Les routiers poursuivent leurs actions "coup de poing" (7 articles)

dimanche 24 octobre 2010.
 

7) Un peu partout en France, les routiers poursuivent leurs actions "coup de poing".

Ils ont bloqué le 21 octobre en matinée la zone industrielle d’Amiens-Nord (Somme), les ports céréaliers et containers de Rouen (Haute-Normandie) tandis qu’une quinzaine d’opérations escargot était menée un peu partout, notamment à Saint-Nazaire, Nantes (Loire-Atlantique) ou sur l’A75 à Clermont-Ferrand.

A Marseille, les forces de l’ordre sont intervenues ce matin pour libérer les trois tunnels urbains, bloqués par des manifestants. Marseille, où aucun bus ni aucun tramway ne circule : les dépôts ont été bloqués par les agents de la RTM à l’aide de palettes et de pneus enflammés.

A Lille (Nord), des manifestants ont muré la porte de la permanence locale de l’UMP.

A Marseille, quelque 200 militants CGT ont envahi durant plus d’une heure les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie, situés sur la Canebière. Le président de la CCI des Bouches-du-Rhône avait publiquement souhaité la privatisation du service de ramassage des ordures de Marseille.

6) Retraites : après les cheminots, les routiers passent à l’action l "En 96, on a fait 15 jours de grève, en 97, une semaine. S’il faut faire deux ou trois semaines cette fois-ci, on le fera. Le plus dur, ça a été de commencer le mouvement". A l’image de Thierry Mayer, secrétaire général CGT Transports des Pays de Loire, qui commentait dimanche soir la mise en place d’un premier barrage dans la zone industrielle sud du Mans, les professionnels du transport routier semblent prêts à emboiter le pas aux cheminots pour protester contre la réforme des retraites.

Vers 23 heures dimanche, des routiers avaient commencé à se rassembler à Caen, Rennes, Lille et Le Mans.

Alors que celle-ci entre dans une semaine décisive, avec une nouvelle journée d’action mardi prochain, à la veille du vote au Sénat, les professionnels du transport routier ont mis leurs menaces à exécution. Dès dimanche soir des opérations étaient en cours dans plusieurs villes. Elles devraient encore s’intensifier ce lundi.

Au Mans, des salariés grévistes des entreprises de transports avaient établi des barrages filtrants vers 22 heures dimanche sur les différents accès à la zone industrielle sud de la ville. Dans cette zone importante sont notamment situés les dépôts des magasins Carrefour, PromoCash, Metro ainsi que l’usine Renault Trucks fabriquant des cabines de camion. Ces barrages filtrants étaient effectués sans camion et devaient durer « au moins jusqu’à lundi matin ».

Un peu plus tôt, les quatre principaux syndicats de la SNCF avaient annoncé un « rebond » de leur action dès dimanche soir et surtout lundi. « Dès dimanche soir, mais surtout demain, nous allons voir un rebond significatif de grévistes à la SNCF », a assuré Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-Cheminot. « On a décidé de créer une vraie dynamique de mobilisation », qui ne sera « pas de la seule responsabilité des cheminots », avec des actions qui feront « mal en terme de conséquences économiques », comme des blocages, des barrages filtrants à des points stratégiques, a précisé Christophe Dard (CFDT-Cheminots).

Ce week-end, des actions ponctuelles ont ainsi été menées par des routiers : blocages temporaires de rond-points ou de dépôts pétroliers, distributions de tracts. Mais le mouvement va s’amplifier dans les heures à venir. « Les routiers sont contents de rentrer dans l’action », résume Maxime Dumont, secrétaire général de la CFDT-FGTE qui recoupe plusieurs métiers de transport comme les ambulanciers, les déménageurs, les logisticiens, les convoyeurs de fonds. « 618 000 personnes travaillent dans ces branches », rappelle le responsable syndical.

