L’entreprise reste paralysée, des piquets de grève interdisent toujours l’entrée de tous les sites dont Strépy. La direction va rencontrer la ministre de l’Emploi, Joëlle Milquet, pour tenter de débloquer la situation.

Jeudi dernier, la conciliation a tourné court. Les contrepropositions syndicales au plan de restructuration ont toutes été rejetées par la direction de Brink’s. Depuis, c’est le blocage total d’où l’intervention de la ministre de l’emploi Joëlle Milquet. "C’est une entreprise qui connaît des difficultés. Il faut donc pouvoir rencontrer ces difficultés. Les syndicats ont fait quelques avancées. Maintenant, il faut voir comment trouver une solution qui puisse être budgétairement tenable et qui puisse être aussi acceptable pour les travailleurs. »

Sur le site de Strépy, menacé de fermeture, et où les travailleurs bloquent la base depuis le 28 octobre, cette prise de position est plutôt bien accueillie. Alain Verbruggen, délégué Setca : "Du moment que l’on retourne à la table des négociations avec les employeurs, qu’on puisse discuter de notre société, de nos clients et, bien entendu, du volet social, c’est déjà très positif".

Une reprise de dialogue plus que nécessaire pour débloquer une situation très tendue et où chacun est prêt à défendre son point de vue jusqu’au bout. Marcel Katsani, délégué CSC : "On est la dernière base. S’ils (la direction) enlèvent cela, on vide vraiment tout dans notre région". Quant à savoir si les travailleurs craignent la direction et sa volonté de récupérer les fonds restants sur le site, là-aussi, la réponse fuse : "On n’a jamais eu peur des braqueurs... encore moins des patrons en costards (sic)".

A noter que dans la foulée de la rencontre entre Joëlle Milquet et la direction de Brink’s, un bureau de conciliation pourrait se tenir entre direction et syndicats.

Agression sur le site de Strépy

Sachez enfin qu’en marge de cette grève chez Brink’s, une agression a eu lieu dans la nuit de samedi et dimanche sur des convoyeurs grévistes sur le site de Strépy. Quatre jeunes, visiblement ivres, ont agressé les deux convoyeurs qui tenaient le piquet de grève.

Les deux hommes ont dû être hospitalisés. Trois des quatre agresseurs ont été arrêtés par la police, rapidement arrivée sur place.