Crise : bénéfice record de 21 milliards d’euros pour les banques françaises

samedi 12 mars 2011.
 

Ce n’est pas la crise pour tout le monde. On le sentait, on le savait. Mais les chiffres sont tombés : les cinq grands réseaux bancaires français : BNP-Paribas, Société générale, Banques populaires-Caisses d’Epargne, Crédit Agricole, Crédit Mutuel-CIC annoncent 21 milliards d’euros de profit en 2010. Rien moins que le doublement de leurs bénéfices en 2009.

Les banques peuvent saliver, puisqu’elles renouent avec un bénéfice record engrangé en 2007, année précédant la « crise financière » liée au scandale des subprimes et des emprunts toxiques. Une secousse si violente dans le système opaque et fluctuant de la finance que l’Etat avait dû prêter 19,8 milliards d’euros aux groupes français du secteur pour éviter l’effondrement, sans compter les garanties, encore plus importantes, que l’Etat a accordé aux établissements bancaires pour qu’ils puissent emprunter sur d’autres marchés. Si les banques françaises, contrairement à bon nombre de leurs homologues européennes ont remboursé leur dette vis-à-vis de la puissance publique, nul doute que l’intervention politique a permis au secteur bancaire de renouer avec la spirale des profits dès l’année 2009 avec le pic atteint en 2010.

Les analystes expliquent ces bénéfices par « le coût moindre du risque » et « le poids relatif de la banque de détail ». En clair, c’est grâce à l’épargne des particuliers mais aussi aux emprunts qu’ils effectuent et aux agios liés aux découverts que se finance la base des profits des banques. C’est bien ce « métier de base » qui leur permet ensuite aller jouer impunément sur les marchés financiers déconnectés de toute réalité économique. C’est bien pourquoi le Parti de Gauche propose la définanciarisation de l’économie mais aussi la séparation des deux secteurs entre banques de détails, pour les particuliers, et banques d’affaires.


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