Vive la révolution tunisienne , avant-garde de la révolution en Afrique du Nord et au Moyen-Orient

vendredi 21 janvier 2011.
 

Enfin un dictateur arabe renversé par une révolution populaire. Après 23 ans de despotisme, de pillage et d’oppression , le dictateur Ben Ali a fui la Tunisie sous les cris de révolte du peuple tunisien : « Benali dégage ». Au pouvoir depuis 1987, Ben Ali était assuré de piller indéfiniment les richesses de la Tunisie et opprimer impunément son peuple affamé et méprisé. Soutenu par la grande bourgeoisie mafieuse et corrompue telle la famille de son épouse Trabelsi et son beau frère Materi, Protégé par un terrifiant appareil sécuritaires et policier[150 000 policiers sans compter l’armée et les autres forces de répression, et qui occupe le premier rang au Maghreb avec un policier pour 27 Tunisiens]

Le régime de Ben Ali a été un bon élève des institutions financières internationales et de l’impérialisme. La France en particulier qui, ayant sa part du gâteau tunisien, a chanté les louanges de la dictature de Ben Ali et du "miracle tunisien", la Hong Kong de l’Afrique du Nord. Le réveil des victimes de Benali et de la politique de la Banque Mondiale

La révolution tunisienne du 14 janvier 2011 a été déclenchée il y a un mois à Sidi Bouzid, en signe de protestation contre le chômage et la Hogra. Le jeune Mohammed Bouazizi s’est immolé . La colère populaire gronde alors dans tout le pays. Des manifestations en barricades, malgré la répression féroce, les morts et blessés, l’Intifada tunisienne se propage, ébranle les piliers de la junte au pouvoir et réclame la tête du dictateur embastillé dans ses palais à Carthage.

Le dictateur paniqué a fui le pays le 14 janvier 2011. Le peuple a vaincu. C’est une grande victoire de tous les opprimés en Tunisie, du Maghreb au Machrek, de l’Afrique et de partout dans le monde. La volonté des peuples est indomptable. Les régimes réactionnaires au pouvoir frissonnent de peur, le germe de la révolution touchera les pays de la région dont les peuples subissent les mêmes politiques. Le peuple tunisien a gagné une bataille décisive, mais l’avenir de sa révolution est menacé par la contre-révolution. Le dictateur Ben Ali est parti mais le régime bien que chancelant et fragile, n’a pas perdu espoir. Il dispose de l’un des dispositifs policiers et répressifs des plus féroces et de l’appui de la contre-révolution régionale et internationale .

La révolution ne parviendra à réaliser les espoirs des opprimés de la Tunisie qu’en détruisant ce régime pourri et le remplace par par un gouvernement provisoire représentatif du peuple révolté, un gouvernement des ouvriers et des paysans pauvres et tout-e les opprimés-e qui supervise l’élection d’une assemblée constituante qui va fixer les règles du fonctionnement du pays à tous les niveaux.

Les révolutionnaires et le peuple insurgé ne doivent pas attendre la constitution de ce gouvernement provisoire, mais commencer de suite par des conseils ouvriers et populaires, élus dans les usines, les quartiers, les écoles et les universités, et aussi dans les casernes. Des conseils aux niveaux local et national, conseils élus démocratiquement avec possibilité de révocation de tout délégué et à tout moment, des conseils qui auront un pouvoir révolutionnaire pour diriger et le défendre le pays face à la contre- révolution et à ses désillusions, sa répression. C’est avec la constitution de conseils ouvriers et populaires, avec une participation des femmes avec le gain de l’armée ou certaines de ses des fractions que dépendra le destin de la révolution. L’armement du peuple révolutionnaire organisé au sein des conseils est la garantie pour poursuivre la révolution et se protéger de toute ingérence étrangère.

Aucune confiance des représentants de l’ancien régime et de toutes les forces politiques libérales désireuses d’usurper la victoire populaire, Tout le pouvoir au peuple révolutionnaire, Tel est le slogan qui doit unir tous les révolutionnaires tunisien(ne)s.

Pour une deuxième, troisième, quatrième et cinquième révolution à la tunisienne contre tous les régimes despotiques qui divisent les peuples du grand Maghreb, Pour un Maghreb Uni, Démocratique et Socialiste. Ce sont les slogans autour desquels les révolutionnaires du grand Maghreb doivent s’unir. Victoire à la révolution tunisienne, avant-garde de la révolution en Afrique du Nord et le Moyen Orient.

Journal Al mounadil-a 15 janvier 2011


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