PARIS : Martine Billard sur tous les fronts

samedi 2 avril 2011.
 

Peu connue du public, l’élue du Parti de gauche est une députée très active, dans l’hémicycle comme en commission. Un modèle à suivre pour le cancre Jean-Christophe Cambadélis.

MARTINE à l’Assemblée...

En images, l’histoire ne manquerait pas de piquant. Car Martine Billard, députée de la première circonscription de Paris, ancienne écolo devenue coprésidente du Parti de gauche, ne cesse de faire et de défaire des lois. Elle prend haut la main la tête du classement parisien et se place au neuvième rang des députés les plus actifs.

Surnommée "la kalachnikov" de l’Assemblée, elle tire en rafale amendements et questions dans l’hémicycle.

Attention les yeux : 3 096 interventions en assemblée depuis le début de son mandat, en juin 2007, 3 347 amendements signés, 10 propositions de loi. Cette bibliothécaire de profession s’attaque aux dossiers les plus rébarbatifs. Le 30 novembre, elle interpelle le ministre de l’Intérieur sur la mise en oeuvre d’un logiciel appliqué aux demandeurs d’asile. Le 21 décembre, elle critique le ministre de l’Education au sujet du calendrier des examens du BTS arts appliqués. Du lourd, du technique. Mais la camarade de Jean-Luc Mélenchon n’hésite pas à s’emparer de sujets plus idéologiques, tels la carte scolaire, la réforme des droits de succession et le bouclier fiscal.

A Paris, le député socialiste de la septième circonscription, Patrick Bloche, a droit à une mention spéciale. Par ailleurs maire du XIe arrondissement, il trouve le temps de prendre la parole cinquantesept fois par mois en moyenne dans l’hémicycle et de participer à presque toutes les réunions hebdomadaires de la commission des Affaires culturelles. Du côté de l’UMP, l’ancien champion d’escrime Jean-François Lamour se distingue aussi, avec, entre autres, 3 propositions de loi et 6 rapports parlementaires à son actif.

Et en queue de classement ?

L’ancien édile de la capitale, Jean Tiberi, semble préférer la majestueuse mairie du Ve arrondissement aux couloirs de l’Assemblée. Membre de la commission des Lois, il y prononce à peine 65 mots par mois en moyenne depuis juin 2007, l’équivalent de deux ou trois phrases bien charpentées. Mais la cuillère de bois revient à Jean-Christophe Cambadélis : pas un rapport parlementaire, pas une question orale, et 8 interventions longues dans l’hémicycle en quatre ans de mandat. Ce proche de Dominique Strauss-Kahn se consacrerait-il trop au programme de son mentor ?

Léa Viale


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