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Pour Jean-Luc Mélenchon, les élections cantonales s’apparentent à « un premier tour » du scrutin présidentiel. Il appelle à en faire « l’occasion de la raclée contre l’UMP ».
« Je ne suis pas plus impatient d’être candidat que le Christ de monter sur la croix. » Jean-Luc Mélenchon n’a pas profité, hier, de ses vœux à la presse pour officialiser son envie de porter les couleurs du Front de gauche à l’élection présidentielle. Il a expliqué pourquoi, selon lui, cette candidature doit être issue du Parti de gauche (PG), qu’il copréside avec Martine Billard. Ainsi l’échéance de 2011 serait « l’occasion de manifester notre diversité d’une façon spectaculaire ». Surtout qu’« il y aura 90% de candidats communistes » aux cantonales de mars prochain et « 70 à 75% » aux législatives de 2012.
Sans le dire explicitement, Jean-Luc Mélenchon et ses camarades semblent inquiets de voir le Front de gauche subir une sorte de processus ressemblant aux primaires socialistes. Le doute s’est installé au lendemain de l’adoption, le 7 janvier, au Conseil national du PCF, de « l’adresse aux communistes » dictant le calendrier jusqu’au scrutin présidentiel. « Persuadé » de pouvoir s’entendre avec le PCF, le dirigeant du PG souligne pourtant que « le document mérite une étude approfondie. Car ce qui est paru très simple au départ se révèle plus compliqué. » Il veut « comprendre ce qui est mis sur la table » avant de s’atteler à son propre calendrier, sans « rien faire qui percute » celui du PCF.
Jean-Luc Mélenchon « appelle à faire des cantonales l’occasion de la raclée contre l’UMP » pour « régler nos comptes avec ceux qui ont volé aux Français qui travaillent deux ans de retraite ». « Il faut rendre la monnaie de sa pièce avec des bulletins de vote au président Sarkozy. » « Un premier tour de la présidentielle, (c’est) un sondage grandeur nature. »
Mina Kaci, L’Humanité
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