Grève du 18 dans l’Education Nationale : ALERTE A NOS ELEVES ET A LEURS PARENTS, LA MORT DE L’ECOLE EST PROGRAMEE

samedi 16 décembre 2006.
 

Les personnels enseignants sont mobilisés en ce moment avec leurs sections syndicales SNES-FSU, SNFOLC, SNETAA-EIL, SUD Education dans tous les établissements du pays.

Suite à des audits, le ministre de l’Education nationale prévoit, dans un projet de décret, de déréglementer les services des enseignants, en remettant en cause ce qui fonde notre statut, le décret de 1950, et par là même de remettre en cause la qualité de l’enseignement délivrée aux élèves.

Jugez-en par vous même :

un enseignant de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) pourra être obligé de donner des cours de mathématiques, un enseignant d’EPS des cours de français, etc... Comment accepter cela pour un enseignant ? et pour les élèves ?

un enseignant pourra être affecté sur deux ou trois établissements. Comment un tel professeur pourra-t-il être disponible auprès de ses élèves ? Répondre à leurs questions à la fin d’un cours alors qu’une heure plus tard, il aura cours à 10 km ? Comment pourra-t-il participer à toutes les réunions de parents, à tous les conseils de classe ? Se concerter avec ses collègues ?

nombre d’enseignants verront leurs heures « de décharge » supprimées : une heure pour préparer les travaux pratiques, pour la tenue du laboratoire de langues, une heure pour les professeurs qui ont en charge des classes de première, terminale ou de BTS, heures indispensables pour assurer un enseignement conforme aux programmes et aux élèves ; le ministère a chiffré ces réductions à 3600 postes « économisés » ;

les heures d’UNSS (association sportive le mercredi après-midi) ne seraient plus normalement comprises dans les services des enseignants d’EPS ; ainsi les élèves n’auraient plus la possibilité de participer à des activités sportives au lycée ou au collège, pour la modique somme d’une licence (20 à 25 euros l’année) offrant l’éventail de toutes les activités ouvertes dans l’établissement. Le ministère a réalisé un autre audit pour diminuer les horaires des élèves, supprimer les dédoublements, rationaliser la carte des options ; les dédoublements sont justement le moment où les élèves peuvent travailler enfin en groupe réduit et le ministre veut les supprimer alors que les classes sont surchargées ! Le ministre de l’Education nationale Monsieur de Robien prévoit, à la suite de ces audits, dans le cadre du budget 2007, la suppression massive de postes d’enseignants, 9000 à nouveau pour la rentrée 2007, en collège et lycée.

Notre demande est simple : que le ministre retire son projet de décret remettant en cause nos obligations de service ! Le ministre veut le faire passer d’ici fin décembre afin de pouvoir l’appliquer dès la rentrée 2007 : nous n’acceptons pas ! Il s’agit d’une nouvelle dégradation de la qualité de l’enseignement par la mise en cause de la qualification des enseignants mis devant les élèves et une aggravation de nos conditions de travail, nous rendant moins disponibles pour préparer nos cours et répondre aux élèves, c’est aussi une diminution de salaire pour certains, alors qu’un enseignant débute à 1300 euros par mois ! L’an dernier, suite à la mobilisation des élèves, le gouvernement a du retirer le CPE. Aujourd’hui, si ce projet de décret était adopté, il s’agirait à nouveau de mettre en cause la valeur des diplômes délivrés et notamment du bac !

Retrait de ce projet de décret. Ni casse des statuts, ni casse de l’école publique ! Nous voulons rester enseignants dans notre discipline, sur un poste dans un seul établissement ! Avec toutes nos organisations syndicales, nous sommes unis pour demander le retrait de ce projet de décret.


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