Alliot-Marie, Fillon : il est temps de prendre congés (par Gauche Unitaire)

vendredi 11 février 2011.
 

Après le yacht de Bolloré par Sarkozy, après le jet privé par Alain Joyandet, après les cigares par Christian Blanc, voici les vacances de Michèle Alliot-Marie et de François Fillon.

Michelle Alliot Marie a choisi cette année la Tunisie comme lieu de villégiature. En pleine révolution de Jasmin, elle s’est déplacée à bord d’un jet privé appartenant à Aziz Miled, un ami du clan Ben Ali…

François Fillon, quant a lui, a préféré l’Egypte, où il a été hébergé avec sa famille par les autorités égyptiennes. Il aurait également, d’après le communiqué de Matignon « emprunté un avion de la flotte gouvernementale égyptienne pour se rendre d’Assouan à Abou Simbel ».

Alors que la Tunisie était secouée par une immense révolte populaire se soldant par le départ de Ben Ali, suivie de près par le peuple égyptien manifestant massivement pour la fin du régime autoritaire d’Hosni Moubarak, le choix des vacances des deux caciques de la droite, ainsi que les liens entre les membres du gouvernement et les dictatures tunisiennes et égyptiennes jettent une lumière crue sur la position « officielle » de la France.

En effet, on comprend mieux la proposition de la Ministre des Affaires Etrangères de mettre à disposition de la police tunisienne le « savoir-faire de nos forces de sécurité pour régler des situations sécuritaires ». Et si le Premier Ministre s’est abstenu de tenir de tels propos au sujet de la situation égyptienne, c’est peut-être parce que la France s’était déjà chargé de former la police égyptienne « en matière de gestion des foules et des grands évènements » à l’automne 2010.

Visiblement, la diplomatie française sous le règne de la « république irréprochable » chère à Sarkozy s’accommode sans difficultés des régimes policiers. Moubarak et Ben Ali étaient considérés comme des facteurs de stabilités dans la région, et des partenaires plus que privilégiés dans son projet d’Union Méditerranéenne.

Le gouvernement accroche donc une nouvelle affaire à son palmarès. Non seulement, il nous montre une fois de plus qu’il n’est au service que de ses amis mais en prime, il assume son mauvais goût affiché pour les régimes qui répriment dans le sang les aspirations populaires à la liberté et à la démocratie. Ici comme là-bas, qu’ils dégagent !

Publié le 9 février 2011 par Gauche Unitaire


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