cette campagne populaire en France. Notre camarade Eric Coquerel représentera le PG.

Nous exigeons par ailleurs de l’UE, dont la France, qu’elle demande au gouvernement grec de faciliter le départ des bateaux et qu’elle assure la protection des passagers.

VENDREDI, 01 JUILLET 2011

4) Flottille vers Gaza : la petite Irlande met en garde les voyous israéliens

3) Bateau français pour Gaza : Unité remarquable des forces progressistes françaises

2) « Un bateau français pour Gaza » : l’appel de 373 élus et responsables politiques

1) La flottille de la liberté prête à rejoindre Gaza

Malgré les obstacles de toutes natures dressés par Israël, une dizaine de bateaux, dont deux partis de France, entendent bien briser le blocus.

Une dizaine de bateaux (dont deux partis de France), des ressortissants de 22 pays à bord, parmi lesquels des personnalités du monde politique, culturel, religieux  : c’est bien une véritable flottille qui s’apprête à lever l’ancre ces prochains jours, destination Gaza. Flottille de la paix, flottille de l’espoir, elle témoigne de ce formidable souffle qui parcourt maintenant la planète pour refuser l’enfermement des Palestiniens dans la bande de Gaza, exiger le respect du droit international et, plus largement, soutenir la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967.

Les bateaux sont à Athènes et devraient prendre la mer avant la fin de la semaine, le temps de laisser les dockers grecs participer à la grève générale et de finaliser les derniers contrôles. Deux des cargos transportent quelque 3 000 tonnes d’aide humanitaire, notamment des médicaments et du ciment. Insistant sur l’aspect humanitaire, le responsable du comité d’organisation, Vangelis Pissias, répète que « nous ne combattons aucun gouvernement ou pays, nous ne sommes pas contre Israël, nous sommes contre la politique du gouvernement israélien, nous ne sommes pas contre les citoyens israéliens ».

L’an dernier, neuf turcs avaient été tués

Depuis des mois maintenant, Israël fait tout ce qu’il peut pour empêcher la flottille de voir le jour. On se souvient que l’an dernier, prise de court, l’armée israélienne avait donné l’assaut à l’un des bateaux, au large de Gaza, tuant neuf ressortissants turcs mais créant une intense émotion internationale. Cette fois, Tel-Aviv s’y est pris en amont, faisant donner les associations qui lui sont dévouées, comme le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Le 15 juin dernier, la branche marseillaise du Crif s’est écriée dans un communiqué  : « Non au bateau pour Gaza  ! C’est une provocation, un acte de guerre, un complot contre la paix  ! Des syndicats et des agitateurs veulent affréter un bateau au départ de Marseille pour participer à une flottille à destination de Gaza. Ils affirment qu’il y a à Gaza une situation d’urgence humanitaire. C’est un mensonge (sic)  ! »

Pourtant, selon un très récent rapport de l’UNRWA (l’organisme de l’ONU en charge des réfugiés palestiniens), le chômage à Gaza a atteint 45,2% pendant la seconde moitié de l’année 2010, l’un des plus élevés au monde, tandis que les salaires ont continué de baisser. Le rapport conclut que les salaires réels n’ont cessé de baisser sous le poids d’un chômage élevé et persistant  ; ils ont enregistré une baisse de 34,5% depuis le premier semestre 2006. « Ce sont des tendances inquiétantes », explique le porte-parole de l’UNRWA, Chris Gunness, soulignant que les réfugiés, constituant les deux tiers du 1,5 million d’habitants de la bande de Gaza, ont été les plus durement touchés durant la période couverte par le rapport. « Il est difficile de comprendre la logique d’une politique pensée par l’homme qui appauvrit de façon délibérée tant de gens et qui condamne des centaines de milliers de personnes potentiellement actives à une vie de misère », dénonce-t-il. Il faut ajouter à cela les mesures prises par Israël, comme l’interdiction de faire entrer du béton, alors que des milliers de familles sont sans abri depuis la destruction de leurs maisons lors de l’offensive « Plomb durci » menée par Tel-Aviv en décembre 2008-janvier 2009 contre la bande de Gaza, faisant près de 1 500 morts palestiniens, essentiellement des civils.

« Dites au peuple de Gaza que nous arrivons »

Après avoir menacé les journalistes, Israël a cherché l’appui de ses habituels soutiens. En l’occurrence, Hillary Clinton s’est fendue d’un communiqué dénonçant le danger d’une telle flottille, dont le but serait « dangereux et provocateur ». Et la plupart des pays occidentaux, dont la France, ont déconseillé à leurs ressortissants de participer à la flottille. Ce qui amène de l’eau au moulin d’Avigdor Lieberman, ministre israélien des Affaires étrangères, pour qui « des activistes liés au terrorisme qui cherchent délibérément la violence et à verser le sang pour capter l’attention des chaînes de télévision » se trouvent sur les bateaux.

« Dites au peuple de Gaza que nous arrivons », a lancé une militante américaine avant d’embarquer. Malgré les tentatives avérées de sabotage des navires, malgré les pressions israéliennes sur les compagnies d’assurances et les gouvernements, la flottille va lever l’ancre et hisser le pavillon de la liberté sur cette mer Méditerranée, mare nostrum.

Pierre Barbancey, L’Humanité


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