Cohn Bendit a subi un rude revers lors du vote des adhérents des Verts-Europe Ecologie

samedi 18 juin 2011.
 

Il est ainsi mis en échec dans son projet d’OPA sur la formation écologiste. Je pense ici bien sûr à la ligne centriste qu’il assume ouvertement. Mais je pense aussi à son plan de retrait de la candidature écologiste à l’élection présidentielle sous le prétexte du « danger Front national » qu’il ne combattait d’ailleurs jamais concrètement.

En ce sens, sa déroute est une bonne nouvelle politique pour les gens qui partagent mon engagement. Ce n’est pas une appréciation sur sa personne, évidemment. Je le dis alors même qu’il n’a jamais été spécialement correct avec moi. Mais l’échec de la ligne centriste et la victoire d’une direction jeune qui ringardise les vieilles astuces politiciennes protège l’avenir et la diversité de l’écologie politique. Vous savez ce que j’en dis de longue date.

Pour moi les points d’accroches communs avec Le verts-Europe écologie sont plus nombreux et légitimes qu’avec le PS dominé par les sociaux libéraux. L’espace culturel commun s’ouvre d’ailleurs plus facilement aussi avec l’intuition communiste. Je pense à la sensibilité à propos des biens communs de l’humanité.

Nous sommes là plus proches les uns des autres qu’avec la logique intrinsèquement productiviste de la ligne des socialistes actuels. En effet ceux-ci refusent de faire bouger par les rapports de force avec le capitalisme financiarisé le curseur du partage des richesses. Ils en rabattent donc et se limitent à proposer le fumeux « partage des fruits de la croissance ». Sans toucher bien sûr à la clef de répartition du gâteau. Ils se condamnent donc au productivisme comme cœur de leur stratégie de compromis social.

Ceci posé je ne rêve pas. Les Verts-Europe écologie assument un anti communisme spontané assez agressif. Les dernières cantonales l’ont assez bien rappelé. Pour autant je ne suis pas dissuadé d’essayer de les convaincre comme j’avais tenté de le faire aux régionales. Un jour ou l’autre une coalition avec eux pourrait-être la formule de rechange pour une autre majorité à gauche que celle aujourd’hui dominée par l’hégémonie des sociaux libéraux. La mise à l’écart de Cohn Bendit par les adhérents eux-mêmes raccourcit le chemin qui nous sépare.


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