Mars 2011 Le fond de l’air est au « populisme »

mercredi 9 mars 2011.
 

Le fond de l’air est au « populisme » comme disent les belles personnes médiatiques qui n’ont rien vu venir et continuent à ne rien voir venir. M’insulter n’a rien donné. L’ambiance maghrébine et moyen orientale avec ses cohortes populistes qui commencent par des slogans aussi peu raffinés que « dégage » se prolonge par de nouvelles mobilisations pour finir le travail de nettoyage des écuries d’anciens régime sur un air de « qu’ils s’en aillent tous ». La contagion maghrébine se fera. Elle a commencé.

Ainsi de cette pétition à France télécom. A son initiative une équipe de bolchévique hirsute : la CFE-CGC-UNSA. Lisons son titre : « Lombard dégage ! » Populistes ! Mélenchonistes ! Rappel : Didier Lombard fait partie des patrons pointés par mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ! », page 61, pour ses 1,7 millions d’euros de salaires en 2009, soit 100 ans de SMIC. Une brutalité que bien des âmes délicates avaient jugée excessive. Lisons la présentation de cette initiative sans en perdre une miette.

Pétition "Lombard dégage !"

« Le maintien de Didier Lombard au poste de "Conseiller du Président" provoque une vive émotion parmi l’ensemble du personnel. La CFE-CGC/UNSA dénonce les artifices juridiques utilisés par Monsieur Lombard pour se maintenir à l’intérieur du Groupe. En effet celui-ci a été recruté en tant que salarié par Thierry Breton en avril 2003 en charge de la "mission Technologies, partenariats stratégiques et nouveaux usages".

Lorsqu’il a été nommé mandataire social (PDG), son contrat de travail a été suspendu. Didier Lombard l’a fait réactiver à l’issue de la fin de son mandat social afin de percevoir de nouveau son salaire… L’âge de mise à la retraite d’office (depuis le 1er janvier 2010) étant de 70 ans, Monsieur Stéphane Richard ne peut même pas s’y opposer. Le plan de stocks options prévoit explicitement que tout mandataire social n’a que deux mois pour faire valoir ses stocks options (or actuellement le cours est inférieur aux valeurs d’émission).

En faisant réactiver son contrat de travail, il espère bénéficier de la clause dite de "départ à retraite" réservée aux salariés qui lui permet de les conserver jusqu’en 2017. Devant le comportement indécent de celui qui a précipité une entreprise de 130 000 personnes dans une crise sociale sans précédent, la CFE-CGC/UNSA a décidé de lancer une pétition "Lombard dégage !" afin d’exiger son départ. »

C’est cette ambiance le fond de l’air politique de notre pays. Une situation où les cadres, hier bons joueurs de la partie libérale en viennent eux aussi à recracher un système dont l’immoralité leur saute aux yeux et leur signifie leur propre déchéance. Le pays où les juges, les diplomates, les préfets, les CRS, les officiers d’active constituent pour la première fois de leur vie des cercles de résistance non pour leurs intérêts catégoriels mais pour prolonger dans l’Etat et contre ses chefs, l’intérêt général et l’idée républicaine.


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