28 octobre sur Castres et Albi : Plus de manifestants que prévu

vendredi 29 octobre 2010.
 

Le soleil était avec le mouvement social en lutte contre la réforme des retraites, hier après-midi. Et si on était en période de vacances scolaires, les manifestants, eux, ne l’étaient pas.

Entre 3 000 et 10 000 à Albi. Lors de la dispersion à 16 h 30 devant le lycée Lapérouse, l’intersyndicale a annoncé 10 000 participants au cortège. La police en a compté 3 000. Nonobstant l’habituelle guéguerre des chiffres, la surprise n’était pas là. Si période de vacances oblige, il y avait moins de monde que lors du précédent défilé le 19 octobre, les leaders syndicaux eux-mêmes s’avouaient étonnés qu’il y en ait autant. « Nous n’arrivons pas au précédent record, mais ce chiffre prouve qu’il n’y a pas d’essoufflement. La mobilisation continue », a martelé au micro Benoît Zavattero de l’Unsa, avant de scander « tous ensemble », repris par la foule enthousiaste sous les applaudissements. Pour Stéphane Bonnetain, secrétaire départemental de la CFDT, « c’est un signe fort, de bon augure pour les prochains rassemblements, le samedi 6 novembre à Albi et à Castres (10 heures). Il y aura du monde aussi. » Pour son homologue de la CGT, Michel Bélières, « contrairement à ce que le gouvernement veut faire croire, la protestation persiste et persistera jusqu’à la prochaine présidentielle. On saura se rappeler au bon souvenir. » Et lançait un Carmausin anonyme, quel que soit le nombre de manifestants, « le seul chiffre qui compte, c’est 2012 ».

À Castres, entre 4 000 et plus de 7 000. En tout cas, une même « surprise » heureuse pour les leaders syndicaux et politiques. Même les policiers « de base », chargés de la circulation, se montraient volontiers étonnés de la forte mobilisation constatée sur les boulevards castrais. « Au départ, ils étaient quelques centaines, puis, le défilé a grossi, grossi … » En effet, au fur et à mesure que l’on se rapprochait des gros pôles de stationnement (théâtre, CCI, place du Premier mai…), le cortège s’emplissait. Autre surprise : la présence de quelques dizaines de lycéens, bardés d’autocollants de toutes les obédiences présentes dans la manifestation. Un défilé castrais joyeux, presque festif où se côtoyaient toutes les générations et tous les profils. Et, autre constante, l’apparition de nouveaux visages. Sous un soleil de printemps, la manifestation tarnaise sentait le mois de mai.


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