Opération escargot en préparation sur l’A1

Le syndicat, majoritaire du secteur, promet une forte mobilisation dans tout le pays et n’exclut pas d’investir des sites pétroliers ou des axes stratégiques. Maxime Dumont parle notamment d’« opérations escargots, de barrages autoroutiers, de blocages de rond-points ». « On montera crescendo dans ce que l’on sait faire, c’est-à-dire ne pas approvisionner le pays », a expliqué Maxime Dumont à RTL. « Ca peut permettre de faire évoluer les choses lorsque l’on n’a plus de billets dans un distributeur ou lorsque l’on n’a plus de malades à faire transporter. Tout peut s’envisager », a prévenu le responsable syndical.

Selon la Voix du Nord, une opération escargot serait notamment en préparation sur l’A1 entre Lille et Arras entre 7 heures et 14 heures lundi, « avec une opération "péage gratuit" à Arras et un blocage "stratégique" au retour ». Même s’ils sont « soucieux de garder l’effet de surprise », les routiers ont listé quelques cibles potentielles : « centres de transport, plateformes de distribution, péages, gares, aéroports... et dépôts de carburant », rapporte le quotidien.

Source :

http://www.leparisien.fr/economie/r...

5) Les routiers entrent en action

Depuis lundi matin, ils ont entamé des blocages pétroliers et des opérations escargot.

"Notre mobilisation, c’est un coup d’accélérateur supplémentaire". Maxime Dumont, secrétaire général de la CFDT transport - le syndicat majoritaire du transport routier - a prévenu lundi matin sur Europe 1 : les routiers se joignent au mouvement contre la réforme des retraites. "On veut apporter notre pierre à l’édifice", a-t-il assuré en se joignant à l’action nationale.

Des blocages pétroliers

Pour faire entendre leurs voix, les routiers ont entamé des blocages pétroliers un peu partout en France. Depuis le milieu de la nuit de dimanche à lundi, les deux dépôts pétroliers de Basse-Normandie, à Caen et Ouistreham, sont à nouveau bloqués par des opposants à la réforme des retraites. Le dépôt de Ouistreham est immobilisé essentiellement par des salariés grévistes des entreprises de transports et celui de Caen par une cinquantaine de salariés de plusieurs branches professionnelles.

Depuis 4h lundi matin, les routiers ont bloqué l’accès au dépôt pétrolier de Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours. "Aucun camion n’entre ni ne sort", a précisé Claude Garou, représentant CFDT.

A Tours, Caen, Port-la-Nouvelle, Le Mans et Lorient, plusieurs dépôts pétroliers étaient aussi immobilisés par des routiers à 5h30, a expliqué Maxime Dumont sur Europe 1. Au Mans, les transporteurs ont établi des barrages filtrants depuis 22h dimanche soir sur les accès à la zone industrielle sud.

Les 12 raffineries de France sont également touchées. A Grand-Puits en Seine-et-Marne, les grévistes ont bloqué à nouveau les accès du site dimanche soir pour protester contre la réquisition de salariés par le préfet. Et lundi matin, la raffinerie de Donges, à l’arrêt depuis plusieurs jours, était toujours bloquée lundi matin par les salariés et les routiers.

Quant au terminal pétrolier de Port-la-Nouvelle, dans l’Aude, il était également bloqué lundi matin par des militants de la CFDT et de la CGT qui empêchaient tous les camions de venir se ravitailler dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, selon la CFDT routiers. Des barrages filtrants

Autre action des routiers : des opérations escargot.

Pendant une heure lundi matin, de 7h à 8h, "une dizaine de véhicules" ont ralenti la circulation sur l’A6, à hauteur de Wissous, dans l’Essonne. D’autres opérations escargot ont été organisées tôt lundi matin à Lyon et Rennes.

Dans la nuit de dimanche à lundi entre 22h et 1h15, un barrage filtrant a été installé par des routiers aux entrées du péage d’Avignon-nord, laissant passer les véhicules légers mais bloquant les poids-lourds afin de tenter de les rallier à la cause, a indiqué la gendarmerie du Vaucluse.

