Gers : La retraite à 60 ans, un acquis social qui appartient à l’inconscient collectif

lundi 18 octobre 2010.
 

Auch. Retraite : le front du refus toujours là...

Le cortège, en rangs compacts s’étirait de la place Villaret-de-Joyeuse à la rive droite du Gers

Même si l’on en restait au chiffre de 3 000 personnes annoncé par la police, la manifestation d’hier matin, à Auch serait un immense succès. Mobiliser autant un samedi matin, un exploit. Mais le front du refus est immense et ne cesse de grandir, car il y avait au moins dans les rues de la préfecture, entre 5 000 et 6 000 personnes.

Les syndicats annoncent 7 000 manifestants. Un long cortège, en musique et Batucada, qui de la place de la Libération est venu se disloquer à la Patte-d’oie sur le coup de midi. Ce qui s’est passé, hier matin est plus qu’un symbole, c’est la matérialisation d’un ras-le-bol face à un gouvernement qui fait la sourde oreille.

Plus grave certainement, la mobilisation de tout un monde de salariés contre l’injustice d’une loi qui veut mettre à bas un symbole : la retraite à 60 ans. Il y a des acquis sociaux qui appartiennent à l’inconscient collectif et qu’il ne faut surtout pas toucher.

C’est ce qu’ont dit les Gersois, lors de ce grand rassemblement auscitain. Certains étaient venus de loin… pour cette manifestation appuyée par de nombreux politiques dont le sénateur Raymond Vall, les vices présidents du conseil général, Jean-Pierre Pujol, Alain Sorbadère et Pierre Lasserre.

Les syndicats pouvaient se vanter d’une totale réussite et à l’image d’une des chansons de lutte diffusée sur leur sono « Carmela », hier ils ont franchi l’Ebre… il faut maintenant rester sur cette rive et maintenir l’efficacité de la lutte.


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