La justice sociale selon Sarkozy : faire les poches aux précaires

mardi 12 avril 2011.
 

Le Parti de Gauche demande la radiation immédiate de Sarkozy et de son gouvernement suite aux propos scandaleux tenus par le Président de la République.

Nicolas Sarkozy a marqué une nouvelle fois sa déconnexion totale avec le monde réel en déclarant qu’il fallait accentuer encore les contrôles sur les chômeurs.

Il s’agit d’une grossière provocation et d’une tentative de division artificielle entre "ceux qui travaillent dur" et ceux qui ne chercheraient pas d’emploi. Nicolas Sarkozy sait-il que les chômeurs sont indemnisés justement parce qu’ils ont travaillé dur avant ?

Pour le Président, un emploi disponible c’est un week-end d’inventaire dans une enseigne de la grande distribution, des CDD illégaux (périodes d’essai à répétition) ou un mi-temps payé au SMIC Bac + 2 exigé à des dizaines de kilomètres de chez soi.

Le Parti de Gauche condamne cette agression et cette humiliation faite aux 4,5 millions d’inscrits à Pôle Emploi, et réaffirme son engagement dans la lutte contre la précarité.

Le Parti de Gauche invite Nicolas Sarkozy à aller pointer au plus vite à Pôle Emploi !

Jeudi 7 avril, N. Sarkozy a effectivement déclaré : "Puisque nous commençons à sortir de la crise, il va falloir faire des contrôles - je suis désolé de le dire mais je le pense - plus précis et plus exigeants pour les chômeurs qui bénéficient d’allocations et qui refuseraient des offres d’emploi disponibles. (...) C’est un problème de justice, de justice sociale envers les salariés et les ouvriers qui travaillent dur »

En s’attaquant aux premières victimes de la crise, Sarkozy entend réaliser le vieux fantasme de l’oligarchie capitaliste : disposer d’une main d’œuvre corvéable et quasi gratuite, contrainte d’accepter des contrats de travail toujours plus précaires dans n’importe quelles conditions. Il criminalise les chômeurs et impose l’esclavage moderne pour généraliser la précarité à l’ensemble du monde du travail. Le but est clair : tirer vers le bas les conditions de travail de tous les salariés grâce à la mise en concurrence entre précaires et salariés en CDI.

Prétexter « la justice sociale envers les salariés et les ouvriers qui travaillent dur » est à la fois absurde, grotesque et ridicule. A moins que Sarkozy n’ait inventé une nouvelle définition de la « justice sociale » : prendre aux plus fragiles pour précariser tous les salariés.


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