Sarkozy, au Puy en Velay, sur les traces de Pétain

mercredi 16 mars 2011.
 

Cinquième Président de la Ve République (après le Général De Gaulle, Giscard d’Estaing, Mitterrand et Chirac) à venir au Puy, Nicolas Sarkozy, invité par son ami Laurent Wauquiez, a démontré ce dont il était capable, mais aussi son discrédit.

Malgré une invitation à tous les militants UMP et sympathisants de Haute-Loire, malgré la publicité dans le journal local tout acquis à cette visite présidentielle, il y avait moins de partisans que de manifestants lors de cette visite. Sans parler de ceux qui étaient là pour voir mais surtout pas pour soutenir et qui sont allés jusqu’à refuser de lui serrer la main (voir vidéo de Canal+).

Avec seulement trois jours de préparation, les opposants réunirent plus de manifestants. Sur ordre présidentiel, ils furent parqués place de la Libération (quel symbole !) et tout fût orchestré pour qu’ils ne soient ni vus ni entendus du cortège présidentiel.

Les forces de l’ordre, quant à elles, étaient présentes en masse ce jour là, alors que l’on supprime des milliers de postes fonctionnaires dans les territoires ruraux.

Qu’est donc venu faire Sarkozy à la cathédrale du Puy, en présence de Monseigneur l’évêque, ami de la Droite et du pouvoir ? Le Saint Esprit ne remplacera pas les électeurs qui lui font défaut.

Où est la séparation de l’Église et de l’état ? Comment interdire les prières publiques à certains et tolérer les processions en ville à d’autres ? Les voix du seigneur sont bien impénétrables !

Cette visite marque une rupture avec les autres visites présidentielles où jamais une manifestation n’avait été interdite.

Pire même, lors des visites de François Mitterrand et de Jacques Chirac les manifestants côtoyaient les supporters, place de la Mairie pour l’un et place du Breuil pour l’autre. Les deux Présidents sont venus saluer les manifestants et se sont fait remettre un dossier sur leurs préoccupations.

Cette dernière visite rappelle celle de Pétain, en mars 1941, où au préalable les militants avaient été emprisonnés pour éviter toute manifestation.

Comme Nicolas Sarkozy, Pétain avait lui aussi monté les escaliers de la cathédrale avec l’évêque du Puy. On a l’habitude de dire que l’histoire se répète deux fois , en drame et en farce. La visite de Sarkozy, c’est la farce, heureusement…

Hervé Duprés


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