PCF et ADS unis pour gagner

La coalition se présente dans dix-neuf des vingt et un cantons renouvelables et espère obtenir un résultat qui confirmera celui des élections régionales de mars 2010. Cas unique en France, l’alliance du PCF, du Parti de gauche et du NPA, qui s’était maintenue au second tour, avait frôlé les 20 % dans le Limousin ; le département de la Haute-Vienne avait même dépassé la barre, avec 21,47% des voix.

« La droite reste très faible chez nous, elle n’est pas en mesure d’avoir des candidats partout. Nous, nous espérons réaliser un score qui aille au-delà des régionales », explique Francis Dauniac, le responsable communiste de la Haute-Vienne. Lequel estime que Terre de gauche peut « potentiellement prendre trois cantons au Parti socialiste : Ambazac, Bellac et Saint-Junien-Est, qui reste le plus plausible ». Le candidat Marc Riffaud (PCF) entend bien reconquérir ce canton, où Annie Dardilhac (Alternative Démocratie Socialisme) a été devancée de 59 voix par le PS au premier tour. « Je suis d’autant plus confiant que cette fois-ci ADS me soutient, dit-il. C’est un événement politique considérable » dans cette région où ADS est une force qui compte, depuis sa création en 1989 après une scission avec le PCF. « Un petit écart de voix nous sépare des socialistes, on peut vraiment gagner, il y a une attente d’une proposition politique différente du PS. Toute la gauche de transformation sociale est unie », analyse Marc Riffaud.

Transformer l’essai des régionales

Un deuxième canton, celui de Bellac, peut aussi basculer. Claude Peyronnet (SE), désigné pour porter les couleurs de Terre de gauche, créera la surprise s’il renverse le conseiller sortant Jean-François Perrin (PS). « Claude Peyronnet a un matelas d’environ vingt points. Il a obtenu 19,29 % des voix en 2004 », indique Thierry Spriet. Premier maire adjoint socialiste de Bellac, ce dernier a décidé de ne pas soutenir le candidat de son parti. « Claude Peyronnet peut profiter de son capital et aussi de la dynamique de Terre de gauche », commente-t-il. Selon lui, la Haute-Vienne demeure un test pour Terre de gauche. Et Bellac « l’est d’autant plus que c’est la circonscription de la députée socialiste Marie-Françoise Pérol-Dumont, qui est aussi présidente du conseil général. Si elle prend une claque, on aura largement transformé l’essai des régionales », souligne Thierry Spriet.

Mina Kaci, L’Humanité