Au lycée naval de Brest comme ailleurs le bizutage est contraire aux droits de l’Homme.

jeudi 20 janvier 2011.
 

La Ligue Bretonne des Droits de l’Homme s’insurge contre des pratiques effectuées par certains élèves du lycée naval de Brest au dépend de plus jeunes au nom du bizutage.

Les pratiques dites de “bizutage”, présentées comme des rites initiatiques aboutissent trop souvent à des excès qui constituent des traitements dégradants au sens de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme.

C’est ce qui s’est visiblement passé au lycée naval de Brest. Des élèves de classe de seconde du lycée naval de Brest auraient subi des « bizutages » de la part d’élèves de première : séries de pompes, humiliations diverses, racket de nourriture, intimidations, réveils en pleine nuit pour effectuer des pompes, séries de coups, absorption d’alcool sous la contrainte. Un traitement qui a provoqué la blessure de l’un d’entre eux. Ces brimades et violences auraient été accompagnées de « propos relatifs au IIIe Reich », au « style SS », à la guerre en Afghanistan, « aux talibans et aux Arabes ».

Force est de constater que ces pratiques sont couvertes par une sorte de "loi du silence", tant de la part des victimes et de leurs familles qui redoutent des représailles si elles les dénoncent, que de la part de certains enseignants qui préfèrent les ignorer, voire même de la part de la direction de ces établissements.

Le bizutage est un délit puni par la loi ( 98-468 du 17 juin 1998) Pourtant la préfecture maritime reconnait qu’une structure susceptible de mener des actions de bizutage a été découverte au lycée naval, établissement qu’elle gère.

Pour la LBDH il n’y a pas de « bizutage gentil » car le principe même de rites d’initiation est contestable en humiliant le plus jeune, le plus faible, l’inférieur ou le subordonné.

Pour la LBDH Herjean


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