De Pétain et Laval à Sarkozy, l’UMP assume en fait la filiation Benjamin Lancar (président des Jeunes UMP et conseiller régional UMP)

vendredi 1er janvier 2010.
 

" La jeunesse de 2010 s’engage, comme la jeunesse de 1940. Les proportions ne sont évidemment pas les mêmes, mais l’engagement, la croyance dans certaines valeurs restent : le courage, le réalisme, la liberté, une certaine dose de rébellion. Les Jeunes Populaires font partie de cette jeunesse qui s’engage. Une jeunesse qui a confiance dans l’avenir, qui sait que pour s’en sortir et réussir il faut prendre son destin en main et entreprendre. Tout ne se résume pas à l’Etat : l’Etat n’a jamais été, n’est pas, et ne sera pas, suffisant pour réaliser de grandes choses.

En 1940, alors qu’une partie de la jeunesse et de la classe politique, autrefois courageuse – redressement économique de la France par Pierre Laval en 1932 – s’est fourvoyée et a trahi les fondements de la République, une autre France s’est révoltée. Cette France, c’est la France de Guy Môquet. Une France qui a su, à un moment critique, faire fi des consignes odieuses de son parti. Une France qui a cru en son avenir. Une France qui n’est pas tombée dans la facilité.

Aujourd’hui, la France des années 2010 a besoin de courage. Ce courage, c’est celui de tenir le cap des réformes. Pour la jeunesse de 2010, la facilité serait de sombrer dans la manifestation, dans la contestation pour garder la retraite à 60 ans. Qu’il est facile d’être dans le mainstream de ces semblables, de faire bloquer par une infime minorité l’accès aux lieux d’éducation, lycées ou universités ! En réalité, la rébellion d’aujourd’hui, c’est de défendre la réforme des retraites ; le courage, c’est d’avouer que si l’on garde la retraite à 60 ans, les pensions baisseront automatiquement ; le réalisme, c’est de dire que si l’on ne fait rien notre système par répartition s’écroule ; et la liberté, c’est de prendre en main les rênes de sa destinée."

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Le portrait de Pétain sera décroché de la mairie de Gonneville-sur-Mer

La mairie de Gonneville-sur-Mer (Calvados) doit renoncer à exposer un portrait du maréchal Pétain dans sa salle de conseil municipal car cela est contraire à la « neutralité du service public », a jugé mardi le tribunal administratif de Caen.

« Le principe de neutralité des services publics s’oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes exprimant des opinions politiques, religieuses ou philosophiques », explique dans un communiqué le tribunal, qui « annule » la décision de la mairie de garder le portrait.

« Le tribunal n’a pas retenu l’argumentation de la commune selon laquelle le portrait de Philippe Pétain, qui n’était pas installé seul, trouvait sa place dans une galerie de portraits historiques des chefs de l’Etat depuis 1871, en raison de la portée symbolique particulière que revêt le portrait de Philippe Pétain », précise la juridiction.

Dans un courrier daté du 27 janvier 2010, le maire (SE) Bernard Hoyé avait répondu par la négative au préfet d’alors Christian Leyrit qui lui demandait de retirer le portrait.

Lors de l’audience, le 12 octobre le rapporteur public Nathalie Tiger a demandé l’annulation de cette décision « contraire au principe de neutralité du service public », d’autant que Philippe Pétain « incarne à lui seul l’origine du régime de Vichy et la collaboration » avec l’Allemagne nazie.

L’avis du rapporteur est le plus souvent suivi par les tribunaux. Alerte de la Licra

Le préfet s’était saisi de l’affaire après avoir été alerté par la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). L’existence du portrait avait été signalée à la Licra par un invité à un mariage, dans cette commune de 600 habitants.

Pour le rapporteur, le refus de la mairie de décrocher le portrait ne tient ni sur le fond ni sur la forme. Dans son courrier le maire, avocat de profession, fait valoir que « les conseillers municipaux ont décidé » alors qu’il n’y a pas eu de réunion du conseil municipal, toute réunion devant être publique.

Le portrait du « chef de l’Etat français », condamné à mort (peine commuée à la réclusion à perpétuité) et frappé « d’indignité nationale » à la Libération, a été retiré le temps de la procédure.

Mais la volonté affichée de le maintenir a occasionné un « trouble à l’ordre public évident », a estimé Me Daniel Badache, avocat de la Licra à Caen, fils de déporté qui avait retrouvé sur le mur de son cabinet une fausse affiche du régime de Vichy, avec la photo du maréchal assortie d’une question : « Êtes vous plus français que lui ? ». « Une erreur juridique »

Hasard ou pas, début juin, des croix gammées avaient en outre été retrouvées sur la stèle, érigée à côté de la mairie à la mémoire des Canadiens ayant libéré la commune, le jour de la commémoration.

« Ce tableau est là depuis des décennies. Pétain apparaît dans une galerie de portraits des chefs de l’Etat français, qu’il soit controversé ou pas, je n’ai pas à prendre partie, contrairement à la Licra qui n’est pas objective », avait déclaré en janvier Bernard Hoyé.

Les historiens avaient alors fait part de leur stupéfaction soulignant que Pétain avait supprimé la République pour mettre en place un Etat dictatorial et raciste. Pour Me Badache, Bernard Hoyé n’est pas antisémite, mais il « commet une erreur juridique ».

Seuls deux conseillers municipaux sur 14 s’étaient publiquement prononcés pour un retrait du portrait de Pétain, dont le premier adjoint qui s’est vu par la suite retiré ce mandat.


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