Maurice Frey, Président de PRS 12, est décédé

lundi 3 avril 2023.
 

Le cœur de notre ami Maurice a cessé de battre ce matin 2 avril 2006, des suites d’une sale maladie. Franc comme du bon pain, vivant comme un torrent, joyeux comme un pinson, entier dans ses émotions, authentique dans ses idées, colosse bonhomme en bon champion de France junior de rugby, prévenant pour ses proches, fidèle en amitié, le verbe haut comme un tonnerre, il n’a jamais pu s’acclimater à l’ambiance d’humilité hypocrite et de tristesse sacrificielle de la population conservatrice aveyronnaise.

Maurice était très attaché à sa femme Monique, à ses enfants et petits enfants à qui nous adressons tous nos regrets, toute notre solidarité.

Maurice se donnait sans compter dans son métier d’ingénieur agricole. Combien de temps n’a-t-il passé, y compris le week-end, pour peaufiner tel ou tel dossier d’un petit agriculteur en difficulté ? La progression de la Confédération paysanne lui apporta une grande satisfaction.

Maurice ne faisait qu’un avec son port d’attache du Saint Affricain, avec son vieil ami Alain Fauconnier, avec son frère en militantisme Pierre Pantanella, avec la section socialiste dont il était secrétaire, avec la mairie (Henri, Jean Luc, Jean Noël...), avec l’hôpital de proximité qu’il défendit vaillamment, avec la vaillante équipe locale de la Gauche socialiste puis de PRS Pierre, Michel, Francis, Jean D, Georges, Guy, Christelle, Jean-François, Alice, Alberte, Jean G, Eliane, Robert, François, Jérôme...

Maurice était un homme de gauche exemplaire, sensible à toutes les injustices, républicain montagnard par tradition ariégeoise, internationaliste par sa génération de 68, emporté de bonheur à chaque victoire, encore plus déterminé au soir de chaque défaite.

Maurice était un dirigeant politique, l’intelligence toujours en éveil pour choisir la meilleure orientation possible, le meilleur choix organisationnel possible pour la gauche, pour le progrès des aspirations ouvrières et populaires, pour une république sociale, pour l’émancipation humaine. C’est ainsi que j’ai appris à le connaître dans les années 80, début des années 90 où il refusait la dissolution de nos repères idéologiques.

En perdant Maurice, nous sommes probablement plusieurs à ressentir l’impression de perdre une part de nous-mêmes. Pour ceux qui quittions l’extrême gauche, nous étions épuisés, écrasés, isolés, assez perdus. Dans de chaleureux repas-réunions où résonnait souvent le rire tonitruant de Maurice, aux côtés de Damien, Yves, Henri, Jean Claude, Claudie, Pierre, Roger, Vincent, Claude, Gisèle, Alain, Alfred, Guy, Jean Manuel... puis Jacques, Anne Marie, Arlette, Thérèse, Jean Paul, Patrick, Jean Louis, Annie... nous reprîmes envie et confiance.

Maurice a très mal pris l’explosion de la Gauche Socialiste. Il était touché au plus profond de lui-même sachant comment des militants ouvriers et populaires s’attachent à leur nom collectif, sachant le dévouement qu’ils lui apportent, sachant la confiance accordée à la Gauche socialiste- République sociale comme repère d’un socialisme à la fois unitaire et ferme sur le fond. En plus, cette division signait la fin de notre équipe départementale. Malgré des doutes, il est resté solidaire d’une majorité par souci d’efficacité et s’est lancé avec la même volonté dans la construction d’un club local et départemental « Pour la République Sociale ». Dans le même temps, il a jugé préférable de ne pas dissoudre juridiquement notre ancien club des « Amis aveyronnais de la République sociale » pour le cas où, un jour, nous nous retrouverions. Espèrons seulement que cette explosion de la Gauche socialiste fut due à de vraies raisons politiques.

Les humains meurent ; pas un symbole de vie, de fraternité, de dignité, d’idéal socialiste comme Maurice. Nous continuerons à porter ce quelque chose de toi, jusqu’au bout.

Maurice sera incinéré à Albi ce mardi à 15 h 45. Un hommage collectif lui sera rendu, samedi 8 avril à 14 heures, dans la salle polyvalente de Vabres.


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