Pour gagner en 2007, la gauche a besoin d’une forte gauche de rupture (PRS 21 Côte d’Or)

vendredi 8 décembre 2006.
 

La désignation de Ségolène Royal au PS et l’incapacité pour les collectifs de trouver un candidat déséquilibre gravement la gauche. Or la gauche n’a de chance de battre la droite que si elle est équilibrée. On sait en effet qu’un PS conduit par Ségolène Royal accompagné de poussières antilibérales entraînerait ou bien un phénomène de dispersion donnant lieu à un nouveau 21 avril ; ou bien une déportation franche du PS vers le centre. Dans les deux cas, la victoire de la gauche semble compromise parce qu’à chaque fois l’union de la gauche est impossible.

PRS se bat pour l’union de la gauche,

L’intérêt de la gauche réclame que la gauche des ruptures s’identifie clairement pour les prochaines échéances par un candidat unique.

Il faut oeuvrer pour que le PS n’aille pas au bout d’une ligne sociale libérale. Il faut donc qu’une dynamique existe qui le retienne : c’est la dynamique antilibérale à gauche. Cette dynamique existera s’il existe un candidat, car les collectifs ont une stratégie et un programme, y compris pour ceux qui ne trouveraient pas dans la candidate du PS la réponse à l’état d’urgence social et politique qu’ils subissent chaque jour.

Pour que cette représentation soit efficace, il faut que cette gauche des ruptures se réalise politiquement ; c’est-à-dire qu’elle ait des représentants susceptibles de fournir à notre peuple un véritable choix.

Dans l’immédiat et dans la perspective des présidentielles, les collectifs recherchent un candidat unitaire qui représente un point d’équilibre entre toutes les forces du rassemblement antilibéral.

La candidature idéale est, selon les collectifs, celle qui « symbolisera l’unité du rassemblement, portera le programme décidé en commun et partagera les perspectives de rassemblement durable ».

Pour l’heure, il semble qu’aucun des candidats déclarés ne parvienne à rassembler toutes les forces. Les tensions actuelles démontrent que l’accord n’est pas fait au sein des collectifs locaux comme au sein du collectif national, pour désigner ce candidat

PRS agit et continuera d’agir pour faciliter l’Union de la gauche :

1) Conformément à l’intérêt de la gauche, les collectifs antilibéraux doivent trouver un candidat unitaire. Donc PRS fera tout pour qu’un candidat émerge.

2) Conformément à l’intérêt de la gauche, le candidat doit porter clairement une ligne d’union sans exclusive à gauche au deuxième tour.

3) . Notre ligne directrice reste celle de l’union dans l’union : le rassemblement de la gauche des ruptures n’est pas contradictoire avec l‘exigence d’une union sans exclusive pour battre la droite au deuxième tour. Au contraire, la mise en échec de l’« autre gauche » entraînerait une spirale d’impuissance et de sectarisme.

Nous disons à l’inverse, comme Jean-Luc Melenchon à Montpellier « que le peuple arbitre entre les différentes orientations politiques qui sont présentes à gauche. Et que cet arbitrage une fois rendu, nous ayons la sagesse d’accepter ensuite de nous rassembler pour battre l’adversaire. Mais que le peuple tranche d’abord, et qu’il puisse le faire en toute connaissance de cause ».

4) En vertu de la configuration de la gauche actuelle, le PCF détient la clé du problème parce qu’il est la force la plus importante du rassemblement antilibéral et aussi parce qu’il a présenté la candidature qui recueille le moins d’adhésions en dehors de ses propres militants. Le retrait de José Bové n’a entraîné le retrait d’aucune force politique. Le PCF ne doit donc jamais être écarté du processus. De plus, aucune campagne présidentielle ne pourra être menée sans le PCF : il apporte aux collectifs les moyens logistiques, la force de frappe indispensable en nombre de militants pour mener campagne, les signatures nécessaires pour que cette candidature puisse voir le jour.

5) Les militants de PRS ne feront campagne contre aucun des candidats en présence - toutes les candidatures sont légitimes. PRS n’interviendra donc sûrement pas contre Marie-George Buffet puisque PRS n’est pas hostile aux partis, bien au contraire. PRS développe l’idée que l’action militante doit être organisée pour développer sa capacité d’entraînement de la population, c’est-à-dire pour remplir son rôle d’éducateur du peuple.

6) PRS essaie de jouer un rôle de trait d’union dans toute la gauche et de trait d’union au sein des collectifs unitaires.


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