Selon IPSOS, les 18-25 ans se sentent proches de Royal (56%), Sarkozy (44%), Besancenot (34%)

vendredi 22 décembre 2006.
 

Les jeunes, souvent présentés comme une catégorie à part de la société française, partagent bien des appréciations de leurs aînés.

Tel est le principal enseignement d’un sondage Ipsos, réalisé du 23 au 30 novembre, auprès d’un échantillon de 800 jeunes de 18 à 25 ans. Cette enquête a été effectuée pour l’association Graines de citoyens, qui cherche à inciter les jeunes à lire la presse quotidienne.

Comme d’autres, les 18-25 ans ont (à 79 %) une "mauvaise image" des hommes et femmes politiques, dont ils considèrent (dans la même proportion), qu’ils "ne sont pas à l’image de la société actuelle".

Ils partagent également (à 87 %) le sentiment - très répandu - de ne pas être assez entendus.

Méfiants et sceptiques vis-à-vis de la politique - 75 % sont convaincus que les responsables économiques ont "plus de pouvoir", et 50 % estiment que "quel que soit le résultat de l’élection (présidentielle), les choses ne changeront pas vraiment en France" -,

les jeunes sont-ils plus "en rupture" que leurs aînés ? Cela n’apparaît pas dans cette enquête. Une majorité (57 %) des 18-25 ans reconnaît "s’intéresser" à la politique ; et si 42 % d’entre eux ne se sentent proches d’aucune formation politique, 79 % estiment que les partis "sont indispensables dans une démocratie".

Les trois quarts des jeunes inscrits sur les listes ou qui affirment leur intention de le faire d’ici au 31 décembre se disent "tout à fait certains" d’aller voter à la présidentielle.

Un tiercé Royal, Sarkozy et BESANCENOT TROISIÈME

Au diapason, là encore, de leurs aînés - mais en étant plus proches des partis de gauche que la moyenne nationale -, ils placent en tête de ce sondage Ségolène Royal (56 %) et Nicolas Sarkozy (44 %), qu’ils jugent "les plus à même de répondre aux préoccupations des jeunes". La seule demi-surprise de cette enquête est la percée du candidat de la Ligue communiste révolutionnaire, Olivier Besancenot, qui obtient (à 34 %) la troisième place.

Les jeunes ont parfaitement intégré le déroulé traditionnel d’une carrière politique : ainsi, ils sont 80 % à prédire qu’ils seraient "gênés" si le futur président n’avait "aucune expérience gouvernementale". Si les réticences à la perspective qu’une femme soit élue sont faibles (14 % déclarent une gêne), elles sont plus fortes à l’idée que ce soit "un juif" (29 %), "un homosexuel" (30 %), "une personne d’origine immigrée" (44 %) ou "un musulman" (51 %).

Jean-Baptiste de Montvalon


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