Question au gouvernement Référendum de modification du Traité de Lisbonne

mercredi 29 décembre 2010.
 

Les 16 et 17 décembre, le Conseil européen a validé la révision du Traité de Lisbonne. Cette révision que dénoncent les députés communistes, républicains, citoyens et du Parti de Gauche vise :

• à instaurer de manière pérenne le mécanisme imaginé lors de la crise grecque,

• à renforcer la surveillance préalable des politiques nationales

• et à amplifier les sanctions pour les Etats qui ne respecteraient pas les dogmes libéraux et les injonctions des marchés.

Le plan de sauvetage des banques fait aujourd’hui payer la crise du capitalisme financier aux peuples et aux salariés européens en soumettant les gouvernements les uns après les autres à la tutelle néolibérale de la Commission européenne, de la BCE et du FMI.

Au lieu de protéger la zone euro contre les méfaits de la spéculation, vous voudriez maintenant inscrire dans le marbre, le pouvoir des marchés financiers pour forcer les États à faire converger leurs politiques vers la régression des services publics et des droits sociaux.

Cette décision est porteuse des germes d’une crise encore plus grave. En imposant des politiques d’hyper-austérité, de baisse des salaires, d’augmentation du chômage et de la précarité, et de réductions drastiques des dépenses publiques à des pays déjà touchés par le ralentissement de l’activité économique et la montée du chômage, elle prépare une récession générale et durable en Europe.

La tolérance des peuples à cette austérité suicidaire a une limite. Pourtant les attaques spéculatives contre la dette publique se répéteront indéfiniment tant que les Etats n’auront pas la volonté d’en finir avec la spéculation.

Une autre politique est possible qui mette au coeur des préoccupations européennes la justice sociale, la conversion écologique de l’économie et la démocratie.

Le choix du système dit « de révision limitée » pour éviter les référendums, montre la peur des réactions des peuples européens. Vous préférez modifier le traité de Lisbone en catimini.

Monsieur le premier Ministre, quelle procédure comptez-vous utiliser pour ratifier cette modification ? Êtes-vous prêt à organiser un référendum afin que le peuple français puisse dire s’il accepte ou non le contrôle budgétaire a priori et puisse s’exprimer pour ou contre les politiques d’austérité que vous voulez lui imposer.


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