Italie : « Battre Berlusconi et unir la gauche » (article national PG)

vendredi 20 mai 2011.
 

Une bonne nouvelle nous arrive du côté des élections municipales et départementales partielles en Italie : la Berlusconie est en déroute. Le message déposé par les italiennes et les italiens dans les urnes dimanche 15 et lundi 16 Mai est clair : « Berlusconi basta ! »

La coalition de droite est en sérieuse difficulté dans plusieurs villes et départements historiquement à droite face à des coalitions de centre gauche. C’est le cas noatamment à Turin et Bologne, Milan ou Cagliari. Des personnalités souvent marquées à gauche et soutenues par le centre gauche, ont conquis ou sont en mesure de conquérir ces deux fiefs du berlusconisme.

Autre bonne surprise : la Ligue du Nord perd du terrain que ce soit là où elle avait choisit de s’allier au PDL (Popolo della Liberta) de Berlusconi, comme a Milan, Turin et Bologne ou là où elle a choisit de se présenter seule. Elle paie entre autre son soutien aux lois ad personam qui protègent Berlusconi dans les procès où il est cité à comparaître. Peut-on y voir le signe d’un recul de ses thèses xénophobes ? Pas sûr malheureusement. Berlusconi lui a pris des électeurs pendant la campagne électorale, en faisant dans la surenchère raciste. Il n’empêche : cette baisse de la Ligue du Nord est une bonne nouvelle.

Seul ombre au tableau, les résultats du Mouvement des Cinq Etoiles (Movimento, à l’initiative de Beppe Grillo, comique italien qui discrédite la politque en soi) : ils vont de 4 à 15% dans une quinzaine de communes ; Bologne : 9,4 ; Ravenne : 9,3 ; Rimini : 11,8.

Mais il y a mieux : les urnes font mentir les sondages. Contrairement à ce que ceux-ci annonçaient, la gauche radicale n’est pas en reste dans ces élections. Elle fait même de très bons scores notamment à Naples où le candidat commun à la Federazione della Sinistra et de l’Italia dei Valori, de Magistris, obtient pas moins de 27,4% des voix. Bons résultats aussi à Milan où la gauche atteint, au sein d’une coalition de centre gauche, 8% des voix, et où Giuliano Pisapia, figure notoirement marquée à gauche, est en passe de l’emporter.

Malheureusement, ces bons scores sont rendus illisibles par la division de l’autre gauche et ses alliances à la carte.

Prenant acte des résultats, Paolo Ferrero, leader de la Federazione della Sinistra, a lancé un appel . « Il faut que toutes les forces de l’autre gauche se rassemblent, toutes celles qui étaient avec la FIOM (syndicat des métallos) dans les rues le 16 Octobre dernier : la Federazione della Sinistra, Sinistra Ecologia e Liberta, L’Italia dei Valori, et aussi toutes les forces à notre gauche » a-t-il ainsi déclaré à l’annonce des résultats. « Nous devons nous unir et obtenir un dialogue d’égal à égal avec le Parti Démocrate », a-t-il ajouté.

Le Parti de Gauche se réjouit de cette dernière annonce comme des résultats de ces élections. Il assure tout son soutien à la dynamique d’union de l’autre gauche proposée par Paolo Ferrero et se joint à lui pour affirmer qu’il est grand temps de « battre Berlusconi et unir la gauche ».

Céline Meneses, Guillaume Mariel et Marc Mangenot


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