A Lorient, dans le Morbihan, une trentaine de routiers ont aussi bloqué vers 3h30 un rond-point donnant accès à la zone portuaire d’où ils ont été délogés par la police une heure plus tard. Et vers 6h30, les manifestants ont reçu le renfort des dockers et ont alors bloqué à nouveau les accès à la zone portuaire. En revanche, le dépôt pétrolier était sous le contrôle des forces de l’ordre.

Source Europe1 le 18 octobre 7h24

4) Appel de l’Union Fédérale Route FGTE-CFDT

à des actions reconductibles

dans les transports routiers !

Le Conseil de Branche de l’UF Route réuni le 14 octobre décide de maintenir et d’amplifier les mouvements de mobilisations nationales contre la réforme injuste et inefficace des Retraites...

L’UF Route FGTE-CFDT appelle les salariés du transport à être acteurs et solidaires de tous les types d’actions menées et à venir, quel que soit le secteur d’activité afin de faire reculer le gouvernement sourd et aveugle.

Notre secteur d’activité doit se mobiliser afin de défendre notre retraite, celle des générations futures et de préserver en l’état notre Congé de Fin d’Activité obtenu de hautes luttes.

En outre, l’UF Route FGTE-CFDT s’inscrit totalement dans l’initiative de sa fédération pour mener des actions dans tous les modes de transports afin de faire entendre la colère des salariés.

Source : http://www.fgte-cfdt.org/communique...

3) Retraites : On ne doit pas s’arrêter là ! par FGTE CFDT (Routiers)

Plutôt que de prendre le temps d’instaurer un large débat de société comme cela a été fait dans la plupart des pays européen, Sarkozy et son gouvernement, pensant avoir l’adhésion de l’opinion publique, ont voulu profiter de l’été peu propice aux mobilisations pour faire voter à la rentrée de septembre, sa réforme des retraites.

Mais voilà, près d’un million de manifestants le 27 mai, 2 millions le 24 juin, plus de 2,5 millions le 7 septembre (du jamais vu à une date aussi proche des vacances d’été), la mobilisation contre le contenu de la réforme des retraites du gouvernement, loin de faiblir, s’amplifie. Des milliers de salariés ont manifesté place de la Concorde, le 15 septembre, pour demander aux députés de ne pas voter cette réforme injuste. Dans de nombreuses villes, des rassemblements, diffusions de tracts ont également eu lieu.

En dépit du rejet par les salariés et plus largement par l’opinion publique de cette réforme, le texte a été voté en première lecture par 329 voix (UMP et Nouveau Centre) contre 233 (opposition de gauche), mais avec quelques désaccords à droite, 8 députés de l’UMP se sont abstenus. Pour autant, rien n’est joué, le texte doit être examiné au Sénat à partir du 5 octobre. La mobilisation n’a pas dit son dernier mot. Après les manifestations du 23 septembre, les confédérations doivent se revoir pour envisager la suite.

Sarkozy et son gouvernement ont beau répéter inlassablement que leur réforme est juste, équilibrée et incontournable, chacun comprend aujourd’hui que le rafistolage proposé est principalement dicté par la volonté de réduire les déficits publics pour rassurer les marchés financiers. En repoussant l’âge de départ à 62 ans et l’âge de la retraite sans décote à 67 ans, le but est de faire rapidement quelques milliards d’économie en diminuant dès 2011 le nombre de départs à la retraite.

Qu’importent les conséquences pour les salariés ! Les femmes qui, pour beaucoup d’entres elles, devront cotiser jusqu’à 67 ans pour une retraite sans décote, les salariés qui effectuent des travaux pénibles et devront justifier de 20 % (10 % dans certains cas) d’invalidité pour partir à 60 ans, ceux qui ont commencé à travailler jeunes et cotiseront quelques années de plus sans ouvrir de droits supplémentaires, les salariés hors emploi qui devront rester au chômage, en maladie ou en invalidité et vivre avec des allocations inférieures à ce que leur droits acquis à la retraite leur permettraient d’obtenir. Vu la situation de l’emploi, le nombre de ces salariés augmentera encore. Cynique aveu du Premier ministre dans l’émission de télévision « à vous de juger » qui invite les partenaires sociaux qui gèrent l’assurance chômage à intégrer dans la convention assurance-chômage la réforme des retraites !

