Grèce : grève générale forte et affrontements devant le Parlement à Athènes 3 articles

dimanche 26 juin 2011.
 

3) Grèce 29 juin 2011 : "L’atmosphère devant le Parlement est irrespirable."

"Il y a beaucoup de gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre sont en train de tirer sur des gens qui manifestent pacifiquement sur la place Syntagma", raconte Stathis Kouvelakis, lui-même présent sur la place centrale de la capitale grecque.

"L’atmosphère est déjà irrespirable, les gens descendent du Parlement qui est en hauteur", poursuit ce professeur de philosophie politique au King’s College à Londres, joint par le Nouvel Observateur, alors que lui-même a décidé de s’éloigner du bâtiment.

L’Europe a les yeux braqués ce mercredi 29 juin sur Athènes où les députés sont appelés à voter en début d’après midi en faveur d’un projet de budget d’austérité, crucial pour la poursuite du soutien financier au pays afin d’éviter la faillite et ne pas mettre en danger la zone euro.

Des manifestants en nombre manifestement déterminés arrivent depuis le matin au centre-ville pour tenter de s’opposer au vote en encerclant symboliquement le parlement.

"On a un Parlement qui est complètement assiégé, gardé par des dizaines de milliers de policiers, c’est du jamais-vu, c’est des scènes de Révolution française, ce qui est en train de se passer", explique Stathis Kouvelakis.

"Devant moi, des gens essayent de parler aux policiers devant leur fourgon. Il y a aussi des forces de l’ordre, l’équivalent aux CRS français, qui se jettent sur les foules par les rues latérales. C’est un climat de grande tension avec une portée très symbolique".

"Il n’y a eu aucune provocation, aucun anarchiste qui puisse justifier une telle action", assure Stathis. "C’est une tentative pure et simple d’évacuer la place des manifestants pour normaliser la population. Il explique qu’il s’agit d’une volonté de "reprise en main de la situation depuis hier". "C’est répressif, on veut casser le mouvement, briser le caractère de masse des rassemblements. Et c’est un plan qui marche, ca décourage les gens ordinaires de venir", regrette-t-il.

En effet, de nombreuses personnes se sont réfugiées en trombe dans l’entrée du métro de la place Syntagma, a indiqué un témoin à l’AFP : "Je rentre chez moi, il y a trop de gaz, trop de bousculades".

"Le gouvernement a décidé depuis l’année dernière de détruire la fonction publique et les universités, nous réclamons des élections, sinon on va rester dans la rue pour un mois", a lancé Alexandre, un étudiant en quatrième année d’économie.

Prévoyant des économies de 28,4 milliards d’euros et des privatisations massives devant apporter 50 milliards d’euros aux caisses de l’Etat d’ici 2015, le projet de budget est fortement contesté par les syndicats, qui observent depuis mardi une grève générale de 48 heures.

Sarah Diffalah - Le Nouvel Observateur.

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2) 28 juin Affrontements devant le Parlement

Des milliers de manifestants sont rassemblés depuis hier matin devant le parlement à Athènes pour exprimer leur colère face au nouveau plan d’austérité envisagé par la Grèce. Des affrontements se sont produits place Syntagma entre manifestants et policiers. Les députés doivent se prononcer jeudi sur les nouvelles mesures d’économie à mettre en place cette nouvelle cure d’économies pour éviter à la Grèce de faire faillite.

Pendant 48 heures la Grèce est en grève. Une action des syndicats ADEDY, qui représente un demi-million de fonctionnaires, et de la GSEE, représentant deux millions de salariés du privé. Ils veulent faire pression sur les parlementaires qui doivent valider le nouveau plan d’austérité pour sortir le pays de la crise.

Les administrations et les transports publics sont touchés, des écoles sont fermées, de même que de nombreux commerces et entreprises. Les marins ont bloqué le port du Pirée, bloquant le départ des navires vers les Cyclades notamment.

Le centre ville d’Athènes est quasiment désert. Plus de 20.000 personnes, chômeurs, jeunes, travailleurs se sont rassemblées sous un soleil écrasant devant le parlement, place Syntagma. Des jeunes encagoulés ont jeté des bouteilles et de pierres en direction de la police, qui a riposté avec des grenades lacrymogènes. Plus de 4.000 policiers ont été déployées dans le quartier.

A Thessalonique (nord), deuxième ville du pays, 7.000 manifestants ont défilé dans le calme.

Confrontée à une dette représentant une fois et demie la richesse qu’elle produit en une année, incapable de se financer sur les marchés financiers, où lui sont imposés des taux très élevés, la Grèce a dû solliciter en mai 2010 une aide 110 milliards d’euros auprès de l’Union européenne et du Fonds monétaire international. Elle s’est engagée en échange à mettre en œuvre une politique d’austérité qui n’a toutefois pas suffi à rétablir suffisamment ses finances.

Cette politique a en revanche aggravé les difficultés économiques du pays, plongé dans sa pire récession depuis les années 1970, avec un taux de chômage de plus de 40% chez les jeunes.

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2) Appel à toute la Grèce à rejoindre la Place Syntagma pour empêcher le programme d’austérité

1) Grèce : appel à la grève générale pour les 28 et 29 juin

Le plus grand syndicat de Grèce appelle à une grève général de 48 heures les 28 et 29 juin afin de protester contre les nouvelles mesures d’austérité qui doivent être adoptées au Parlement la semaine prochaine.

La Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE) a expliqué jeudi vouloir un changement dans la politique menée par le gouvernement du Premier ministre socialiste Georges Papandréou.

La Grèce doit adopter le plan d’austérité, qui comprend des économies budgétaires de 28 milliards d’euros, de nouveaux impôts et un programme de privatisations de 50 milliards d’euros, pour recevoir un nouveau prêt de 12 milliards d’euros de l’Union européenne et du Fonds monétaire international, dont elle a besoin pour éviter un défaut de paiement.

Le nouveau ministre grec des Finances Evangelos Venizelos devait rencontrer jeudi une délégation d’experts de l’UE et du FMI pour mettre la dernière main aux mesures d’austérité. AP

Source :

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