Déterminés pour gagner (appel du PCF 22/10/2010) et video du meeting PCF de Japy ("Proposons Ripostons")

vendredi 12 novembre 2010.
 

Meeting PCF "Proposons Ripostons" Salle Japy à Paris

Pour visionner cette video du PCF, cliquer sur l’adresse URL portée en source.

Déterminés pour gagner

APPEL DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS du 22 octobre 2010

Nous sommes plusieurs millions dans tout le pays à nous mobiliser contre le projet gouvernemental des retraites, plusieurs millions à exiger son abandon et l’ouverture d’un véritable débat sur une réforme alternative garantissant la retraite à 60 ans, à taux plein.

La lutte est massive et populaire : 3 Français sur 4 la soutiennent et condamnent le refus de négocier du gouvernement. 71% des français rejettent ce projet injuste socialement et inefficace économiquement, un vrai recul de société. Le président et son gouvernement méprisent les attentes populaires et traitent la jeunesse en ennemie !

De cette société-là, on ne veut pas ! Nous avons tous fait nos comptes ! Le recul de l’âge légal de départ à la retraite, l’allongement de la durée de cotisation, c’est vouloir diminuer le montant de nos pensions et ouvrir la porte à la capitalisation. Cette attaque en prépare d’autres contre la sécurité sociale et les services publics.

Ensemble, nous sommes des millions à rejeter la société ultralibérale, modelée par Sarkozy et sa majorité : une société autoritaire et antisociale, aux ordres du MEDEF et des marchés financiers. Et c’est d’autant plus intolérable que des centaines de milliards d’euros de fonds publics ont été dépensés sans contrepartie, depuis le début de la crise financière, pour sauver les banques et les dividendes.

« De vraies retraites et de vrais emplois pour toutes et tous ! » Nous sommes des millions dans la mobilisation à avoir pleinement conscience qu’il faut dès maintenant s’attaquer aux inégalités sociales, de carrière, d’emplois et de salaires, et à la précarité qui fragilisent de plus en plus d’entre nous, femmes et jeunes travailleurs en premier lieu.

Les parlementaires communistes, républicains et citoyens s’opposent avec détermination au projet Sarkozy-Woerth. Ils défendent une autre logique de financement des retraites qui pérennise le système solidaire des retraites par répartition, la retraite à 60 ans à taux plein avec une carrière complète. Ils proposent de mettre à contribution le capital, de développer l’emploi et les salaires : base du financement du système par répartition ; en faisant cotiser les revenus financiers des entreprises et des banques, en modulant le taux de la cotisation sociale patronale, avec une sorte de bonus-malus pour favoriser l’essor de l’emploi, des qualifications et des salaires, en mettant fin aux exonérations de cotisations patronales.

Même si la loi est votée, la mobilisation peut imposer son retrait, comme Jacques Chirac y a été contraint pour le CPE en 2006. Nous voulons gagner !

Le Parti Communiste Français appelle à amplifier la mobilisation dans l’unité la plus large syndicale et politique, à participer massivement aux journées d’action du 28 octobre, 6 novembre et à apporter la solidarité de luttes et financière aux grévistes et aux entreprises occupées. Dés la semaine prochaine, il appelle tous les élus de gauche et progressistes du pays à se rendre à l’Élysée et aux Préfectures en province, pour refuser la promulgation d’une loi illégitime, minoritaire, votée en force par des parlements, abaissés par Nicolas Sarkozy à de simples chambres d’enregistrement.

La mobilisation populaire sur les retraites et contre la politique antisociale de l’UMP est en train de tout changer. Deux projets de société s’affrontent : celui d’une protection sociale large à tous les âges de la vie et de services publics étendus contre celui de l’insécurité sociale permanente ; celui de la solidarité, de la coopération et du vivre ensemble contre celui de la mise en concurrence et de l’individualisme ; celui du travail libéré, du temps de vivre, de se cultiver et de s’adonner à des activités sociales choisies contre celui de toutes les aliénations, toutes les exploitations, toutes les dominations.

Le temps est venu de formuler un projet collectif qui puisse ouvrir la voie à une ère nouvelle démocratique, politique et sociale pour notre pays. La gauche est souvent rassemblée contre la droite mais elle n’est pas unie sur les contenus et les conditions du changement tant attendu. Nous avons besoin d’une véritable alternative de changement pour de nouveaux choix de société, pour de nouveaux droits pour les individus et les peuples. Partout, en Europe des manifestations de plus en plus unitaires vont dans ce sens en portant des exigences de ruptures avec les orientations actuelles de l’Union Européenne.

Oui, nous sommes plusieurs millions déterminés à résister, à mettre la politique de Nicolas Sarkozy en échec, à vouloir sa défaite et celle de sa majorité dans la rue et dans les urnes.

Pour cela, nous voulons construire dès maintenant les changements politiques qui permettront à la gauche de rompre avec les logiques libérales que prônent le Medef, la Commission européenne ou encore le FMI, pour de nouvelles logiques de justice et d’efficacité sociale. La construction d’un projet collectif de gauche à la hauteur des attentes ne va pas de soi ! A nous de nous en mêler !

Nous qui sommes si nombreux à nous être emparés de la mobilisation sociale, nous qui souhaitons un vrai changement de société, engageons-nous avec la même détermination dans le débat sur les transformations radicales dont la France et l’Europe ont besoin et que la gauche devra réaliser si elle veut battre durablement la droite. » Comment le faire : En devenant acteur du débat politique !

C’est à vous, à nous ensemble, de dire : « Voilà ce que la gauche devra faire : la gauche, c’est la retraite à 60 ans, à taux plein ; la gauche, c’est la création d’un pole public bancaire et financier pour une utilisation des profits, des fonds publics et du crédit qui servent à développer les humains et non la spéculation ; la gauche, c’est l’interdiction des licenciements et la sécurisation de l’emploi et de la formation ; la gauche, c’est l’augmentation des salaires et pas celle des dividendes ; la gauche c’est l’abrogation de toutes les réformes sécuritaires, liberticides promulguées par Besson et Hortefeux, la gauche c’est donner la parole et des pouvoirs aux citoyens dans l’entreprise, dans la cité, la gauche, c’est l’attachement à la commune, au département, à la région, à leur liberté d’action et de coopération , à leurs services publics locaux, la gauche c’est une autre politique européenne et une union refondée, « la gauche, c’est remettre l’humain et l’avenir de la planète au cœur de la société ». Non vraiment, nous ne voulons plus d’une gauche qui renonce à ces objectifs-là !

C’est le sens du programme populaire et partagé que le Parti communiste français et les forces du Front de Gauche entendent construire, au cœur des mobilisations, au cœur d’une union populaire pour satisfaire les besoins humains en prenant l’argent là où il est ! Contre le pacte de l’argent qu’ils ont scellé en 2007 au Fouquet’s, le temps est venu de construire, ensemble, un pacte d’union populaire !


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