Tous les pays européens ont réformé leur système, nous dit le gouvernement. Ce qu’il dit moins, c’est qu’en Allemagne, souvent citée en exemple, l’âge de départ effectif est de 63 ans en moyenne. En effet, si l’âge minimum légal est de 65 ans, il est possible de partir avant si on a cotisé 35 ans et ceci, sans décote. Ce qu’il dit moins, c’est que les syndicats allemands sont hostiles au report de l’âge de départ de 65 ans à 67 d’ici 2029, et que s’il n’y a pas eu de grève en Allemagne, c’est parce la loi les interdit si elles ne sont pas liées à un différend portant sur l’emploi ou les conditions de travail, mais les manifestations du 1er mai 2007 (date de la réforme en Allemagne) avaient connu un vrai succès contre ce projet. Ce qu’il dit moins, c’est qu’en Allemagne, la réforme fait débat, puisque le SPD (Parti socialiste) met aujourd’hui comme condition que 50 % des salariés de plus de 60 ans aient un travail, ce qui n’est le cas que de 21,5 % d’entre eux aujourd’hui. Ce qu’il dit moins, c’est que le report de l’âge combiné avec l’augmentation de la durée de cotisation fera de notre système l’un des plus dur d’Europe.

Non, les salariés, qu’ils soient en France, en Allemagne ou ailleurs n’ont pas à payer la crise que des financiers irresponsables ont provoquée. C’est ce que des dizaines de milliers de salariés européens ont dit en défilant contre l’austérité dans les rues de Bruxelles, le 29 septembre. C’est ce que les salariés ont dit lors des manifestations du 23 septembre contre le contenu de la réforme des retraites du gouvernement.

Le gouvernement, les parlementaires doivent l’entendre, la mobilisation ne s’arrêtera pas là !

2) Appel de la FGTE-CFDT à des actions reconductibles dans les transports routiers !

1) Et maintenant, les routiers ?

Deux syndicats de routiers appellent à protester, des opérations "escargot" envisagées. La CFDT, premier syndicat de chauffeurs routiers, et l’organisation Solidaires ont appelé vendredi les salariés du secteur à protester contre la réforme des retraites par des blocages sur les routes, les sites pétroliers et éventuellement les dépôts alimentaires.

"On attendait que le gouvernement prenne le pouls du mécontentement du pays, il n’a pas suivi la voie de la raison. Nous avons la possibilité dans le transport de faire un peu plus pour aider les salariés. On va rentrer dans le mouvement pour faire fléchir le gouvernement", a dit le secrétaire général de la CFDT Route, Maxime Dumont

Selon lui, deux premières actions étaient prévues vendredi devant un dépôt pétrolier près de Rouen et une zone d’entreprises à Nantes, et le mouvement devrait s’étendre à toute la France samedi.

L’union Solidaires Transports a annoncé dans l’après-midi qu’elle se joignait à cet appel de la CFDT et a suggéré d’autres modes d’action : "Nous transportons le carburant, nous alimentons les hypermarchés, nous alimentons les entreprises en matières première. Coupons le contact, immobilisons les stocks des entreprises", dit-elle dans un communiqué.

Les routiers peuvent bénéficier d’un congé de fin d’activité à partir de 55 ans, sous certaines conditions, notamment une ancienneté minimale de trente ans de conduite, mais l’âge de la retraite proprement dite est fixé pour eux à 60 ans et la réforme les concerne donc pleinement, a expliqué Maxime Dumont

Source :

http://humanite.fr/15_10_2010-et-ma...


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