Message du du Parti communiste d’Espagne et d’Izquierda Unida aux congressistes du PG

dimanche 21 novembre 2010.
 

Bonjour, chers camarades,

Au nom du Parti communiste d’Espagne et d’Izquierda Unida (La Gauche unie), je voudrais vous remercier de nous avoir invités à votre congrès. Lors des débats et des discussions que j’ai eus l’honneur de partager avec vous, on sent bien la force de la gauche en France. Dans cette époque que nous sommes en train de vivre, cette force devient plus nécessaire que jamais.

La crise qui frappe l’Europe et l’ensemble du monde est une crise provoquée par eux, par la banque, par les spéculateurs, par les grosses entreprises. Ce sont eux qui, de la main des forces conservatrices, libérales et socio-démocrates ont construit une Europe des marchés, une Europe au service du capital. Ils ont provoqué une crise qu’on ne voyait pas dans le monde depuis le Krach de 1929. Maintenant ils veulent nous faire payer leur crise à nous, à la classe ouvrière.

Il y a un an on nous disait qu’il fallait sauver la banque, parce que les économies des pauvres citoyens étaient en danger. Des sommes astronomiques d’argent public ont été injectées à la banque. Évidemment, maintenant l’État a un gros déficit et il faut faire des économies, il faut imposer des cures d’austérité. Et où est-qu’on va couper ? Dans les services publiques : les soins de santé, l’enseignement, les salaires des fonctionnaires, les retraites.

Les mesures mises en place par l’Union européenne et par les Gouvernements nationaux sont les mêmes partout : du gouvernement conservateur de Sarkozy au gouvernement social-démocrate de Zapatero en Espagne, tous les gouvernements veulent en finir avec les acquis sociaux que la classe ouvrière a réussi à arracher après des années et des années de lutte acharnée.

Et voici qu’ils nous demandent de payer leur crise. Mais nous, nous disons : "Non ! ça suffit !" Les mobilisations en France contre la réforme des retraites, la grève générale du 29 Septembre en Espagne, la prochaine grève générale au Portugal... symbolisent l’opposition totale et unanime des travailleurs européens à ces politiques.

Au niveau international, nous voyons de quelle façon la politique extérieure de l’Union européenne est soumise aux intérêts économiques. L’Union européenne, cette enseigne des libertés, cette promotrice des droits des l’homme, ferme les yeux devant ce qui se passe au Sahara Occidental. L’Union européenne se plie sous la dictée du Royaume du Maroc. Elle fait passer avant ses intérêts commerciaux et reste les bras croisés face à la violation des droits les plus élémentaires du Peuple Sahraoui. Combien de morts sahraouis coute cette alliance avec le Maroc ? Encore combien de sahraouis devront mourir afin que les bateaux européens continuent à pêcher et à piller les ressources sahraouies ? Pourquoi pour l’Union européenne les tomates bonnes marchées du Maroc ont plus de poids que les morts sahraouis ?

Non, chers camarades, non ! Ce n’est pas l’Europe que nous voulons ! Mais pour pouvoir changer cette Europe, nous avons besoin d’être forts. Nous avons besoin d’une Gauche Unie forte en Espagne, nous avons besoin d’un Parti de Gauche et d’un Front de Gauche forts en France, nous avons besoin d’une Die Linke forte en Allemagne. Parce que nous ne pourrons faire face à ceux qui ont provoqué la crise que moyennant l’unité des partis de gauche, des syndicats.

Je voudrais donc conclure avec un message de courage, de force, d’unité de l’ensemble de la gauche, des partis et des syndicats de classe.

Salut et à la lutte ! No pasarán !

Mireia Rovira

Membre de la Commission d’Izquierda Unida

Membre du Comité Central du PCE


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message