Hautes Pyrénées Les lycéens en masse

lundi 18 octobre 2010.
 

Tarbes. Les lycéens plus nombreux

Le mouvement lycéen a pris de l’ampleur vendredi 15 octobre, avec 2.300 jeunes dans la rue. Un mouvement qui commence à se structurer, et qui devrait s’inscrire dans la durée.

L’avantage, avec les jeunes, c’est qu’ils réagissent vite. Trop parfois, puisque leurs actions peuvent paraître un brin désordonnées. Ainsi, hier matin, si les blocus ont tenu à Marie-Curie, Jean-Dupuy, à Reffye et Adriana, il n’a pas fonctionné à Théophile-Gautier, où la direction avait demandé le soutien d’agents de police pour préserver une entrée libre.

Pour autant, les actions font mouche, la mobilisation s’est encore accrue, là aussi de manière plus ou moins désordonnée, les points de rencontre ne sont pas forcément respectés. Avouons que ce n’est pas facile de coordonner une foule de jeunes remplis d’hormones qui hument l’air nouveau de la liberté. Et qui arrivent de toute l’agglo, mais aussi du département, puisque 120 élèves avaient fait le déplacement, en bus, depuis Argelès. Sans compter les renforts isolés, de Bagnères ou Lannemezan.

Parti de Marie-Curie, recueillant au passage ceux de Jean-Dupuy, le joyeux cortège a convergé vers Théophile-Gautier, où un blocus (provisoire) a fini par être installé avant de se regrouper place de Verdun et de rejoindre, place de la mairie, les postiers et les cheminots grévistes. Avec le sentiment, légitime, d’avoir fait une belle démonstration d’une réelle capacité à se mobiliser.

Lourdes. Le lycée-collège de Sarsan fermé

Le mouvement de protestation s’est poursuivi ce vendredi 15 octobre, et dès 7 h 30, les lycéens de Sarsan ont démarré la grève, suivis de leurs professeurs.

De leur côté, les collégiens sont entrés dans l’enceinte de l’établissement, mais faute de personnel suffisant pour les encadrer, « le proviseur a choisi de fermer l’établissement pour une question de sécurité », rapporte un des professeurs grévistes. Attirés par la marche dans les rues, certains collégiens, autorisés par leurs parents à quitter l’école, ont emboîté le pas des lycéens et avec les professeurs ont gagné le Lapacca (annexe de Sarsan) puis l’ensemble collège-lycée Peyramale.

Mais ces jeunes gens en cours n’ont pas eu l’autorisation de quitter les lieux, « pourtant, on sentait bien leur solidarité et ils nous ont même envoyé des petits mots d’encouragement par les fenêtres », raconte un des jeunes manifestants. Après une halte à la poste, à l’hôtel des impôts, le cortège a cheminé vers la gare.

Patrick Demongeot, inspecteur d’académie du département, réagit face à ce mouvement : « On s’est d’un seul coup trouvés face à des enseignants qui ont fait une grève inattendue, et comme l’entrée collège-lycée est commune, on n’a pas pu retenir les enfants, les plus jeunes gens n’avaient rien à faire dans les rues, ils auraient été mieux en classe, je suis navré pour les parents d’élèves, on n’a pas pu assurer tout cela ».

Source : La Dépêche


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