Non au bizutage social (réunion organisée par le PG jeunes)

vendredi 11 mars 2011.
 

Réunis le 5 février à Paris, à l’initiative du Réseau Jeunes du Parti de Gauche et du collectif l’Appel et la Pioche, des intervenants issus d’organisations syndicales (Sud commerce, UNEF) ou associatives (Générations Précaires ou Jeudi Noir entre autres) ont abordé le thème de la précarisation de la jeunesse. Pour les écouter, de nombreux militants du Parti de Gauche, des membres d’associations, ou de simples curieux venus se renseigner sur un sujet qui concerne de plus en plus de jeunes soumis à une précarisation croissante, dont les pouvoirs publics ne semblent pas se préoccuper.

Côté constat, la situation est terrible.

Sur le plan du logement, les chambres universitaires, non seulement sont trop rares mais elles sont aussi souvent inhabitables quand aux loyers du privé ils sont hors d’atteinte. Côté travail ce n’est guère mieux. Ainsi, un étudiant sur deux est obligé de recourir à des petits boulots pour financer études, logements ou transports. Cantonné à des taches ingrates, il est soumis à des fortes pressions de la part de sa hiérarchie, pour des revenus qui seuls ne lui permettent pas de vivre décemment. Il subit alors une double peine : défavorisé à l’origine, il est dans l’incapacité de suivre ses études normalement, et, ses probabilités d’échecs étant plus grandes, il aura plus de difficultés à intégrer le marché du travail.

A également été abordé le scandale des stages : on compte aujourd’hui plus de 2 millions de stagiaires, contre 1,2 millions en 2008, et 800 000 en 2006. Une véritable explosion de ces missions, faiblement rémunérées, en grande partie due à la politique des entreprises qui ont supprimé nombre d’emplois pendant la crise pour les remplacer par des stagiaires coutant 4 à 5 fois moins chers. Résultat : le premier emploi stable s’obtient, en moyenne, à 28 ans, alors que l’entrée sur le marché du travail se fait entre 20 et 22 ans ! Tout cela aboutit à cette situation, parfaitement résumée par un militant rémois du Parti de Gauche : « L’institutionnalisation du précariat est l’aboutissement suprême du capitalisme. »

C’est un véritable « bizutage social » que le MEDEF et les politiques qui l’accompagnent font subir à la jeunesse. Ce n’est pas un phénomène accidentel, mais bien une volonté délibérée de leur part, comme en témoigne cette phrase hallucinante prononcée par Laurence Parisot, citée par un intervenant : « La vie est précaire, l’amour est précaire, pourquoi le travail ne le serait-il pas ? »

Pour lutter contre cette triste réalité que constitue la précarité massive des jeunes, Sacha Tognolli pour le Réseau Jeunes du PG a proposé de créer un Front de Gauche de la Jeunesse, afin d’offrir une véritable alternative politique aux millions de jeunes de France.

Damien Chanal

Vers un front de Gauche des jeunes ?


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